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Thilorier
(Jean-Charles)
1750-1818
Avocat
et physicien
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Biographie
universelle, ancienne et moderne, (Michaud) tome 45, Paris 1826. |
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THILORIER
(Jean-Charles), avocat et mécanicien, était le fils
d'un avocat de la Rochelle qui, trouvant cette ville un théâtre
trop étroit, alla se fixer à Bordeaux. Jean Charles,
né vers 1750, fut reçu avocat au parlement de Paris,
le 31 juillet 1777. Dans l'affaire du collier, il fut le défenseur
de Cagliostro, et publia un Mémoire qu'on lut avec
plaisir. Son client ne fut condamné qu'à l'exil (Voy.
Cagliostro, VI, 465). Thilorier fut moins heureux dans l'affaire
de Favras, pour lequel il avait publié deux Mémoires
(V. Favras, XIV, 222-223). Pendant le cours de la révolution,
il ne s'était fait remarquer dans aucun parti. En 1798, à
l'occasion du projet de descente en Angleterre, il offrit de construire
un camp portatif et une montgolfière, pour transporter l'armée
au-delà des mers. Ce plan, qui fut inséré dans
les journaux, excita le rire de tous les gens sensés ; et
il en fut de son exécution comme de l'entreprise qui y avait
donné lieu. Quelques années après, Thilorier
inventa un radeau-plongeur pour la remonte des fleuves !
On lui doit aussi l'invention de voitures qu'il appela d'abord passe-partout,
puis voitures à croix. Ses combinaisons mécaniques
ne l'avaient pas fait renoncer entièrement au barreau. Il
avait le titre d'avocat au conseil et à la cour de cassation,
lorsqu'il mourut en juin 1818. Outre ses Mémoires
sur procès, il a encore publié :
I. Genèse philosophique, précédée
d'une dissertation sur les pierres tombées du ciel,
1803, in-8°.
II. Opinion d'un électeur sur les instructions à
donner aux députés, 1815, in-8°., brochure
de circonstance.
III. Système universel, ou de l'Univers, et
de ses phénomènes considérés comme les
effets d'une cause unique, 1815, 4 vol. in-8°.
A. B—T. |
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Gazette
nationale ou le Moniteur universel, 7 frimaire an 6, lundi 27 novembre
1797. |
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Paris,
le 6 frimaire.
Jamais la haine contre le gouvernement anglais ne fut peut-être
aussi prononcée que depuis que la paix avec l'empereur est
conclue. Il n'est pas un français qui ne partage l'indignation
du gouvernement et de l'armée ; tous brûlent d'impatience
de voir effectuer la descente, qui seule peut forcer notre ennemi
à la paix; tous s'occupent des moyens de faire réussir
cette périlleuse, mais brillante expédition. Si quelques
citoyens se font illusion sur le succès de ceux qu'ils proposent,
elle estt bien pardonnable, c'est l'égarement du zèle.
Voici ce que nous écrit le citoyen Thilorier, physicien.
« Je propose un moyen qui rend inutiles et les flottes
de nos ennemis, et les rochers, et les batteries qui protègent
leurs côtes ; moyen qui paraîtra le comble de l'audace,
mais qui, dans la réalité, est le moins dangereux
de tous ceux que l'on peut tenter ; moyen qui termine la guerre
en un jour, et rend à l'Europe la liberté des mers,
sans que nous ayons à pleurer la mort d'un seul homme ;
moyen enfin qui couronne une suite de prodiges par un prodige plus
grand encore, et dont le succès heureux ou désastreux
fixera sur la génération présente l’œil religieux
de la postérité.
« J'offre de construire un camp portatif et
une Montgolfière assez vaste pour enlever et transporter
au sein de l'Angleterre l'armée qui doit en faire la conquête.
« Que la chose soit possible, c'est un point qu'aucun
physicien ne pourra contester. Je m'engage à prouver qu'elle
est facilement exécutable, et qu'elle ne sera pas, à
beaucoup près, aussi dispendieuses que l'armement maritime
qu'elle remplacera. »
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