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Bertrand

 
         
 

Bertrand (Henri-Gatien ou Gratien) 1773-1844. Né à Chateauroux (aujourd'hui Indre), le 28 mars 1773. Venu à paris dans le but d’entrer dans l’administration des Ponts et Chaussées, il s’enrôle dans le bataillon des Filles Saint-Thomas de la Garde nationale de Paris et concourt avec lui à la défense du Roi lors de l’attaque des Tuileries le 10 août 1792. "Il avait failli être massacré plusieurs fois par le peuple, en regagnant isolément sa demeure", lit-on dans le Mémorial de Sainte-Hélène, (3 août 1816).
Il étudie à l’école du génie de Mézières, qu’il quitte avec le grade de lieutenant en novembre 1794. Capitaine en 1795, il accompagne en 1796 le général Aubert-Dubayet, ambassadeur de la République, à Constantinople. Il passe en 1797 à l’armée d’Italie, puis à celle d’Orient.

 
 
 

Il prend part à la bataille des Pyramides, est nommé chef de bataillon le 7 août 1798, et assiste à la révolte du Caire et à sa répression. Il est nommé chef de brigade et directeur du génie à Alexandrie le 4 août 1799, et général de brigade le 6 septembre 1800.
Revenu en Europe en, il commande en 1803 le génie au camp de Saint-Omer.
Il est nommé aide de camp de l’Empereur le 7 mars 1805.
Il prend part aux campagnes de Austerlitz et d’Iéna, et participe au siège de Dantzig, ce qui lui vaut d’être nommé général de division en mai 1807.
Il participe à la campagne d’Espagne de 1808, et commande en chef le génie à l’armée d’Allemagne en 1809. Il dirige à ce titre la construction des ponts sur le Danube.
En 1811, il remplace le maréchal Mar
mont au gouvernement général des provinces Illyriennes.
Il prend part à la campagne de Saxe à la tête du IVe corps d’armée, et se bat à Lützen, Bautzen et Leipzig. Il est nommé grand maréchal du palais le 18 novembre 1813, en remplacement du général Duroc.
Après l’abdication de Fontainebleau, il suit Napoléon dans son exil, participe au retour de l’île d’Elbe et à la campagne de Belgique de 1815.
Après Waterloo, il accompagne (avec son épouse(née Fanny Dillon et leurs enfants) l’empereur déchu à Sainte-Hélène, avec les généraux Montholon et Gourgaud, et le comte de Las Cases. Il est condamné à mort par contumace en France, et reste auprès de Napoléon jusqu’à la mort de celui-ci
Rentré en France, il est amnistié et réintégré dans son grade en octobre 1821.
Il est nommé à la tête de l’Ecole polytechnique en 1830, élu député de Chateauroux en 1831 et admis à la retraite en 1832.
Il accompagne en 1840 le prince de Joinville dans l’expédition qui rapatrie les cendres de l’Empereur et préside à leur sépulture aux Invalides.
Il meurt à Chateauroux en 1844.
Las Cases, dans le Mémorial de Sainte-Hélène (à la date du 31 octobre 1816), prête à l’Empereur ces paroles :
« C’est le caractère de la vache : doux et tranquille pour toutes choses, excepté sur l’article de ses enfants ; dès qu’on touche à ceux-ci, aussitôt les cornes en avant ; on pourrait le rendre furieux. »

     

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