Coquebert
de Montbret (Ch.-Etienne, baron de), naquit le 3 juillet
1755 à Paris. L'étude
des langues, à laquelle il se livra de bonne heure, lui
ouvrit la carrière du consulat. A 21 ans, consul général
de France à Hambourg, il parcourt l'Allemagne et les ports
de la Méditerranée et de l'Océan, confère
avec les chambres de commerce et les armateurs sur les améliorations.
En 1789, il visite l'Irlande
et l'Angleterre comme agent de la marine. De retour en 1793,
il se lie avec Guyton de Morveau, Fourcroy, est chargé
de dresser la nomenclature des nouveaux poids et mesures, et,
vers la fin de la Révolution, enseigne la géographie
au Lycée. Bientôt il se rend en qualité d'agent
diplomatique en Hollande, en Angleterre, sur le Rhin, etc. Champagny,
ministre de l'intérieur, le charge en 1806 de recueillir
les vastes matériaux qui devaient servir à une statistique
générale de la France. Cet ouvrage est interrompu
par les événements de 1814,
et les travaux de Coquebert de Montbret sont ensevelis dans la
poussière des archives ministérielles. Il fut distingué
par Napoléon, qui l'avait nommé maître des
requêtes; mais, lors de la Restauration, il cessa ses fonctions.
Dès 1802, l'Académie des sciences l'avait inscrit
au nombre de ses correspondants ; en 1815, il en devint un des
associés libres. Coquebert de Montbret a rendu des services
à la science par ses recherches sur la statistique et l'histoire
naturelle. Il mourut le 9 avril 1831, dans sa 76e année.
Coquebert
de Montbret (A. F. Ernest), fils aîné du
précédent, à l'exemple de son père,
cultiva les sciences naturelles avec succès. Membre de
la commission et bibliothécaire de l'Institut d'Égypte,
il mourut au Caire en 1801.
On a de lui la traduction d'un mémoire sur le cuivre blanc
des Chinois, dans le tome II du Journal des Mines; une lettre
sur l'Égypte, dans le Moniteur,
1798 ; et deux mémoires sur la botanique, dans le grand
ouvrage de la commission d'Égypte.