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Malte-Brun |
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Malte-Brun
1775-1826, géographe et publiciste d'origine danoise. Auteur
d'une Géographie universelle, et un des fondateurs
de la Société de géographie en 1821.
Malthe-Conrad Bruun, dit Malte-Brun,
est né à Thister dans le Jutland (Danemark) le 12
août 1775. Son père, ancien capitaine de dragons, conseiller
de justice et administrateur de domaines, veilla avec soin sur son
éducation au point que Malthe-Conrad entra à quinze
ans à l'université de Copenhague. Son père
espérait en faire un ministre du culte, mais le jeune homme
choisit la littérature. Il était doué d'une
grande facilité pour apprendre les langues, et il apprit
les principales langues d'Europe.
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Enflammé
par les idées propagées par la Révolution française,
il publia des écrits révolutionnaires en faveur de la
liberté de la presse et de l'affranchissement des paysans,
qui mécontentèrent les autorités danoises, ce
qui l'obligea à chercher refuge en Suède, puis à
Hambourg. Le coup d'Etat du 18 brumaire lui parut être l'aube
d'une nouvelle époque pour la liberté, et il professait
alors une grande admiration pour Bonaparte en qui il voyait "le
régulateur de la Révolution, destiné à
consoler l'Europe et des abus de l'ancien ordre de choses, et des
fautes qu'avait provoquées une résistance maladroite
et opiniâtre à la destruction de ces abus".
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18
brumaire |
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Malte-Brun
quitta alors Hambourg pour venir s'installer en France, où
il collabora à divers journaux.. Mais le Consulat à
vie lui fit changer d'opinion sur le premier consul, et il fit paraître
des articles hostiles à celui-ci et à sa politique,
ce qui lui valut d'être réduit au silence.
Dès lors il se consacra à la géographie, et il
s'associa avec le géographe Mentelle avec lequel il publia
un ouvrage intitulé "Géographie mathématique,
physique et politique", en 16 volumes (1804-1807). |
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Consulat à vie
Mentelle
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En 1806, il devint rédacteur au Journal
des Débats (qui deviendra bientôt Journal
de l'Empire), où il s'attacha à la politique
extérieure, mais il publia également dans ce journal
des articles concernant les voyages, la géographie, l'histoire,
le langues, les antiquités, la morale et la littérature.
Comme il connaissait la plupart des langues de l'Europe, et qu'il
avait, par expérience, une meilleure connaissance de la politique
des Etats du nord de l'Europe, il avait un avantage marqué
sur la plupart de ses collègues français, d'autant
qu'il avait acquis la maîtrise de la langue française.
Cédant à l'esprit qui régnait alors en France,
le farouche républicain serait devenu "le plus fervent
adorateur du pouvoir d'un maître absolu". Quand
on sait de quel œil soupçonneux Napoléon surveillait
ce qui paraissait dans la presse française, on ne s'étonnera
pas qu'un des principaux rédacteurs du Journal de l'Empire
ait chanté les louanges du maître.
En 1807, Malte-Brun publia un "Tableau de la Pologne",
ouvrage qui manquait dans la littérature géographique
et que les circonstances rendaient nécessaire.
En 1808 il commença la publication d'un recueil périodique
spécialement consacré à la géographie:
"Annales des voyages, de la géographie et de l'histoire".
En 1810, il fit paraître le premier volume de son œuvre majeure
: le "Précis de géographie universelle",
dont la parution s'étendit sur plusieurs années. Malte-Brun
présentait, dans cet ouvrage, la géographie sous une
forme entièrement neuve : "Ne cherchons pas à
comparer cette composition tout à la fois littéraire
et scientifique avec ce qui a précédé ; les
identités manquent. Elle est neuve par la forme, par le style
et par les pensées. C'est la géographie rationnelle
dans ses trois grandes divisions : histoire, théorie, description."
(Biographie Michaud).
Malte-Brun aurait fait partie d'une association secrète qui
travaillait à réunir l'ensemble de la Scandinavie
sous le sceptre du Danemark.
Lors de la première abdication de Napoléon, Malte-Brun
suivit l'orientation nouvelle (ou plutôt retrouvée)
du Journal des Débats et se fit le chantre de la
Restauration et de la légitimité. Il publia en 1814
un périodique intitulé "le Spectateur" qui
n'eut pas de succès.
Pendant les Cent Jours, il publia une apologie de Louis XVIII, et
lors de la seconde Restauration, il collabora à différents
journaux, notamment à la Quotidienne des frères
Michaud, où il était chargé de la traduction
des nouvelles étrangères. En 1818, il revint au Journal
des Débats, auquel il fournit des articles jusqu'à
sa mort.
En 1821, il contribue à fonder la société de
Géographie. En 1825, il publie un traité de la légitimité,
"ouvrage très remarquable sous plus d'un rapport
mais qui, se posant comme une espèce de transaction entre
des principes ennemis des concessions, ne satisfit pas complètement
les légitimistes et déplut aux libéraux."
(Biographie Michaud, vol 59.)
Le 14 décembre 1826, Malte-Brun succomba à une attaque
d'apoplexie.
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Journal
des Débats |
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