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Waterloo battle 1815

 

 

 

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Haxo (François-Nicolas-Benoît) 1774-1838, général du génie

     
 

     
  Haxo (François-Nicolas-Benoît), né à Lunéville le 24 juin 1774. Nommé élève à l’école d’artillerie de Châlons-sur-Marne, il en sort le 1er juin 1793 avec le grade de lieutenant d’une compagnie de mineurs. En 1794, lorsque les mineurs, qui dépendaient jusque là de l’artillerie, sont rattachés au génie, Haxo passe dans cette arme avec le grade de capitaine. Il fait en cette qualité les campagnes de 1794 et 1795 à l’armée du Rhin.    
  Passé à l’armée de réserve en 1800, il prend part à la prise du fort de Bard. Nommé chef de bataillon en 1801, il est envoyé en Italie pour y étudier les possibilités de défense du pays.
Il introduisit alors dans la rédaction des plans et des projets le premier l’emploi en grand des courbes horizontales équidistantes, pour représenter la surface du terrain, méthode qui depuis a fait faire de rapides progrès aux moyens d’exécution de l’art.” (Hoefer, Nouvelle Biographie générale, Paris, Firmin Didot 1858).
En 1807, il est envoyé avec le colonel Foy et quelques autres officiers auprès du sultan Sélim pour aider la Porte à fortifier Constantinople et le détroit des Dardanelles. Rappelé en 1807, il revient en Italie, passe en Espagne en 1808, et participe au siège de Saragosse où il gagne le grade de colonel ; il prend ensuite part aux sièges de Lerida et de Tortose, et est promu général de brigade après la prise de Mequinenza.
Commandant le génie de l’armée d’Allemagne en 1811, il participe à la campagne de Russie et reçoit le 5 décembre 1812 le brevet de général de division des mains de l’Empereur. Commandant le génie de la Garde et aide de camp de l’Empereur en juin 1813, il est blessé et fait prisonnier à Kulm.
Rallié à l’Empereur pendant les Cent-Jours, il
combat à Waterloo en qualité de commandant en chef du génie de la Garde impériale.
Après le licenciement de l’armée, il siège au conseil de guerre qui juge le général Lefèbvre-Desnouettes et qui le condamne à mort par contumace.
En 1832, il commande le génie de l’armée qui intervient en Belgique, et il conduit en cette qualité le siège de la citadelle d’Anvers.
Il meurt le 25 juin 1838.
 

 

Biographie universelle, ancienne et moderne (Michaud), tome 18, Paris 1857.

   
 

Biographie universelle, ancienne et moderne (Michaud), tome 18, Paris 1857.
HAXO (François-Nicolas-Benoit), ingénieur célèbre, était neveu du précédent. Né en 1774 à Lunéville, où son père était maître des eaux et forêts, il fit ses études au collège de Navarre, d'où il passa en 1793, comme lieutenant, dans une compagnie de mineurs en garnison à Strasbourg. Devenu l'année suivante capitaine du génie, il fut employé dans la place de Landau, ensuite aux sièges de Manheim et de Mayence. Au commencement de 1796, il fut appelé à Paris avec plusieurs officiers de son arme pour y suivre les cours de l'école polytechnique. Il alla ensuite diriger quelques travaux à Bitche, à Genève, et fut employé à l'armée de réserve qui devait envahir de nouveau l'Italie au commencement de 1800. Ce fut lui qui dirigea le siège et força de capituler ce fort de Bard qui, mieux défendu, pouvait arrêter Bonaparte au début de l'une de ses plus brillantes campagnes. Nommé chef de bataillon bientôt après, Haxo fut employé à Mantoue, à Venise, à Peschiera et à la Rocca d'Anfo. Il exécuta dans ces deux dernières places des travaux très importants. Ceux qu'il avait exécutés à Peschiera n'ayant pas d'abord reçu l'approbation de l'empereur, Haxo lui envoya un mémoire raisonné qui le fit changer d'avis, au point que, sur-le-champ, Napoléon ordonna, pour cette place, des travaux encore plus considérables, et que plus tard, en 1814, lorsque le prince Eugène eut à se défendre dans la même position, il lui adressa le plan d'Haxo comme principale instruction.
En 1807, cet officier fut envoyé à Constantinople, afin d'y tracer quelques travaux pour la défense des Dardanelles. Il n'y resta qu'un an, et revint en Italie, où il fut employé comme chef d'état-major de Chasseloup, qui commandait l'arme du génie dans cette contrée. De là il passa en Espagne, où il dirigea les opérations de ce mémorable siège de Saragosse, si meurtrier et si honorable pour les vaincus et pour les vainqueurs.
Nommé colonel, en récompense de la valeur qu'il y avait déployée, Haxo dirigea ensuite, sous le maréchal Suchet, les sièges de Lérida, de Méquinenza, et il reçut l'ordre de se rendre en Allemagne, avec le brevet de maréchal de camp, au moment où il allait commencer celui de Tortose. Ayant passé par Paris, il y fut retenu pour concourir aux travaux du comité des fortifications. Ce fut alors que, pour la seconde fois, ne se trouvant pas du même avis que l'empereur relativement aux travaux de Cherbourg, il eut le courage de le lui dire, et fut assez heureux pour se faire comprendre sans que Napoléon en parût offensé.
Au commencement de 1811, Haxo se rendit en Allemagne, puis en Pologne, où il inspecta et fit rétablir les fortifications de plusieurs places importantes, notamment de Modlin et de Dantzig. En 1812, il commanda le génie du 1er corps de cette grande armée qui envahit la Russie, et il eut part à toute sa gloire comme à tous ses désastres. Après la retraite il tomba gravement malade du typhus à Kœnigsberg. Le brevet de lieutenant général et le titre de baron le dédommagèrent de tant de maux, et il fut chargé du commandement de Magdebourg, le 6 mars 1815. Il refusa à cette époque l'emploi d'aide de camp de l'empereur, et fut néanmoins attaché à la garde impériale comme commandant du génie. Ayant été envoyé auprès de Vandamme, après la bataille de Dresde, il fut blessé et fait prisonnier à Culm, avec ce général et son corps d'armée presque tout entier. Conduit en Hongrie, il ne revint en France qu'après la chute de Bonaparte en 1814. Très bien accueilli par le gouvernement royal, il fut nommé commandant de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, et attaché au comité des fortifications; puis chargé par le maréchal Soult, devenu ministre de la guerre, d'une reconnaissance générale sur les frontières de la Suisse et de la Savoie. Il rédigea à la suite de cette mission un mémoire remarquable et qui est entre les mains de la plupart des officiers du génie. Lorsque Napoléon s'échappa de l'Ile d'Elbe, en 1815, Haxo fut nommé commandant du génie dans l'armée qui devait marcher contre lui sous les ordres du duc de Berry ; mais on sait que cette armée, qui eut à peine le temps de se réunir, passa presque aussitôt sous les drapeaux de Bonaparte. Après quelques moments d'hésitation, le général du génie suivit cet exemple. « Comment donc, lui dit l'empereur; on m'a remis des ordres signés de vous pour fortifier des positions contre moi, et faire sauter des ponts à mon approche ! Vous vouliez donc m'empêcher d'arriver à Paris?
- Sire, répondit Haxo, je ne pouvais pas être dans deux armées à la fois.
Napoléon se contenta de cette réponse, et lui rendit aussitôt ses fonctions de commandant du génie dans la garde impériale. La capitale lui dut les ouvrages de défense qui, dans le courant de mai, s'élevèrent comme par enchantement, et la couvrirent sur les deux rives de la Seine : il en existe un très beau plan qui fut gravé en 1810. Puis Haxo suivit l'empereur à Waterloo, et, après la capitulation de Paris, se retira avec l'armée derrière la Loire, d'où il revint avec les généraux Gérard et Kellermann, pour négocier auprès du gouvernement royal la soumission des troupes à des conditions qui ne furent pas acceptées.
Attaché de nouveau au comité du génie, il travailla avec ardeur à rétablir les places de l'ancienne frontière longtemps délaissées ; et Belfort, Grenoble et tant d'autres forteresses resteront pour la gloire du nom d'Haxo.
En 1816, il fit partie du conseil de guerre qui condamna à mort, par contumace, le général Lefebvre-Desnouettes ; la loi était formelle, les juges durent l'appliquer.
Quoique Haxo ait vu avec plaisir la révolution de 1830, il ne voulut pas se charger des fortifications de Paris, le système d'enceinte continue qu'il proposait n'ayant pas été adopté. En 1832, après la première campagne de Belgique, le général fut nommé pair de France, puis chargé du siège de la citadelle d'Anvers, qui capitula après vingt-quatre jours de tranchée. Il fut nommé grand cordon de la Légion d'honneur.
A sa mort, arrivée le 25 juin 1838, plusieurs discours furent prononcés sur sa tombe. Le chef de bataillon Mengin, son aide de camp, fit imprimer dans le Spectateur militaire du mois d'août, une Notice nécrologique ; et, le 25 mai 1859, M. Aubernon prononça un Eloge historique à la chambre des pairs. Sous le titre d'Etude, Haxo a composé un système de fortifications dont il a fait graver les dessins avec soin, mais qu'il ne communiquait qu'aux officiers du génie en leur faisant promettre de n'en point tirer de copies, de peur qu'elles ne tombassent entre les mains des étrangers. On a encore de lui:
1° Mémoire sur le figuré du terrain dans tes cartes topographiques, Paris, in-8° de 58 pages ;
2° Notice historique sur le comte Dejean, Paris, 1824, in-8° ;
3° enfin, grand nombre de dessins et de manuscrits qui sont la propriété de sa famille.
M—Dj.

     

 

 

 

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