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Par décret du 8
août 1793, la Convention avait supprimé toutes les
académies et sociétés savantes patentées
ou dotées par l’Etat.
Un article de la constitution de l’an
III (1795) décrète qu’il y aurait un Institut
national chargé de recueillir les découvertes
et de perfectionner les arts et les sciences.
La loi du 3 brumaire an IV (25 octobre1795) sur l’instruction dispose
que l’Institut national sera fixé à Paris, et qu’il
sera composé de 312 membres, savoir 144 titulaires résidant
à Paris, 144 associés répandus dans les départements,
et 24 correspondants étrangers.
L’Institut est divisé en trois classes, partagées
elles-mêmes en un certain nombre de sections :
1re classe,
Sciences physiques et mathématiques, 10 sections :
mathématiques, arts mécaniques, astronomie, physique
expérimentale, chimie, histoire naturelle et minéralogie,
botanique et physique générale, anatomie et zoologie,
médecine et chirurgie, économie rurale et art vétérinaire.
2e classe,
Sciences morales et politiques, 6 sections :
analyse des sensations et des idées, morale, science sociale
et législation, économie politique, histoire, géographie.
3e classe :
Littérature et Beaux-arts, 8 sections :
Grammaire, langues anciennes, poésie, antiquités et
monuments, peinture, sculpture, architecture, musique et déclamation.
L’institut
doit distribuer tous les ans un certain nombre de prix, et adresser
au Corps législatif un compte rendu des progrès des
sciences et des travaux de ses différentes classes. Celles-ci
doivent également publier chaque année le résultat
de leurs recherches.
Organisé dès le mois de décembre 1796, son
règlement est approuvé par le Corps législatif
le 4 avril 1797, et il est officiellement installé le 11
avril par le Directoire.
Le 23 janvier
1803, un arrêté du premier consul modifie son organisation
: la seconde classe, celle des Sciences morales et politiques, est
supprimée, et les autres sont remaniées de manière
à en former quatre :
1re classe,
Sciences physiques et mathématiques, correspondant à
l’ancienne Académie des Sciences, 11 sections :
mathématiques, arts mécaniques, astronomie, physique
expérimentale, chimie, histoire naturelle et minéralogie,
botanique et physique générale, anatomie et zoologie,
médecine et chirurgie, économie rurale et art vétérinaire,
géographie et navigation.
2e classe,
Langue et littérature françaises, ayant les attributions
de l’ancienne Académie française.
3e classe,
Histoire et littérature anciennes, remplaçant l’ancienne
Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, et comprenant
dans ses attributions les langues savantes, les antiquités
et les monuments, l’histoire et les diverses sciences morales et
politiques dans leurs rapports avec l’histoire.
4e classe,
Beaux-Arts, 5 sections. Cette classe réunit les attributions
des anciennes académies de peinture, sculpture et architecture,
celles de la gravure et de la composition musicale.
Le nombre total
des membres est fixé à 367, savoir : 171 résidants
et 196 correspondants français ou étrangers. Les secrétaires
de chaque classe, jusqu’alors temporaires, deviennent perpétuels.
En 1806, l’Institut national change de dénomination et devient
Institut de France.
En 1807, il prend la dénomination de Institut des sciences,
lettres et arts.
En 1811, il prend le nom d’Institut impérial.
Sous la première Restauration, il prend le nom d’Institut
royal.
Une ordonnance du 21 mars 1816 rend chaque section indépendante
des autres et rétablit les anciennes dénominations
d’Académie française, Académie des Inscriptions
et Belles-Lettres, Académie des Sciences, Académie
des Beaux-Arts.
Une ordonnance du roi Louis-Philippe, en date du 26 octobre 1832,
rétablit la classe des sciences morales et politiques sous
le nom d’Académie des Sciences morales et politiques.
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