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Waterloo battle 1815

 

 

 

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Vaillant

     
 

     
 

Le maréchal Vaillant (1790-1872) n'était en 1815 qu'un jeune capitaine du génie, mais, en tant qu'aide de camp du général Haxo, il avait sa place dans l'état-major général. Il était donc bien placé pour voir et observer. On aurait pu espérer que, revêtu de fonctions importantes dans la hiérarchie de l'armée française sous le Second Empire, au moment où les polémiques sur Waterloo faisaient rage, il allait dire ce qu'il avait vu et apporter ainsi une contribution importante à la résolution des énigmes de Waterloo.
Il n'en fut rien. Le maréchal n'écrivit qu'une toute petite note, datée 1865, sur les événements de sa vie jusqu'en 1815, dans laquelle il nous apprend peu de choses, si ce n'est qu'il laisse entendre qu'il en sait beaucoup. Mais le fait qu'il ne dise rien en dit peut-être long... Etait-il de l'intérêt du régime impérial de dévoiler les vérités sur Waterloo ? Rappelons qu'un adversaire décidé du régime impérial, le colonel Charras, avait fait paraître en 1858 un ouvrage qui rejetait l'entière responsabilité du désastre sur Napoléon lui-même.

Voici l'extrait de cette note concernant l'année 1815, telle qu'elle a été publiée dans les "Carnets de la Sabretache" en 1899 :

 

Haxo

 

 

Charras

 

 

 

 

Carnets de la Sabretache, 1899, p. 245 :

   
 

En 1815, je pus revenir à Paris à la fin de Mars ; je travaillai aux fortifications qui s’exécutaient autour de la capitale, et donnai le premier coup de pioche pour les premiers travaux commencés d’abord sur la butte Montmartre et à la Chapelle.
J’allai à l’armée impériale comme aide de camp d’un général de la Garde impériale et eus la bonne fortune de chasser les Prussiens de Charleroi et d’établir dans cette ville la petite troupe que j’avais pu rassembler, quelques marins et sapeurs de la Garde, quelques chasseurs à cheval. Nous avions passé la Sambre dès le petit jour, l’empereur et l’armée ne la passèrent qu’à 4 ou 5 heures du soir.
Devant Ligny, le 16 juin, j’eus la bonne fortune d’entendre l’Empereur expliquer au général Friant son plan d’attaque, plan qui est resté inconnu aux écrivains qui ont voulu parler de cette journée et qui par l’effet de cette ignorance ont fait des critiques bien injustes et bien déraisonnables.
A Waterloo, d’affreuse mémoire, je suis resté depuis midi jusqu’à la nuit avec l’état-major de l’Empereur, à quelques mètres de lui, entendant les rapports verbaux qu’on lui faisait, les ordres qu’il donnait. J’étais du nombre des officiers qu’il envoya dire sur toute la ligne que la bataille était gagnée et que Grouchy arrivait derrière les Anglais avec 40.000 hommes ! J’étais non loin de l’Empereur lorsqu’il marcha avec quelques bataillons de sa Garde, seule réserve qu’il eût sous sa main, pour tenter un effort désespéré, ou plutôt pour se faire tuer l’épée à la main. La nuit, la mêlée me sépara de l’Empereur. Nous le croyions mort. Je le retrouvai au pont de Charleroi, sur la Sambre, seul pour ainsi dire, au milieu d’une colonne compacte, ou plutôt une affreuse cohue, où tous les corps, toutes les armes étaient confondus et dont les rangs s’ouvraient à peine pour laisser passer le vainqueur de Marengo, l’Empereur des Français, le plus grand général, le plus grand législateur…. Tirons le rideau sur cet affreux spectacle : que ne puis-je en effacer le souvenir.
Le 2 août 1865.
                                                           Signé : Le maréchal                                                                                          VAILLANT.

     

 

 

 

Bazancourt (baron de), La campagne d'Italie de 1859, chroniques de la guerre. Paris 1859, p. 58 :

   
 

Le Maréchal Vaillant.
Est né à Dijon, le 6 décembre 1790. Admis, à 17 ans, à l'école polytechnique, il passa à l'école d'application de Metz le 1er octobre 1809, et prit, dès ce moment, une part active aux dernières guerres de l'empire.
Lieutenant au bataillon de sapeurs, à Dantzig, puis capitaine en second dans les cadres de la grande armée, il fit la campagne de Russie ; par sa conduite il méritait d'être mis à l'ordre du jour le 8 août 1813, et recevait la croix d'honneur.
Prisonnier de guerre en 1813, il rentrait en France en 1815, pour concourir à la défense de Paris et assister aux batailles de Ligny et de Waterloo.
Nommé capitaine en 1816, il employa à des travaux sur l'art militaire les loisirs que la Restauration fit à l'armée.
Chef de bataillon en 1826, il prit part à l'expédition d'Alger en 1830.
Chargé de diriger les opérations du siége du fort de l'Empereur, il eut la jambe cassée par un biscaïen et fut nommé lieutenant-colonel en récompense de ses services.
En 1832, on le voit au siége d'Anvers ; nommé colonel chef d'état- major du génie, le 7 janvier 1833, il reçoit bientôt après le commandement du 2e régiment du génie.
En !837, il retourna en Algérie, où ses connaissances le rendirent fort utile pour la direction des travaux de défense exécutés dans notre colonie d'Afrique. — Le brevet de général de brigade venait récompenser ses services le 20 octobre 1838.
Rappelé d'Alger, il reçut en 1839 le commandement de l'école polytechnique, et en 1840 la direction des travaux des fortifications de Paris sur la rive droite.
Grand officier de la Légion d'honneur en 1844, il est élevé, le 20 octobre 1845, au grade de général de division, et chargé en 1849 des opérations du siége de Rome, en qualité de commandant de l'armée du génie dans le corps expéditionnaire.
Le général reçut après cette campagne le bâton de maréchal de France et la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur. Depuis, il a été revêtu du titre de comte et de la charge de maréchal du palais.
Le 11 mars 1854, il succédait au maréchal de Saint-Arnaud dans les fonctions de ministre de la guerre.
La guerre d'Orient venait d'éclater. — Les devoirs du nouveau ministre étaient immenses, sa responsabilité terrible ; car il fallait, sans relâche et avec une infatigable activité, pourvoir aux besoins si multiples d'une armée engagée dans une expédition lointaine. — Le maréchal ne se dissimula pas les difficultés d'une semblable position et sut par de nouveaux services acquérir encore des droits à la gratitude de la France.

     

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