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En octobre 1805, un détachement
de la garde de Paris, composé des premiers bataillons des premier
et deuxième régiments, et de l'escadron de dragons, placé sous les
ordres du colonel Rabbe (connu pour son rôle dans l'affaire du général
Malet) et du chef de bataillon Bardin rejoint
l'armée en Hollande. Ce détachement ne combattit pas au cours de
cette campagne, et rentra à Paris en février 1806.
La garde municipale continua d'être
régie par l'arrêté du 12 vendémiaire an XI jusqu'au18 mai 1806,
date à laquelle un décret impérial apporta de grandes modifications
à l'organisation de la Garde de Paris, qui était soustraite au pouvoir
civil pour être placée sous les ordres du ministre de la guerre.
Des bataillons de la Garde de Paris prirent part à des opérations
de guerre en Allemagne (siège de Dantzig, Friedland.) et en Espagne.
En février 1812, la garde de Paris fut reformée en un seul régiment
à deux bataillons de six compagnies. Trompé par le général Malet,
le régiment fut utilisé dans sa tentative de coup d'état en novembre
1812. Le régiment disgracié quitta la ville de Paris, fut dissous,
et ses bataillons formèrent le 134e régiment d'infanterie de ligne,
qui fut pratiquement anéanti avant la fin de l'année 1813.
Uniformes.
L'uniforme
de la garde de Paris fut déterminé par l'arrêté
du 12 vendémiaire an XI.
Au premier régiment fut attribué un habit vert, doublé
de blanc, avec veste et culotte blanches, guêtres noires,
parements, collet et revers rouges.
Le deuxième reçut l'habit rouge, veste et culotte
blanches, parements, collet et revers verts, guêtres noires.
Le bouton était jaune, du modèle de celui de la garde
nationale, avec pour légende "garde soldée de
Paris". La forme de la coiffure, de l'habit et de la chaussure
devait correspondre à celle établie pour l'infanterie
de ligne. L'arrêté de création prévoyait
même que les différentes parties de l'habillement,
de l'équipement et de la chaussure seraient confectionnées
sous la surveillance des maîtres ouvriers et, "autant
que faire se pourra, par les soldats, leurs femmes et leurs enfants
"(art 25).
La notice accompagnant
la "Collection des Uniformes des Armées françaises,
de Vernet et Lami (1822) donne les renseignements suivants sur l'uniforme
de la Garde de Paris :
A la formation,
en 1806* le premier régiment porta l'habit vert, collet,
revers, parements et retroussis rouges; le deuxième, habit
rouge, collet, revers, parements et retroussis verts : tous deux
avaient le chapeau avec pompon à la couleur des compagnies;
culotte blanche, et grandes guêtres, qui en campagne furent
coupées en bottes. A l'époque de 1808, l'uniforme
blanc, avec collet, revers, parements et retroussis verts remplaça
les habits verts et rouges. On donna aux grenadiers le bonnet à
poil et des épaulettes rouges, et aux voltigeurs le schako
et les épaulettes chamois. - Equipement et armement comme
la troupe de ligne.
* Erreur dans
la date. Lisez 1802.
(à
suivre.)
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