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Annuaire
historique et biographique des souverains, des chefs e membres des
maisons princières, des familles nobles ou distinguées
(etc), volume 1, Paris 1844,
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Goethals
(Charles-Auguste-Ernest), lieutenant-général
en Belgique, commandant de la deuxième division territoriale,
officier de la Légion d'honneur, officier de l'Ordre de Léopold
; officier de l'Ordre militaire de Guillaume.
Domicilié à Anvers.
Charles-Auguste-Ernest Goethals naquit le 27 avril 17821, à
Maubeuge, où son père, issu d'une famille patricienne
très ancienne de la ville de Gand, s'était fixé
depuis son mariage.
Les événements suscités par la révolution
française déterminèrent l'émigration de
sa famille, qui se retira en Belgique.
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A
l'âge de quinze ans, le jeune Goethals entra au service de l'Autriche,
comme cadet, au corps des chasseurs Leloup.
Il fit, en 1799, la campagne d'Italie, et assista à tous les
combats auxquels ce corps prit part depuis sa sortie du Tyrol jusqu'à
Saint-Gothard. Dans l'une de ces rencontres il fut blessé à
l'épaule, mais rejoignit bientôt son régiment
avec lequel il trouva une nouvelle occasion de se distinguer. |
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Chasseurs
Leloup |
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Dans
les premiers jours d'octobre 1799, la brigade a laquelle son corps
appartenait ayant été attaquée par les Français
fut obligée de se retirer dans la vallée de Domo d'Ossala,
et la compagnie dont il faisait partie étant cernée
de tous côtés, fut forcée de se rendre ; mais
Goethals, simple cadet, se jeta au milieu des ennemis et parvint avec
neuf de ses camarades à rejoindre le lendemain au soir l'arrière-garde
autrichienne, après avoir échappé aux plus grands
dangers.
Le 1er janvier 1800, il fut nommé officier dans le régiment
de Würtemberg, et alla rejoindre le dépôt de ce
corps à Josepstadten (Bohême).
En 1801, la paix ayant été conclue, il vint tenir garnison
à Cracovie avec son régiment et y resta jusqu'au commencement
de 1804.
A cette époque, Goethals offrit la démission de son
grade et revint dans sa patrie.
Le 2 juillet 1804, il fut nommé lieutenant au 112e régiment
d'infanterie qui s'organisait alors à Bruxelles, et qui partit
pour Cherbourg.
En 1807, il fut nommé capitaine.
En mai 1809, le 112e régiment ayant été dirigé
vers Trente dans le Tyrol, fut obligé de se retirer devant
le corps du général Chasteler. Un moment, le 1er bataillon,
chargé de tenir l'arrière-garde, fut pressé si
vivement qu'il devint urgent de le secourir ; le 2e bataillon reçut
l'ordre de le dégager, et le capitaine Goethals, à la
tête de sa compagnie de grenadiers, se jeta au milieu de la
ligne ennemie, la rompit, et la prenant à revers, fit un grand
nombre de prisonniers. Cette impétueuse attaque arrêta
les progrès des troupes autrichiennes. Goethals fut atteint
d'un coup de feu qui lui fracassa la cheville du pied droit.
Il fut décoré pour ce beau fait d'armes, et obtint l'autorisation
de commander à cheval sa compagnie que, souffrant encore, il
était venu rejoindre, impatient de partager les dangers qu'elle
allait courir.
La paix ayant été conclue, il obtint un congé
et se rendit à Bruxelles afin d'y soigner sa blessure.
Quelques mois après, il rejoignit son régiment à
Florence.
En 1811, Goethals reçut le grade de chef-de-bataillon dans
le régiment d'Illyrie qui s'organisait à Goritz, il
vint ensuite à Turin, y passa l'hiver, et en janvier 1812,
alla rejoindre la grande armée.
Son régiment, qui faisait partie du corps du maréchal
Ney, passa le Niémen, prit position à Kowno, marcha
sur Smolensk et Moscou, puis revint à Smolensk
Le commandant Goethals ayant reçu l'ordre de pousser sur la
route de Moscou, et d'y répartir son bataillon comme escorte
entre différents détachements d'artillerie ; au retour
de cette mission , il fut enlevé par un poulk de Cosaques,
au moment où, seul avec son adjudant-major il regagnait son
régiment. Il fut conduit prisonnier de guerre au fond de la
Russie. Le chef de bataillon Goethals revint en France, après
la paix, en 1814.
La Belgique avait alors cessé d'appartenir à la France.
Elle formait avec les provinces unies le royaume des Pays-Bas.
Goethals donna sa démission du service français et rentra
en Belgique où il fut nommé, le 10 septembre 1814, lieutenant-colonel
commandant le bataillon n° 36. Il fit en cette qualité
la campagne de 1815. A Waterloo, il faisait partie de la division
du général Chassé.
Sa conduite lui valut la croix d'officier de l'ordre militaire de
Guillaume.
Le 8 octobre 1815, il passa colonel commandant le 8e régiment
d'infanterie.
Le 18 août 1820, il reçut le commandement du 3e régiment
de la même arme.
Le 26 décembre 1826, il fut nommé général-major
et commanda en cette qualité la province d'Anvers jusqu'au
16 août 1829.
A cette époque, il fut investi du double commandement de la
2e brigade de la 3e division et de la province de la Flandre occidentale
à Bruges, qu'il conserva jusqu'au moment où la Belgique
reprit son indépendance.
En 1830, le général Goethals s'opposa aux premières
démonstrations de la révolution. Ayant été
obligé de se retirer à Ostende, par suite des événements
de Bruxelles, avec une partie de sa brigade, il y fut abandonné
par tous ses soldats. La population menaçant les officiers
hollandais, il les fit em barquer sur un bateau à vapeur qu'il
avait préparé, et les fit ainsi échapper à
un massacre certain.
Il se soumit alors au gouvernement provisoire qui le nomma lieutenant-général
le 6 octobre 1830, et chef du comité de la guerre le lendemain.
Il ne remplit ces fonctions que pendant deux jours, et demeura seulement
chargé de l'organisation de l'infanterie, qui lui doit en grande
partie ce qu'elle est.
Depuis cette époque, Goethals a commandé successivement
les camps et rassemblements de troupes les plus importants.
Le 28 décembre 1830, il reçut sa nomination de commandant
de la 4° division d'infanterie.
Le 19 août 1831, il reçut sa nomination de commandant
de la 2e division d'infanterie.
Le 19 octobre 1831, il reçut sa nomination de commandant de
la 1re division de l'armée.
Le 5 avril 1832, il reçut sa nomination d'inspecteur-général.
Le 15 décembre 1833, il reçut sa nomination de chevalier
de l'ordre de Léopold.
Le 6 octobre 1832, il reçut sa nomination de commandant de
la 3e division de l'armée.
Le 14 octobre 1837, il reçut sa nomination d'officier de l'Ordre
de Léopold.
Et enfin le 18 Juin 1839, le lieutenant-général Goethals
fut appelé au commandement de la 2e division territoriale.
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Annuaire
statistique et historique belge, 1860 : |
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Goethals,
(Charles-Auguste-Ernest), baron, né d'un père belge
à Maubeuge le 18 avril 1782 ; cadet au régiment des
chasseurs Le Loup le 10 sept. 1797 (campagnes du Tyrol), sous-lieutenant
au régiment belge de Wurtemberg, le 1er janv. 1800 (camp,
de 1801 et 1802) ; passe au service de France en 1804 dans le 112e
régiment de ligne; lieutenant la même année
(Ulm, Austerlitz, Iéna) ; capitaine le 3 avril 1807 (campagne
d'Italie 1809, Blinzona, Volano, chevalier de la Légion d'honneur),
chef de bataillon au régiment d'Illyrie le 2 mars 1811 (campagne
de Russie 1812, prisonnier de guerre le 16 octobre). Rentré
dans sa patrie après la chute de l'Empire le 12 août
1814, il fut admis le 10 septembre suivant dans l'armée des
Pays-Bas comme lieutenant-colonel commandant le 36e bataillon de
chasseurs (Waterloo, chevalier de l'ordre de Guillaume) ; peu après
il fut commandant du 8e rég. d'infanterie, et obtint le grade
de colonel le 18 août 1820; général-major, commandant
la prov. d'Anvers, le 20 déc. 1826; commandant de la Flandre
occidentale, et de la 2e brigade de la 3e division d'infanterie
en 1829. Le 6 oct. 1830, le gouvernement provisoire le nomma général
de division ; comme tel il s'est particulièrement occupé
de l'organisation de l'infanterie belge. Il s'est trouvé
à la tête de la 2e division territoriale et d'infanterie
jusqu'à sa mise à la retraite, le 9 juillet 1847.
Mort à Bruxelles le 9 avril 1851. — En récompense
de ses services, le roi Léopold l'avait crée baron
par lettres patentes du 31 mai 1845. — Chevalier
1833, off. 1837, comm. 1845, gr. off. 1847. |
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