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Vosgien,
Dictionnaire géographique portatif, Paris 1758 : |
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Pologne,
Polonia,
grand royaume d'Europe, borné O. par la mer Baltique, le Brandebourg
et la Silésie, S. par la Hongrie, la Transilvanie et la Moldavie,
N. et E. par les Etats de la Russie. En général, on divise la Pologne
en 3 grandes parties, qui sont la grande Pologne, la petite Pologne
et le grand Duché de Lithuanie. Chaque partie se divise en plusieurs
Palatinats ou provinces. Le gouvernement de Pologne est monarchique
et aristocratique. C'est la noblesse qui élit le roi dont elle limite
fort le pouvoir. Le peuple y est comme esclave, et il n'y a pas
de seigneur qui n'ait droit de vie et de mort sur ses paysans :
aussi sont-ils tous d'une extrême pauvreté. Les Polonais sont robustes,
de taille médiocre, braves, grands mangeurs et grands buveurs. Presque
tout le monde parle latin et esclavon. La Pologne fournit une partie
des choses nécessaires à la vie. Cracovie en est la capitale et
Varsovie la résidence la plus ordinaire des rois. Long. 34-50. Lat.
47d.40-56'.30".
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Vosgien,
Dictionnaire géographique portatif, Paris 1789 : |
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Pologne,
Polonia, grand royaume d'Europe, borné O. par la
mer Baltique, le Brandebourg et la Silésie, S. par la Hongrie,
la Transilvanie et la Moldavie, N. et E. par les Etats de la Russie.
En général on divise la Pologne en 3 grandes parties,
qui sont la grande Pologne, la petite Pologne et le grand Duché
de Lithuanie. Chaque partie se divise en plusieurs Palatinats ou
provinces. Le gouvernement de Pologne est monarchique et aristocratique.
C'est la noblesse qui élit le roi dont elle limite fort le
pouvoir. Le peuple y est comme esclave ; et il n'y a pas de
seigneur qui n'ait droit de vie et de mort sur ses paysans ;
aussi sont-ils tous d'une extrême pauvreté.
En 1773 l'Empereur, la Russie et le roi de Prusse s'en approprièrent
une partie ; le reste continue d'être gouverné
par le Roi, auquel l'établissement d'un conseil permanent
achève d'ôter les plus belles prérogatives.
Le Roi, qui nommait autrefois les évêques palatins,
castellans et ministres, et aux places de l'état-major, ne
pourra plus choisir que parmi trois candidats qui lui seront présentés
par le Conseil ; il ne reste plus au Roi que la libre nomination
des autres charges inférieures. Ce conseil est composé
du roi, de trois évêques, parmi lesquels se trouvera
le Primat, d'onze sénateurs séculiers, et quatre membres
du ministère, du maréchal de la diète, de 18
conseillers de l'ordre équestre, et de plusieurs officiers
subalternes.
Les Polonais sont robustes, de taille médiocre, braves, grands
mangeurs et grands buveurs. Presque tout le monde parle latin et
esclavon. La Pologne fournit une partie des choses nécessaires
à la vie. Cracovie en est la capitale et Warsovie la résidence
la plus ordinaire des rois.
Le droit d'aubaine y a été aboli en 1768, à
la réserve du 10e pour le seigneur, et à la charge
de se représenter dans trois ans. La France a accordé
la réciproque aux Polonais le 9 novembre 1777. Long. 34-50.
Lat. 47 40-56 30.
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Vosgien,
Dictionnaire géographique portatif, troisième édition, Bruxelles,
an VII-mai 1799 : |
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Pologne,
Polonia ; c'était avant son partage un grand royaume d'Europe,
borné O. par la mer Baltique, le Brandebourg et la Silésie ; S.
par la Hongrie, la Transylvanie et la Moldavie ; N.E. par les états
de la Russie. Il a 220 li de long et 190 de large ; c'est en grande
partie ce qu'on appelait autrefois la Sarmatie. En général, on divise
la Pologne en trois grandes parties, qui sont la grande Pologne,
la petite Pologne, et le grand duché de Lithuanie. Chaque partie
se divise en plusieurs palatinats ou provinces. Il n'y a pas de
pays dont la population soit calculée plus différemment par les
géographes : tandis que Beausobre lui suppose vingt-deux millions,
Vossius ne lui en suppose qu'un et demi, et Riccioli six ; ce dernier
calcul est le plus juste des trois. Le gouvernement de Pologne était
monarchique et aristocratique. C'était la noblesse qui élisait le
Roi dont elle limitait fort le pouvoir. Le peuple y est comme esclave,
et il n'y a pas de seigneur qui n'eût droit de vie et de mort sur
ses paysans ; aussi sont-ils tous d'une extrême pauvreté. Les Polonais
sont robustes, de taille médiocre, braves, bons cavaliers ; leur
langue est un idiome de l'esclavon, mais ils parlent assez communément
le latin. La Pologne est très fertile en toutes sortes de grains,
en fruits et en pâturages. Les principales rivières sont la Vistule,
le Nyémen, le Niéper, le Bug, la Varte et le Niester. La religion
catholique est celle de l'état ; mais on y souffre les autres religions
chrétiennes, excepté les Sociniens qui en furent chassés en 1658
: ceux qui y suivent ces différentes religions sont appelés Dissidents.
Il s'y trouve aussi un grand nombre de Juifs, qui paient un
gros tribut au souverain ce qui fait qu'on les y tolère. Ce royaume
qui était dans le plus déplorable état depuis six ans par les guerres
civiles et étrangères, a subi une grande révolution. Trois puissances
se sont accordées, par un traité conclu entre elles en 1772, à Petersbourg,
et accepté par la diète de Pologne, en 1773, à en partager une partie.
La maison d'Autriche s'est appropriée presque toute la Russie Rouge
; savoir les parties des palatinats de Cracovie et de Sandomir,
qui sont à la gauche de la Vistule ; le palatinat de Russie ou de
Lemberg, et presque tout le palatinat de Belz. La Russie s'est mise
en possession de la Livonie polonaise, d'une grande partie de la
Russie-Blanche ; savoir : de la partie du palatinat de Polocski,
qui est au-delà de la Duna ; des palatinats de Witepsky et de Mscislaw,
et des deux extrémités du palatinat de Minsk, au dessus et au-dessous
de celui de Mscislaw. La maison de Brandebourg s'est emparée de
la Pomérélie, en exceptant la ville de Dantzick ; des territoires
de la grande Pologne, jusqu'à la Norecz inclusivement ; de la Prusse
royale ou polonaise, qui comprend l'évêché de Warmie ou d'Ermland,
les palatinats de Marienbourg et de Culm, exceptant la ville de
Thorn. Le reste de la Pologne après avoir éprouvé une suite de révolutions
désastreuses, ainsi que tous les malheurs qui accompagnent la guerre
civile et étrangère, avait essuyé un second partage en 1793 ; enfin,
ce royaume a définitivement été partagé entre l'Autriche, la Russie
et la Prusse, par une convention signée à Petersbourg le 25 octobre
1795, entre ces trois puissances. Par ce dernier partage, la part
de l'Autriche a été fixée de la manière suivante : elle a obtenu
tout le palatinat de Sendomir jusqu'à Lublin, y compris Cracovie,
ainsi que tous les pays, provinces, villes, etc. qui sont dans la
ligne tracée par une convention ultérieure signée à Petersbourg
; cette ligne commence à l'ouest de l'extrémité de la Galicie, en
continuant par la rive droite de la Pilica jusqu'à son embouchure
dans la Vistule, en longeant de ce point la rive droite de la Vistule,
jusqu'à son confluent avec le Bug. De là elle suit la rive gauche
du Bug jusqu'à l'endroit où ce fleuve fait actuellement la frontière
de la Galicie. La part de la Russie a été fixée ainsi : les frontières
de l'empire de Russie ont été reculées jusqu'à la Volhinie et la
Galicie, jusqu'au Bug ; de-là elles se portent en suivant cette
rivière jusqu'à Brzesc, en Lithuanie, et jusqu'aux confins du palatinat
de ce nom et de celui de Podlachie. Ensuite elles s'étendent par
les limites des palatinats de Brzesc et de Novogrodeck vers le fleuve
du Niémen vis-à-vis de Grodno, d'où elles descendent par le même
fleuve à l'endroit où se jette dans les états de la Prusse, et enfin
après avoir longé les anciennes frontières de la Prusse de ce côté
là jusqu'à Polangen, elles aboutissent sans interruption par les
bords de la mer Baltique à la frontière actuelle de la Russie près
de Riga. De sorte que tous les pays, états, provinces, villes, etc.
compris dans cette ligne, ont été réunis à l'empire de Russie, en
y comprenant la Lithuanie et la Courlande. La Prusse a obtenu par
ce partage tout le pays depuis la pointe orientale de la Silésie,
en passant devant Cracovie, en suivant une ligne qui se dirige au
Nord-Est et se prolonge jusqu'à la Pilica ; ensuite le long de la
Pilica, jusqu'à l'endroit où cette rivière se jette dans la Vistule
; de là, le long du cours de la Vistule jusqu'à Varsovie, qui tombe
dans la part de la Prusse ; et de Varsovie, dans une direction septentrionale,
jusqu'au Bug, dont la démarcation suit le bord jusqu'à Nimiron ;
de Nimiron au Nord-Est par Naren jusqu'à la rivière de Niémen, sur
la rive droite duquel Grodno reste sous la souveraineté russe :
enfin la ligne prussienne suit le cours du Niémen jusqu'à ce qu'il
entre dans l'ancien domaine prussien. Cracovie en était la capitale,
et Varsovie la résidence la plus ordinaire des rois. |
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Dictionnaire
géographique portatif, par Vosgien, 1809
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Varsovie
(duché de), cet Etat formé par le traité de Tisit, et donné au roi
de Saxe pour être possédé par lui en toute souveraineté, sous le
titre de duché de Varsovie, se compose de la ci-devant Prusse méridionale,
d'une partie du district de Netze ou du département de Bromberg
et du cercle de Culm, au département de Plock, dans la Nouvelle-Prusse
orientale, et d'une petite partie du département de Bialystock ;
ces divers états, à quelques exceptions près, faisaient partie de
la Pologne avant son démembrement, et étaient sous la domination
du roi de Prusse qui y a renoncé formellement. |
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Traité
de paix conclu à Tilsit le 7juillet 1807 entre la France et la Russie
(ratifié le 9 juillet.)
Art. 5. Les provinces qui, au 1er janvier 1772, faisaient
partie de l'ancien Royaume de Pologne, et qui ont passé depuis,
à diverses époques, sous la domination prussienne, seront, à l'exception
des pays qui sont nommés ou désignés au précédent article, et de
ceux qui sont spécifies en l'article 9 ci-après, possédés en toute
propriété et souveraineté par S.M. le roi de Saxe, sous le titre
de Duché de Varsovie, et régies par des constitutions qui, en assurant
les libertés et les privilèges des peuples de ce duché, se concilient
avec la tranquillité des Etats voisins. (Recueil des traités de
la France. Tome deuxième, 1803-1815 / publ. sous les auspices du
Ministère des affaires étrangères ; par M. Jules de Clercq.) |
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Dictionnaire
historique, critique et bibliographique, par une société
de gens de lettres (Biographie Chaudon), Volume 29, Paris 1823.
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Le
3 novembre 1771, le roi de Pologne est enlevé de Varsovie
et blessé : l'un de ses ravisseurs se repent, et le remet
en liberté. |
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1771
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Le 5 août 1772, la Russie, la Prusse et l'Autriche, par un traité
signé à Pétersbourg, font un premier partage
d'une moitié environ de la Pologne ; la Prusse polonaise avec
une partie de la Grande-Pologne est adjugée au roi de Prusse
; les royaumes de Gallicie et de Ludomirie à l'Autriche; la
Livonie polonaise avec une partie de la Lithuanie à la Russie
; les Polonais affaiblis par leurs guerres civiles, sont obligés
de se soumettre à ce partage.
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1772
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Le
3 mai 1791, révolution en Pologne ; les Polonais proclament
une nouvelle constitution, dont la base principale est l'hérédité
de la couronne, auparavant élective. |
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1791
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Le
14 mai 1792, les partisans de la Russie, en Pologne, signent, à
Targowitz, une confédération contre la nouvelle constitution
polonaise ; une armée russe entre en Pologne pour les soutenir
; elle force, le 24 août, le roi Stanislas à accéder
à la confédération de Targowitz. |
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1792
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Le
24 janvier 1793, une armée prussienne entre en Pologne.
Le 25 mars 1793 et le 9 avril, la Russie et la Prusse déclarent
à la diète de Grodno leur intention de faire un nouveau
démembrement de la Pologne. |
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1793
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Le
24 mars 1794, les Polonais s'insurgent contre les Russes ; ils confèrent
une espèce de dictature au général Kosciusko,
celui-ci défait un corps russe près de Raslavice.
Le 17 avril 1794, les insurgés polonais battent les Russes
à Varsovie, et s'emparent de cette ville.
Le 8 juin 1794, les Prussiens battent le général Kosciusko;
ils s'emparent ensuite de Cracovie , et mettent le siège devant
Varsovie, d'où ils se retirent au bout de deux mois.
Le 4 octobre 1794, bataille de Macejowitz entre les Russes, commandés
par le général Fersen, et les Polonais ; ces derniers
sont tous tués ou faits prisonniers. Le général
Kosciusko est au nombre des prisonniers.
Le même jour ( 4 novembre 1794), les Russes prennent d'assaut
le faubourg de Varsovie, nommé Prague : Varsovie capitule,
et se rend au général Suwarow, qui y entre le 9 ; alors
l'insurrection de la Pologne fut anéantie.
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1794
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Le
3 janvier 1795, la Russie et l'Autriche signent, à Pétersbourg,
un dernier partage de la Pologne, en réservant une part à
la Prusse.
Au mois de mai 1795, s'opère le dernier partage de la Pologne
entre la Russie, l'Autriche et la Prusse.
Le 25 novembre 1795, Stanislas Poniatowski, dernier roi de Pologne,
résigne sa couronne à Grodno, d'après l'ordre
de l'impératrice de Russie. |
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1795
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Le
26 janvier 1797, la Russie, l'Autriche et la Prusse signent à
Pétersbourg une dernière convention sur la Pologne,
et assurent au roi démissionnaire un traitement annuel de deux
cent mille ducats. |
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1797
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