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Genève

Dictionnaire géographique portatif, par M. Vosgien, 1789 :

Genève, Geneva, ancienne, grande, peuplée, belle et forte ville, capitale de la république de même nom, autrefois impériale et épiscpale, mais dont les évêques furent chassés lorsque la ville embrassale Calvinisme. Elle est alliée des cantons de Zurich, de Berne et de Soleure. Il y a une académie ou fameux collège, dont les deux premiers professeurs de théologie furent Calvin et Théodore de Beze. Cette république dont le gouvernement est aristocratique, est composée de Citoyens, Bourgeois, Natifs, Habitants et Sujets. Les deux premières classes assemblées forment le Souverain ; c’est d’elles que sont tirés le Conseil des deux cent, celui des 25, et celui des 60. C’est dans ces conseils que réside réellement la souveraineté ; car il dépend d’eux de décider ce qui doit être porté dans l’assemblée des Citoyens et Bourgeois. Les autres classes de citoyens composent le peuple, et sont soumises à des distinctions odieuses par les deux premières classes, source de troubles qui s’élèvent si souvent dans cette république. Les dissensions s’y sont si fort élevées en 1782 que les Français s’en sont rendus maîtres. Les édifices publics de Genève sont magnifiques. Les habitants sont jaloux de leur liberté, et sont devenus célèbres par les ouvrages qu’ils ont donnés au public depuis qu’ils ont embrassé le Calvinisme. Théophile Bonet, les Turretins, Jean-Robert Chouet, Daniel le Clerc, etc., étaient de cette ville. Elle est sur le Rhône, qui la divise en deux parties inégales, près du lac de Genève ou Leman, à 28 lieues N.E. de Lyon, 26 S. de Besançon, 16 N.E. Chambéri, 54 N. par O. de Turin, 95 S.E. de Paris. L. 23 50 lat 46 12.

Dictionnaire historique, critique et bibliographique, par une société de gens de lettres (Biographie Chaudon), Volume 29, Paris 1823.

Au mois de juillet 1782, 10.000 hommes de troupes françaises, piémontaises et suisses entrent dans la ville de Genève, pour y rétablir la tranquillité, qui était troublée par des dissensions civiles.