Accueil
Annuaire
Faits et événements
Personnages
Napoléon
La France et le Monde
Waterloo
Belgique
Armées
Uniformes
Reconstitution
Publications
Liens
Nouvelles du Jour
Plan du site
Balises
|
.
|
Boiste,
Dictionnaire de Géographie |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dictionnaire
de Géographie Universelle, ancienne, du moyen-âge et
moderne, comparées, offrant le tableau du globe et de ses
parties dans ses différents âges et son état
actuel ; les dénominations, les divisions anciennes et nouvelles
des contrées, royaumes, républiques, villes, bourgs,
etc. – Leur histoire, leurs productions naturelles et industrielles,
leur commerce, leur climat, leur site, la population, les mœurs
des habitants, etc. – Et plus particulièrement l’Etat de
la France ancienne et moderne.
Rédigé sur le plan de Vosgien
D’après Strabon, Pline, Ptolémée, d’Anville,
Briet, la Martinière, Joly et les différentes encyclopédies,
pour la géographie ancienne et du moyen âge ; – Pour
la moderne, d’après les différentes éditions
de Vosgien, les Encyclopédies, Busching, Guthrie édition
originale, Ainès, Pinkerton, LMalte-Brun, les Dictionnaires
particuliers de la France, Crutwell pour l’Angleterre, les Statistiques
particulières, les livres élémentaires, Lacroix,
etc. les voyages les plus estimés et les papiers officiels.
Par P.C.V.
Boiste, auteur du Dictionnaire Universel de la Langue française.
A Paris, chez Desray, Libraire, rue Hautefeuille, n° 4, MDCCCVI
(1806).
|
|
|
|
|
On trouve dans
les Annales des voyages de la géographie et de l'histoire
(1813) une critique sévère du Dictionnaire de Géographie
de Boiste, signée par un M. "Hédouin, ancien élève
de Brienne, à Rheims" : |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(...)
Le compilateur Boiste a copié, à tort et à
travers, les ouvrages qui ont paru sur la géographie durant
l’espace des deux derniers siècles. Tous les méridiens
lui sont indifférents : tantôt il part du méridien
de l’île de Fer, tantôt de celui de Paris, quelquefois
de celui de Greenwich, et même il adopte l’erreur où
tout le monde était plongé avant la mappemonde de
Guillaume de Lisle, qui parut en 1699, époque avant laquelle
on donnait 300 lieues de trop à la Méditerranée,
de l’est à l’ouest (...)
M. Boiste ignore sans doute que l’orthographe des noms propres étrangers
est indispensable à connaître, puisque, sans cette
connaissance, on tombe dans des méprises singulières
; exemple : Kindelbrück, qui signifie pont des petits
enfants, est écrit dans le Dictionnaire de M. Boiste Kindelbruch,
qui signifie hernie des petits enfants.
Il est impossible d’entasser plus de fausses longitudes et latitudes,
de distances incompréhensibles, ce servile copiste se servant
tour à tour de lieues d’une heure, ou de 20 au degré,
de lieues de poste et de milles de tous les pays ; populations exagérées
ou trop faibles ; doules emplois, faisant jusqu’à trois articles
différents de la même ville ; il est impossible, dis-je,
d’accumiuler plus d’erreurs que ne l’a fait M. Boiste. Il faudrait
un volume aussi gros que son dictionnaire, qui contient près
de 1.100 pages, pour relever les fautes de l’auteur et de l’imprimeur.
Les 84 premières pages en contiennent plus de 400.
M. Boiste se moque complètement du public, et la réponse
qu’il me fit prouve qu’il doit être rangé, non dans
la classe de ceux qui consacrent leurs veilles à l’instruction
de leurs lecteurs, mais dans la foule des spéculateurs en
livres qui, de société avec de cupides libraires,
déshonoreront notre littérature tant qu’il n’y aura
pas des journaux critiques plus vigilants et plus sévères.
Voici la preuve de ce que j’avance. Représentant avec tous
les égards possibles au docte M. Boiste combien son Dictionnaire
pullulait de fautes, et quelles fautes ! il me dit : « Je
crois tout ce que vous venez de me dire ; mais y eût-il une
faute à chaque ligne, peu m’importe, pourvu que mon livre
se vende. J’ai copié indifféremment tout ce qui s’offrait
à mes yeux, je n’ai pu aller vérifier aucune longitude,
latitude ni distance. »
Je n’avais pas besoin de cet aveu ; car je me suis aperçu,
dès la première colonne de la première page
de ce Dictionnaire, que M. Boiste n’avait rien examiné, rien
vérifié, rien collationné.
Comme ce n’est que par des citations que je puis prouver l’inconcevable
ignorance du lexicographe Boiste, je vais prendre au hasard des
articles dans les 26 lettres de l’alphabet ; ce qui convaincra tous
les possesseurs de ce Dictionnaire, qu’ils ont fait emplette d’un
des plus mauvais ouvrages géographiques qui existent.
Page 1re. Aalborg ou Albourg, ville de Danemarck, etc. lig. 4 de
l’article : Lymfort, lisez Lymfjord. M. Boiste place cette ville
à 210 lieues de Wiborg, 352 d’Aarhus, 752 de Copenhague ;
elle n’est réellement qu’à 12 lieues de Wiborg, 20
lieues d’Aarhus et 52 lieues de Copenhague. L’évêque
d’Aalborg doit beaucoup de reconnaissance à M. Boiste, qui
a bien voulu donner à son diocèse 118 lieues de longueur,
tandis qu’il n’en a que 35. (...)
page 89. Austerlitz ou Slawkow, jolie ville (Moravie) à 10
lieues sud de Brinn. Trois fautes en deux lignes : Austerlitz est
à 4 lieues sud-est de Brünn.
(...)
Je vais maintenant prouver à mes lecteurs que M. Boiste lui-même
est convaincu que son Dictionnaire ne vaut rien. Voici ce qu’il
m’écrivit le 7 mai 1809 :
……… J’ai été trompé par des autorités
qui se présentaient comme très respectables, et mon
ouvrage a été imprimé si précipitamment,
par la faute du libraire Desray, qu’on mettait les feuilles sous
presse, tandis que je revoyais la deuxième épreuve.
Il m’écrivit encore le 3 septembre 1809 :
……… Le libraire Desray a été assez malavisé
pour tirer cet essai à 6.000 exemplaires, et je ne puis imprimer
une deuxième édition que lorsqu’il aura vendu la sienne…..
Les imprimeurs ont fait fourmiller les erreurs ; moi absent, on
imprimait pendant que je pâlissais sur les épreuves.
|
|
|
|
|
Après
cette critique sévère, il n'est pas inutile de rappeler
que les citations extraites du Dictionnaire de Boiste, ou
de celui de Vosgien, ne trouvent leur place sur ce site non comme
autorité indiscutable, mais comme témoins de la connaissance
que pouvait avoir à l'époque une personne "normalement
cultivée" à travers les livres accessibles au public. |
|
|
|
|