|
En 1759,
la milice garde-côte passait du département de la marine
à celui de la guerre ; elle se composait de compagnies du
guet et de compagnies détachées, levées sur
tous les habitants des côtes, qui se trouvaient exempts, par-là,
du service dans les régiments provinciaux. Les compagnies
du guet n’avaient pas d’uniforme. Les compagnies détachées
portaient celui des régiments provinciaux, mais avec les
boutons jaunes. Les compagnies de canonniers se distinguaient par
un galon jaune placé aux parements et au chapeau. Il y avait
également des compagnies de dragons qui étaient attachées
à la milice garde-côte, mais seulement dans le Poitou,
l’Aunis, la Saintonge et la Guyenne.
L’effectif de ces compagnies de milice garde-côte variait
suivant les localités et les nécessités du
service.
L’ordonnance du 13 décembre 1778 réorganisait le corps
de milice garde-côte sous le nom de Corps de canonniers
gardes-côtes, et l’affectait au service des batteries,
corps de garde et signaux de la côte ; elle le composait en
103 divisions, formant 421 compagnies de 50 hommes chacune, et quelques-unes
de 100, attachées aux directions d’artillerie établies
dans les provinces maritimes. L’effectif total du corps était
de 21.620 hommes.
Le recrutement se faisait au moyen de tirage au sort dans les paroisses
côtières, en présence d’un commissaire des guerres.
Le corps était placé sous la surveillance de sept
inspecteurs généraux, chacun d’eux se voyant attribuer
une des divisions suivantes :
La Picardie et la Normandie jusqu’au Havre.
Depuis le Havre jusqu’à la Bretagne.
La Bretagne.
Le pays d’Aunis, la Saintonge et le Poitou.
La Guyenne
Le Roussillon
Le Languedoc et la Provence.
|
|
|
|