Beugnot (Jacques Claude), né à Bar-sur-Aube
en 1761, d’une famille opulente. Il est reçu en 1782 avocat
au Parlement. En 1788, il succède à son père
en qualité de lieutenant général du présidial
de Bar-sur-Aube, et est nommé en 1790 procureur syndic du
département de l’Aube. Il est élu en 1791 député
à l’assemblée législative, où il se
range parmi les modérés. Arrêté sur ordre
du Comité de Salut public en octobre 1793, il est enfermé
à la conciergerie. Transféré à la prison
de la Force, il parvient à s’y faire oublier jusqu’au 9 thermidor.
Après le 18 Brumaire, il devient conseiller
particulier de Lucien Bonaparte, ministre de l’intérieur,
et il est chargé de préparer la liste des préfets.
Nommé préfet de la Seine inférieure,
il est nommé en 1806 au Conseil d’Etat, section de l’intérieur.
En 1807, il est désigné pour assister
Jérôme Bonaparte dans
l’organisation du royaume de Westphalie,
et est nommé ministre des finances de cet Etat.
En mai 1808, il est nommé commissaire impérial
et ministre des finances du grand duché de Berg et de Clèves.
Rentré en France en novembre 1813, il est
envoyé dans le département du Nord pour y administrer
la préfecture par intérim.
A la première Restauration, il est nommé
commissaire pour l’intérieur, puis directeur général
de la police du royaume. Il accompagne Louis XVIII à Gand.
Sous la seconde Restauration, il est nommé ministre d’état
et membre du conseil privé.
Député de la Haute-Marne en 1816,
il défend des principes libéraux, mais refuse de se
rallier à Louis-Philippe en 1830.
La biographie Michaud qualifie Beugnot de «un
des hommes les plus spirituels qui aient paru à la tête
des affaires depuis la Révolution».
Les Ide Beugnot ont paru en fragments en 1838 ;
ils ne couvrent malheureusement qu'une partie de sa carrière.
Jean Tulard les commente de la façon suivante : "Ils
sont d'un grand intérêt à condition de ne pas
perdre de vue la personnalité ambiguë de Beugnot."