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Waterloo battle 1815

 

 

 

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Hougoumont, Goumont, Gomont...

 

Entre les hauteurs de Mont-Saint-Jean et celle du Tri-Moteau (ou Trimotion, où se situe la Belle-Alliance) coule d'est en ouest une dépression ou vallon qui se dirige vers Merbe-Braine
Au centre de cette dépression se situait un domaine boisé d'une étendue de 32 bonniers et 315 verges, (ou 26 hectares et deux ares). Caché dans ce bouquet de verdure se trouvait un ensemble de bâtiments qui se composait d'un château, d'une habitation de fermier, d'une maison de jardinier, de granges, d'écuries, d'étables, le tout formant deux cours, celle du nord, cour de ferme, et celle du sud, cour du château.
L'ensemble des bâtiments est situé à mi-pente, un peu plus haut que le fond du vallon.

Un petit ouvrage, paru en 1771 à Bruxelles, nous donne quelques informations sur le domaine à la fin de l'Ancien Régime :

 
 
 

Le Guide fidèle, contenant la description du Brabant-Wallon (...) ouvrage curieux et utile. A Bruxelles, chez J. Moris, Imprimeur-Libraire, sur le marché aux Trippes, à la Bible (1767-)

   
 

Le baron Le Roi croit que Gomont est une seigneurie dépendante de Braine l'Alleu. Il y a un château, qui se divise en rustique et en noble, tant parce que le seigneur fait ordinairement son séjour dans cette dernière partie, que parce que les appartements sont mieux construits et avec des beautés que l'on trouve dans les édifices de la ville : l'autre sert de demeure au fermier.
Cette terre appartint autrefois au seigneur de Walhorn, de la famille de Schuyl, qui a possédé plusieurs seigneuries dans ce quartier. Mr. Jean N. d'Ognate, Conseiller de Philippe IV, roi d'Espagne, et assesseur au conseil des Finances, l'acheta et la laissa à son fils, qui épousa Françoise Virginie Ryckwaert, fille de Philippe, seigneur de Huldeberghe et de Tyberchamps et de Florence Virginie de Landas.
Cette seigneurie appartient présentement à Mr. d'Arrozola de Ognate.

 

 

 

   
 

Notons que le même ouvrage, au chapitre précédent, dans l'énumération des villages et seigneuries de la mayerie de la Hulpe, écrit Goumont au lieu de Gomont.
Vers la même époque (de 1770 à 1777), le comte de Ferraris entreprit de réaliser la carte des Pays-Bas Autrichiens. Ce document, manuscrit et réalisé à trois exemplaires, nous donne des informations sur la configuration du domaine. Pour la première fois, le domaine y porte le nom de Hougoumont. Certains auteurs ont écrit que ce sont les arpenteurs qui auraient noté ainsi le vocable Au Goumont.
La carte manuscrite de Ferraris, dite de cabinet, servit de base à une carte gravée en réduction, et mise dans le commerce, dite chorographique ou marchande, ainsi qu'à celle de Chanlaire et Capitaine. Sur ces deux documents, on retrouve donc la graphie Hougoumont. Comme les belligérants se servirent de ces deux documents, ils désignèrent ainsi le bois et le château, et l'appellation fut reprise par tous les journaux et les premières relations.
En 1816, Le Mayeur signale que le vrai nom du château est Gomont.


Craan, ingénieur vérificateur du cadastre du brabant méridional, écrit Goumont sur le plan de la bataille qu'il fit paraître en 1816. Mais la Notice historique pour servir à l'intelligence dudit plan porte comme erratum : "au lieu de Goumont, lisez Gomont".
Il semble donc quel'appelation exacte du lieu fût Gomont, et que la tendance, par déformation naturelle, était de dire Goumont.

  Le Mayeur  
  Mais c'est sous le terme Hougoumont, employé par Wellington dans son bulletin de la bataille, que l'endroit est entré dans l'histoire.      

 

Le Mayeur, Ode sur la bataille de Waterloo ou de Mont-Saint-Jean, suivie de remarques historiques relatives à cette bataille, Bruxelles, 1816.

   
 

Hougoumont
Château et ferme adossés à un bois coupé par plusieurs ravins, près du bras de pavé qui conduit à Nivelles. C'était le point d'appui de l'aile droite de l'armée anglaise. La défense en était confiée à trois compagnies de gardes anglaises, sous le commandement de lord Saltoun, secondé par les généraux Byng et Maitland et par des tirailleurs de Nassau. L'aile gauche de l'armée ennemie attaqua cette position jusqu'à sept différentes reprises. Les bâtiments en avaient été crénelés par les fantassins qui les occupaient, et qui s'y défendirent avec une telle opiniâtreté, pendant plus d'une heure, à l'aide des renforts qu'ils recevaient, que les Français se déterminèrent à incendier ces bâtiments par le moyen des obusiers. Plus de 6000 hommes des deux armées ont péri sur les terres d'Hougoumont ; 600 Français ont eu ce sort à l'attaque du château et de la ferme ; 200 Anglais furent tués dans le bois, 25 dans le jardin, 1100 dans le verger et la prairie, 400 près du jardin du fermier, 2000 des deux partis derrière le grand verger. Les cadavres de 300 Anglais ont été enterrés vis-à-vis la porte du château, ceux de 600 Français ont été brûlés au même endroit. On lit dans le jardin, sur une pierre carrée, au-dessus de l'endroit où fut inhumé le capitaine Blackman du régiment des gardes, tué au même lieu à l'âge de 21 ans, l'inscription suivante envoyée par son père :
John Lucie Blackman, Waterloo, 18 june 1815.
Une autre inscription, gravée à la mémoire du même John Blackman, sera rappelée parmi celles qui existent au cimetière des Réformés à Bruxelles.
Au nombre des braves qui périrent en défendant le château d’Hougoumont, se trouvait Thomas Crawfurd, âgé de 21 ans, capitaine du troisième régiment des gardes de S. M. britannique, fils de sir James Crawfurd. Il fut d'abord inhumé dans le jardin du château, près de l'endroit où la mort l'avait frappé. Son corps, quelques jours après, y fut recueilli par son respectable père et par M.Yernaux, habitant d'un faubourg de Bruxelles, et qui avait été anciennement attaché à cette famille. On le transporta dans un cercueil de plomb en Angleterre, pour y être déposé dans le caveau de ses ancêtres, en une de ses terres.

Le vrai nom de ce château est Gomont. Les feuilles publiques le nomment erronément Hougoumont. Sa dénomination vient, suivant les anciennes traditions, de ce que la colline où se trouve actuellement le plantis qui l'avoisine, était garnie de gros pins, dont la résine était très-recherchée. On appela ce lieu Gomont, comme qui dirait mont de gomme. Ce château existe depuis des siècles. Il appartient depuis longtemps à la famille d'Arrazola Deonate. Son possesseur prit le titre de Gomont. Un Deonate s'est illustré à la bataille de Lépante. Un autre, le même peut-être, a été vice-roi de Naples. Le fameux auteur de Don Quichotte, Miguel Cervantes, qui perdit une main à la bataille dont nous venons de parler, fait l'éloge de ce vice-roi.

M. de Lonville-Gomont, résidant à Nivelles, major pensionné au service d'Autriche, issu par sa mère de la famille d'Arrazola Deonate, est actuellement propriétaire de ce château, et vient de le mettre en vente. Nous tenons ces renseignements de sa main.

     

 

 

 

 

     

 

 

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Le puits d'Hougoumont, au début du siècle. Il ne reste aujourd'hui plus rien de la superstructure.

 

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