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Légion piémontaise 1803-1804  

Un arrêté du 28 floréal an XI (18 mai 1803) ordonna la levée de « quatre nouveaux corps militaires sous la dénomination de légions ». Ces corps devaient être levés dans les départements des Alpes maritimes, de la Doire, du Léman, de Marengo, du Mont-Blanc, du Pô, de la Sesia, de la Stura, du Tanaro ; ils devaient être formés de volontaires ayant déjà servi soit dans les troupes françaises, soit dans les troupes piémontaises. La durée de l’engagement devait être de 10 ans.
Par la suite, ces légions en devenir seront désignées sous le nom de légions piémontaises, et une seule légion seulement put être levée.

Chaque légion devait être composée de :
- un état-major,
- trois bataillons d’infanterie de bataille,
- deux bataillons d’infanterie légère
- une compagnie d’artillerie.

Chaque compagnie d’infanterie devait être divisée en cinq compagnies :
une de grenadiers et quatre de fusiliers pour l’infanterie de bataille,
une de carabiniers et quatre de chasseurs pour l’infanterie légère.
Chaque bataillon devait être composé de 765 hommes, et chaque légion devait totaliser 3.936 hommes.

L’arrêté du 28 floréal décrivait l’armement et l’habillement de la légion de la manière suivante :
L’armement des légions sera le même que celui des armes correspondantes de l’armée française.
L’infanterie de bataille, habit gris de fer ; doublure, veste et culotte blanches.
L’infanterie légère, habit gris de fer, doublure de même couleur, gilet blanc, culotte longue de drap gris de fer.
L’artillerie portera l’habit, veste et culotte de drap bleu national.
Les formes de l’habillement seront les mêmes que celles des armes correspondantes.
Tous les individus de la première légion porteront les revers écarlate, boutons blancs et plats, timbrés n° I, parements, collet et épaulettes de la couleur du fond de l’habit, poches en travers.(...)
XIII. Les grenadiers porteront un bonnet semblable à celui des grenadiers français.
Les carabiniers porteront le même bonnet que celui des autres carabiniers.
L’infanterie de bataille aura pour coiffure un casque, dont le modèle sera déterminé par le ministre de la guerre.
L’infanterie légère portera le schakos de l’infanterie légère.
L’artillerie conservera le chapeau ordinaire.
XIV. Le grand et petit équipement, la solde, les masses et l’administration, la police, discipline, tenue et instructions seront, dans les légions, de tous points conformes à ce qui est prescrit pour le reste des troupes françaises.

(à suivre.)