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Dewez (Louis-Dieudonné Joseph) 1760-1834
Historien belge

     

 

  Biographie universelle ancienne et moderne (Michaud), Supplément, tome 62, Paris 1837.    
 

DEWEZ (Louis-Dieudonné-Joseph), naquit à Namur le 4 janvier 1760. Une chaire de rhétorique, qu'il occupa pendant dix ans au collège de Nivelles, lui donna les moyens de satisfaire son goût pour les lettres, mais n'était pas propre à le tirer de l'obscurité. Quand arriva la révolution française, Dewez, quoique sans ambition, sortit de son école, et se tourna vers les fonctions administratives, où il ne se rendit pas moins utile par sa sévère intégrité que par son esprit naturellement bon et conciliant. Il fut d'abord commissaire du Directoire exécutif près le tribunal correctionnel de Nivelles, puis substitut du commissaire du Directoire près les tribunaux civils et criminels du département de Sambre-et-Meuse. Il devint ensuite sous-préfet de Saint-Hubert, emploi qu'il remplit jusqu'aux événements de 1814, et dans lequel il mérita l'estime et l'affection publiques.
Lorsque la Belgique fit partie du royaume des Pays-Bas, Dewez consentit a être attaché au département de Waterstaat, dirigé par un homme aussi distingué par la noblesse de son caractère que par ses connaissances étendues, le duc d'Ursel ; mais sa véritable place était dans l'instruction publique.
Nommé inspecteur-général des athénées et collèges, il se livra a ses travaux littéraires avec une nouvelle ardeur, et rendit de fréquents services aux personnes qui recouraient à son ministère. Son désir d'obliger et de ne heurter aucune opinion dégénérait souvent en faiblesse ; mais, chose remarquable, cet homme facile à dominer était, quand il ne s'agissait que de lui-même, d'une extrême indépendance. Plus d'une fois il se trouva en position de faire une brillante fortune : la carrière des honneurs s'ouvrit souvent devant lui ; mais il négligea d'en profiter, et n'accepta que le ruban du Lion-Belgique.
A la révolution de 1830, il conserva son inspection, que la liberté illimitée de l'enseignement réduisit presque à rien. Le loisir qu'elle lui laissait, il le consacra à l'étude, surtout à celle de l'histoire, sa passion favorite. Son style était, il faut le dire, traînant et décoloré, sa critique incertaine et peu profonde ; cependant il est juste de lui tenir compte des difficultés qu'il avait eues à vaincre, et de considérer qu'au moment où il commença d'écrire, la Belgique, condamnée à l'immobilité littéraire, se croyait a peine le droit de bégayer le français. D'ailleurs la science historique n'était pas sous l'Empire ce qu'elle est aujourd'hui, et il est difficile à un âge avancé de refaire son éducation intellectuelle. Dewez, toujours le premier à reconnaître ce qui lui manquait, corrigeait en silence ses premiers écrits, et aurait dû désarmer la critique, au moins par sa docilité et sa modestie.
Dès la réorganisation de l'académie de Bruxelles, en 1816, il se vit appelé à partager ses travaux. Ses qualités personnelles et son zèle lui valurent en 1821 le titre de secrétaire perpétuel de cette compagnie. L'institut des Pays-Bas se l'associa également. Il fut chargé, en outre, en 1828, du cours d'histoire au Musée. La perte de ses deux filles lui porta un coup funeste : d'autres chagrins achevèrent de troubler ses dernières années ; néanmoins il mourut avec la sérénité d'un sage, le 28 oct. 1834, à la suite d'une douloureuse maladie.
Voici la liste de ses ouvrages :
I. Histoire générale de la Belgique, Bruxelles, 1805-1807 ; 2e édition, 1826-1828, 7 vol. in-8°. Lorsque la première édition parut, M. de Stassart en fit, dans le Moniteur, une analyse détaillée, qui a été imprimée à part en un vol. in-8°, Avignon,1810, tiré seulement à vingt exemplaires.
II. Géographie ancienne du département de Sambre-et-Meuse, Namur, 1812, in-8°.
III. Histoire particulière des provinces belgiques, Bruxelles, 1816, 3 vol. in-8°.
IV. Abrégé de l'Histoire belgique, ibid., 1817 ; 2e édit. 1819, avec un frontispice gravé. La 3e édition allait être mise sous presse au moment du décès de l'auteur.
V. Rhétorique extraite de Cicéron, ibid., 1818, in-8°.
VI. Géographie du royaume des Pays-Bas, ibid., 1819, in-12; 2e édit., 1820 ; 3e édit., 1825 ; 4e édit., Géographie du royaume de Belgique, 1834. La première édition fut vivement critiquée dans l'Oracle, par M. Audoor, greffier en chef de la cour supérieure de Bruxelles. Malheureusement le censeur citait des faits, et Dewez, au lieu d'avouer des fautes incontestables, se défendit mal, en disant que les feuillets de son manuscrit s'étaient dérangés à l'impression.
VII. Dictionnaire géographique du royaume des Pays-Bas, Bruxelles, 1819, in-8°, auquel il faut ajouter une Description statistique des provinces, imprimée quelque temps après.
VIII. Histoire du pays de Liège, ibid., 1822, 2 vol. in- 8°.
IX. Abrégé de l'Histoire de la province de Namur, par demandes et par réponses, ibid., 1822, in-12.
X. Abrégé de l'Histoire du duché de Brabant, du marquisat d'Anvers, et de la seigneurie de Malines, par demandes et par réponses, ibid., 1824, in-12, en français et en hollandais.
XI. Abrégé de l'Histoire de la province du Hainaut et du Tournaisis, par demandes et par réponses, ibid., 1823, in-12 ; 2° éd., 1827.
XII. Cours d'Histoire belgique, contenant les leçons publiques données au Musée des lettres et des sciences de Bruxelles, ibid., 1833, 2 vol. in-8°.
Dewez a inséré, dans le recueil de l'académie de Bruxelles, tome II des Nouveaux Mémoires : Rapport sur l'état des travaux et des opérations de l'Académie.
- Mémoire dans lequel on examine quelle peut être la situation des différents endroits de l'ancienne Belgique, devenus célèbres dans les Commentaires de César, par les événements mémorables qui s'y sont passés.
- Mémoire sur cette question : A quel titre Baudouin, surnommé Bras-de-Fer, premier comte de Flandre, a-t-il gouverné cette province?
Tome III :
- Mémoire pour servir a l'Histoire d'Alpaïde, mère de Charles-Martel.
- Mémoire sur les invasions, rétablissement et la domination des Francs dans la Belgique.
- Mémoire sur le gouvernement et la constitution des Belges, avant l'invasion des Romains.
Tome IV :
- Examen de cette question : Les Bataves ont-ils fait une alliance avec les Romains?
Tome V :
- Mémoire sur le droit public du Brabant au moyen-âge.
- Id. sur le droit public du pays de Liège.
Tome VI :
- Notice sur Froissart. Cette Notice n'apprend rien de neuf.
- Mémoire sur la bataille de Roosebeke. Dewez se contente d'adopter, sans le dire, les résultats exposés dans le Messager des sciences et des arts de Gand, par M. Vander Meersch d'Audenarde.
- Mémoire sur la ressemblance des Germains et des Gaulois.
Les journaux et bulletins de l'Académie contiennent, de plus, différentes notes et communications du même écrivain. Lorsque l'Observateur parut à Bruxelles, en 1815, Dewez fut invité à en être un des collaborateurs ; mais, ennemi de toute polémique, il n'y prit aucune part. R—F—G.

 
 

 

  Pauwels de Vis J., Dictionnaire biographique des Belges, hommes et femmes, morts et vivants, Bruxelles 1843.    
 

DEWEZ, (N.), naquit à Namur, le 4 janvier 1760. Il embrassa la carrière de l'instruction publique; une chaire de rhétorique lui fut offerte.
Lorsque la Belgique fut réunie à la France, M. Dewez fut appelé à remplir les fonctions d'officier du ministère public auprès des tribunaux du département de Sambre-et-Meuse. M. Dewez fut nommé sous-préfet de l'arrondissement de Saint-Hubert, département de Sambre-et-Meuse, aujourd'hui province de Namur, et il exerça cet emploi jusqu'aux événements de 1814, qui séparèrent les provinces Belgiques de la France. L'administration de M. Dewez fut paternelle.
En 1814, il fut chargé de la division du ministère de l'intérieur qui concernait l'instruction publique, les lettres et les beaux-arts. Peu de temps après il fut nommé inspecteur de l'instruction publique, spécialement chargé de la surveillance et de la direction des athénées et des colléges des provinces méridionales (Belgique) du royaume des Pays-Bas.
M. Dewez fut membre de l'institut royal des Pays-Bas, secrétaire perpétuel de l'académie des sciences et belles lettres de Bruxelles, professeur du cours public d'histoire générale des Pays-Bas, au musée de Bruxelles, et décoré de l'ordre du Lion Belgique.
M. Dewez a publié :
Histoire générale de la Belgique, Bruxelles, 1805-1806, 7 vol. in-8°; et 1827, 8 vol. in-8°. C'est le fruit de vingt années de recherches dans toutes les vieilles annales, chroniques, manuscrits, archives, etc. Cette histoire est écrite d'une manière aussi agréable qu'instructive.
Histoire particulière des provinces Belgiques, Bruxelles, 1817, 3 vol. in-8°.
Dictionnaire géographique du royaume des Pays-Bas, ou Description historique, physique et statistique des lieux remarquables par les événements, monuments, etc., Bruxelles, 1819, in-8°.
M. Dewez est encore auteur de plusieurs mémoires relatifs à l'histoire de son pays insérés dans les mémoires de l'académie de Bruxelles.
Il a publié aussi une Rhétorique de Cicéron.

 
 

 

 

 

 

     
         

         
 

Voir aussi :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Dewez

http://connaitrelawallonie.wallonie.be/fr/wallons-marquants/dictionnaire/dewez-louis-dieudonne#.WDRXi1zFC8q

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