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L'ordonnance
du 17 mars 1788 transforme six régiments de dragons en régiments
de chasseurs à cheval, qui prennent les six premiers rangs
dans l'arme des chasseurs.
Le régiment Ségur-dragons, créé en 1675,
devient Chasseurs de Hainault. En raison de son ancienneté,
il prend le cinquième rang dans les chasseurs à cheval.
Le règlement du 1er janvier 1791 lui fait quitter son nom
de province pour n'être plus désigné que par
le numéro de son rang de création, soit 5e régiment
de chasseurs à cheval.
Il fait les campagnes de 1792 à 1794 à l'armée
du Nord.
En 1798, il
est en Hollande (à Utrecht)
Il prend part à la campagne de 1798 à l'armée
du Danube, et à celle de 1800 à celle du Rhin ;
il combat à Hohenlinden.
De 1801 à 1803, le 5e régiment de chasseurs à
cheval est à Mayence (26e division militaire).
A partir du 19 mai 1803, il appartient à l’armée d'occupation
du Hanovre, sous les ordres du général Mortier. Il
fait la campagne de 1805 au sein du 1er corps, sous les ordres du
maréchal Bernadotte (division de cavalerie légère
du général Kellermann avec les 2e, 4e et 5e hussards),
et se distingue à la bataille d'Austerlitz (2 décembre
1805) au cours de laquelle il charge une dizaine de fois. Il y perd
un officier et 30 hommes tués, et 7 officiers et 52 hommes
y sont blessés, parmi lesquels le colonel Corbineau..
Il fait les campagne de 1806 et de 1807, toujours au sein du 1er
corps du maréchal Bernadotte. Il n'est pas à Eylau
(1), mais prend part à la bataille de Friedland (14 juin
1807).
En août 1808, le 5e régiment de chasseurs est dirigé
vers Bayonne pour, de là, pénétrer en Espagne
et y prendre part aux campagnes de la Péninsule de 1808 à
1813. En 1813, les cadres des 3e et 4e escadrons sont envoyés
en France, ils y sont complétés par des conscrits
et dirigés vers l'armée d'Allemagne, pendant que les
1er et 2e escadrons continuent à guerroyer en Espagne et
dans les Pyrénées, prenant part notamment à
la bataille de Toulouse.
En 1814, à la première Restauration, le 5e régiment
de chasseurs à cheval reçoit le titre de chasseurs
d'Angoulême, pour redevenir 5e régiment de chasseurs
pendant les Cent Jours. Il est licencié en août 1815.
Uniformes.
Le 5e régiment de chasseurs, comme les 4e et 6e régiments
de chasseurs, avait pour couleur distinctive le jonquille, qu'il
portait aux parements, le collet étant de la couleur du fond
(vert).
Il avait comme particularité de porter les buffleteries jaunes.
Il conserva longtemps le dolman et le shako à flamme. En
témoigne, entre autres, un tableau appartenant au Musée
de l'Armée de Paris, et qui représente un engagement
entre des chasseurs du 5e régiment et des cosaques. L'étude
des uniformes permet de dater l'épisode représenté
en 1807 (bien qu'il ait souvent été daté de
1805). En effet, les officiers sont tous coiffés du colback,
et le capitaine Aubry, du 12e régiment de chasseurs, nous
apprend que cette mode a été initiée par son
régiment en 1807.
Les soldats des compagnies du centre sont coiffés du shako
à flamme, ceux de la compagnie d'élite le sont du
colback.
(à
suivre.)
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(1) Le 1er
février, Napoléon envoyait au maréchal Bernadotte
les instructions nécessaires pour les mouvements qui devaient
lui faire rejoindre l'armée sur l'Alle ; et le 8 février,
il remportait à Eylau une grande victoire sur l'armée
alliée. Mais le maréchal Bernadotte n'avait pas reçu
ces ordres, l'officier qui les portait s'étant fait prendre.
Il ne rejoignit donc l'armée que le 17, éclairé
dans sa marche par sa cavalerie, qui avait eu deux engagements peu
importants avec des partis isolés, l'un le 8 février,
à Loebau, l'autre, le 16, à Kreutzburg. (Courtez-Lapeyrat,
Historique du 5e régiment de chasseurs, Paris 1888.) |
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