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Dewez, Histoire de Belgique, 1805 - 1807

 

     

Dewez, Histoire générale de la Belgique depuis la conquête de César, Bruxelles, an XIV - 1805.

En 1805, 1806 et 1807 paraît à Bruxelles un ouvrage en sept volumes, intitulé Histoire générale de la Belgique depuis la conquête de César, dont l'auteur est un M. Dewez, "sous-préfet de l'arrondissement de Saint-Hubert, département de Sambre-et-Meuse".

 

 

Quelques extraits de sa préface nous éclaireront sur les motivations de l'auteur :

 
 

 

Quoique l’on puisse profiter dans la lecture des histoires de toutes les nations, dit le célèbre chancelier d’Aguesseau, c’est cependant à celle de notre pays que nous devons particulièrement nous attacher. Les unes sont pour nous l’agréable et l’utile, l’autre l’essentiel et le nécessaire ; nécessaire pour tout homme éclairé qui ne veut pas vivre comme un étranger dans sa patrie ; encore plus nécessaire pour un homme destiné à servir la république. »
C’est ce motif qui m’a engagé à entreprendre l’ouvrage que je donne au public, fruit de douze années de recherches et de travail. En me chargeant de cette tâche pénible, j’ai plus écouté mon zèle, que je n’ai consulté mes forces. Le désir d’être utile à mes concitoyens m’a fait oublier toutes les considérations qui auraient pu, qui auraient dû peut-être me faire abandonner un projet dont l’exécution offre tant de difficultés.
Le défaut d’ouvrage régulier et méthodique met les Belges dans l’impossibilité de connaître et d’étudier leur histoire, de façon qu’à cet égard, ils sont, pour ainsi dire, étrangers dans leur propre pays. J’ai donc cru que mes concitoyens n’accueilleraient pas avec indifférence un essai que je n’ai hasardé que pour leur faciliter les moyens d’acquérir cette connaissance si importante et si négligée.
L’amour de mon pays m’inspira, dès ma première jeunesse, le désir et le projet d’en étudier et d’en approfondir l’histoire. Je tâchai, à force de soins, de recherches et d’application, de me procurer les documents nécessaires, et j’eus l’avantage de puiser souvent dans les sources. Je cherchai mes matériaux dans la plupart des annales et des chroniques anciennes, et j’en fis des extraits. Je les comparai, je les confrontai, et je m’efforçai de démêler la vérité, de ce tissu de fables, de contradictions et d’absurdités dont fourmillent ces vieux monuments. Ce travail, toujours pénible, souvent rebutant, quelquefois désespérant, ne put cependant me dégoûter de mon projet. (...)

   

  Je divise chaque époque en chapitres. Je sais que les anciens historiens n’ont point adopté ces subdivisions. Je conçois en effet que dans une histoire qui ne traite qu’un événement particulier, comme une révolution, une conjuration, une guerre, la narration doit être continue, parce que tous les faits sont essentiellement liés ; mais l’histoire générale d’un pays qui, comme la Belgique surtout, a éprouvé tant de changements soit dans la domination, soit dans la délimitation, exige nécessairement une marche différente. L’histoire belgique, étant comme naturellement coupée, par les règnes des différents princes qui en ont gouverné les provinces ou réunies ou séparées, selon les révolutions qu’elles ont éprouvées dans les différents temps, est comme naturellement astreinte à être traitée par sections, pour éviter le désordre et la confusion qui résulteraient infailliblement d’un récit où seraient cumulés sans interruption, sans distinction et sans enchaînement, des faits souvent indépendants les uns des autres, parce qu’ils appartiennent ou à des règnes ou à des provinces différents.
Toutes ces époques ont, en quelque sorte, un caractère particulier selon les différents changements qu’a subis la Belgique qui, tantôt plus étendue, tantôt plus resserrée dans ses limites, a souvent passé d’une domination à une autre, et dont les intérêts, l’administration, la constitution, les mœurs même ont successivement changé selon ces vicissitudes. (...)
     

  La Belgique, arrachée par la trêve de 1609 aux longs déchirements et aux sanglantes agitations qui l’avaient désolée pendant un espace de cinquante ans, devint encore le théâtre de nouvelles guerres qui ouvrent une carrière nouvelle à l’histoire, qui désormais ne rencontre plus d’obscurité dans les faits, ni de difficulté dans les recherches. J’ai eu soin de donner les listes chronologiques et généalogiques des différents souverains qui ont gouverné ou la Belgique entière, ou les provinces séparées, afin que le lecteur pût y recourir au besoin pour se faciliter l’éclaircissement des faits qui, dans les temps obscurs où les provinces étaient morcelées, sont souvent très embrouillées. (...)      

  J’ai tâché de débrouiller les origines, de fixer les délimitations et de suivre les variations qu’ont éprouvées les différentes contrées comprises dans l’étendue de la Belgique, et je me suis appuyé à cet égard non sur des conjectures hasardées, sur des étymologies forcées, mais sur des documents authentiques, sur des faits prouvés et sur des rapprochements raisonnés, et j’ai consulté, sans parler des anciens géographes, les auteurs qui ont spécialement traité cette matière, comme les savantes descriptions de la Belgique de Guichardin, de Wastelain et d’Ortelius.      
-
(A suivre)
     

 

 

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