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Dernière modification le 22 août 2005.

Grégoire (Henri, dit l'abbé Grégoire)

Gregoire, Henri 1750-1831

Henri Grégoire est né à Vého, près de Lunéville, en Lorraine en 1750 ; il est ordonné prêtre en 1774 ou 1775, et devient curé à Emberménil à 1782.
En 1788, il se fait remarquer par un écrit intitulé, l’Essai sur la régénération physique, morale et politique des Juifs, ouvrage qui prône la tolérance civile et religieuse.
Elu député du clergé aux Etats-Généraux, il est un des membres du clergé qui prête le serment du jeu de Paume, et il contribue par la suite à la réunion du bas clergé au Tiers-état
En 1790, il devient président de la société des Amis des Noirs, et il est, en décembre, le premier à voter la Constitution civile du clergé.
Elu en 1791 évêque conventionnel du Loir-et-Cher (Blois), il siège à la Convention, et défend avec persévérance la tolérance et la liberté. Promoteur de l’abolition de la royauté, il refuse de voter la mort du roi.

Membre du comité d’instruction publique, il prend une grande part aux créations de ce comité, tels l’Institut national, le Conservatoire des Arts et Métiers et le bureau des longitudes.
C’est lui qui est à l’origine du décret du 28 septembre 1791 qui accorde aux juifs leurs droits. Il est également un des principaux promoteurs du décret qui abolit l’esclavage le 4 février 1794.
En 1795 il est élu membre du Conseil des Cinq Cents, où il siège jusqu’en 1798. En février 1795, il obtient que soit proclamée la liberté des cultes.
En 1798, il quitte le conseil des Cinq-Cents et est nommé bibliothécaire de l’Arsenal.
Membre du Corps législatif en 1800, il est nommé au Sénat en décembre 1801.

Sénateur en 1801, il fait partie de l’opposition : il refuse d’accepter le Concordat, et vote contre le consulat à vie, l’établissement de l’Empire, contre le rétablissement de la noblesse
Sous l’Empire, son Histoire des sectes religieuses au XVIIIe siècle fut interdite.

Elu par le département de l’Isère en 1819 à la Chambre, son élection est invalidée.
Il est mort à Paris le 28 mai 1831.
Ses cendres sont transférées au Panthéon le 12 décembre 1989.


Biographie Moderne, Paris 1815 :

 

Grégoire (Henry), curé, député aux états-généraux, évêque constitutionnel de Blois, député à la convention nationale et au conseil des cinq cents, législateur, membre de l’institut, sénateur, comte, commandant de la légion d’honneur, etc.
Né en 1750, près Lunéville, il embrassa l’état ecclésiastique, et était curé d’Embermesnil, lorsqu’en 1789, il fut élu député du clergé du bailliage de Nancy aux états-généraux. Il se réunit l’un des premiers de son ordre à la chambre du tiers, où il fut très applaudi ; s’opposa le 8 juillet 1789 à l’approche des troupes que le roi appelait vers Paris, et dit «que si les Français consentaient à redevenir esclaves, ils seraient la lie des nations. » Le 3 août, il réclama l’humanité de l’assemblée en faveur des juifs persécutés alors en Alsace ; peignit ensuite le roi comme entouré des ennemis du peuple ; dénonça M. de Bouillé, et l’orgie des gardes du corps au 4 octobre ; avoua, le 23, que le clergé n’était que le dépositaire de ses biens, mais prétendit qu’ils devaient retourner aux donateurs et non à la nation. Il fut aussi le premier ecclésiastique qui prêta le serment constitutionnel, et fut élu évêque de Blois. Président de la société des amis des noirs, il sollicita, en 1791, les droits de citoyen actifs pour les gens de couleur, et se montra, dans toutes les circonstances, l’apologiste de leurs prétentions. Lorsque la fuite de Louis XVI eut donné lieu à la question de l’inviolabilité, Grégoire se prononça vivement contre le monarque, et demanda qu’il fût jugé par une convention. Elu, en septembre 1792, député de Loir-et-Cher à cette convention, il provoqua, le 20, et fit prononcer, séance tenante, l’abolition de la royauté, en affirmant que « les rois étaient dans l’ordre moral ce que les monstres sont dans l’ordre physique, et que leur histoire était celle du martyrologe des nations. » Envoyé avec Sagot, Herault et Simon en Savoie, ce fut pendant son absence que se fit le procès de Louis XVI. Il écrivit alors que «convaincu des trahisons non interrompues de ce roi parjure, il demandait qu’il fût condamné sans appel au peuple.» On le vit, au mois d’août 1793, inviter Barère à rétracter l’éloge qu’il avait fait de Louis XII, et s’engager à prouver que ce prétendu père du peuple en avait été le fléau. Après la mort de Robespierre, il fit plusieurs rapports contre les terroristes, qu’il qualifia de vandales, pour la destruction des monuments des arts et, depuis cette époque, parla souvent en faveur de la liberté des cultes. Lors de l’insurrection du 1er prairial, il provoqua des mesures de rigueur contre les révoltés, et dit : «qu’en révolution, frapper vite et frapper fort était un grand moyen de salut». En septembre 1795, il passa au conseil des cinq cents ; essaya, sans succès, au 18 fructidor, de faire rapporter la mesure de déportation portée contre Siméon ; et entra, après la révolution du 18 brumaire, au nouveau corps législatif. En février 1800, il en fut nommé président, et le 25 décembre 1801, élu membre du sénat conservateur, sur la présentation réitérée du corps législatif ; il est aussi commandant de la légion d’honneur et membre de l’institut de France. On le vit toujours parmi les membres du sénat opposés à la tyrannie de Bonaparte, et il faillit plusieurs fois devenir sa victime. Il voyagea même en Angleterre et en Allemagne, dans les dernières années de la puissance de Napoléon, et vota l’un des premiers sa déchéance et son expulsion du trône de France, en 1814. Il ne fit point partie de la chambre des pairs, créée par le roi, et vint, le 2 juillet 1815, faire hommage à la chambre des représentants de ses ouvrages, et demanda que l’abolition de la traite des nègres fît partie du nouvel acte constitutionnel.

 

 

 

 

 

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