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Bacchiochi

     
         
  Félix-Pascal Bacchiochi (1762-1820) était un obscur officier corse lorsqu’il épousa en mai 1797 Elisa Bonaparte, l’aînée des sœurs du général commandant l’armée d’Italie, et ce, malgré l’hostilité de celui-ci à cette union. Cette parenté vaut quand même à Bacchiochi de la promotion, et il est fait colonel du 26e régiment d'infanterie légère. A la proclamation de l’Empire, il est nommé sénateur, et est promu général. L’année suivante, il est proclamé prince de Piombino et de Lucques, mais c’est en raison de la situation familiale de son épouse plutôt qu’à son mérite propre qu’il le doit. Lorsque Elisa est proclamée grande duchesse de Toscane, il se contente de l’assister dans ses fonctions. Après la chute de l'Empire, il mène une vie errante, puis se fixe à Bologne où il meurt en 1820.  

Elisa Bonaparte

Piombino

 

 

  Biographie moderne (1815) :    
 

Bacchiochi ( Félix-Pascal), ex-prince de Lucques et de Piombino.
Né en Corse, d’une famille noble mais pauvre, il entra de bonne heure au service comme cadet, et se trouvait officier d’infanterie au moment où il épousa l’aînée des sœurs de Bonaparte, alors général en chef de l’armée d’Italie. Cette marque de complaisance lui valut bientôt le grade de colonel du 26e régiment d’infanterie légère ; cependant, soit défaut de moyens, soit que les occasions lui eussent manqué, on ne cita de lui aucune action militaire qui pût lui mériter les nouvelles faveurs dont il fut bientôt accablé. En effet, il devint successivement président du collège électoral des Ardennes, sénateur en 1804, cordon rouge, et enfin, du chef de sa femme, prince de Lucques et de Piombino en 1805. Il accompagna son épouse dans ses nouveaux états, devint le chef de ses gardes, et se fit remarquer par une complaisance si grande qu’elle étonnait même les Italiens les plus familiarisés avec les usages français. Depuis les révolutions de 1814 et 1815, qui précipitèrent du trône le chef de sa famille, Bacchiochi suivit le sort de son Elisa, partagea sa captivité ou plutôt son exil en Hongrie, et parut peu regretter des honneurs, dont il portait tout le poids sans en goûter les douceurs. Sa nullité absolue lui a été d’autant plus utile qu’on ne peut lui reprocher aucun de ces actes qui ont tant signalé les membres de la famille à laquelle il avait lié son sort.

     

 

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