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Le décret
du 9 juillet 1810 prononce la réunion de la Hollande à
l’Empire français. Ce texte porte que la Garde royale hollandaise
fera partie de la Garde impériale.
Le décret du 13 septembre suivant précise les modalités
de l’intégration de la garde royale dans la garde impériale.
Pour le régiment de Grenadiers de la Garde, il prescrit qu’il
prendrait le nom de 2e régiment de Grenadiers à pied,
et que l’habillement resterait le même, hormis la suppression
des brandebourgs et le remplacement des boutons.
Le régiment des Grenadiers hollandais avait à sa suite
un corps de vélites royaux composé d'enfants de douze
à quinze ans, pour la plupart des orphelins provenant des
hospices du royaume de Hollande, et qui deviendra le régiment
des Pupilles de la Garde impériale.
Mais le 18
mai 1811, Napoléon crée un second régiment
de grenadiers à pied français, et fait ainsi rétrograder
les grenadiers hollandais du 2e au 3e rang, au grand désappointement
de ceux-ci.
Le 3e régiment de grenadiers à pied prit part à
la campagne de Russie, et il fut pratiquement anéanti lors
de la retraite.
Le décret du 15 février 1813 sur la réorganisation
de la Garde prononça la dissolution du régiment.
Uniformes
On a vu plus haut que le décret impérial du 13 septembre
1810 portait que le régiment conserverait son uniforme en
supprimant les brandebourgs (typiques des unités de la garde
hollandaise) et en remplaçant les boutons.
L’Histoire de l’Ex-Garde (1821) donne la description suivante
de l’uniforme :
« Un habit blanc, collet, revers et parements cramoisis,
doublure et passepoil de poches de même couleur, grenades
jaunes.
Veste et culottes blanches.
Guêtres longues avec boutons de cuivre, épaulettes
et dragonne rouges.
Bonnet sans plaque, cordon blanc à double gland ; au sommet
du bonnet, une croix en fil blanc sur un fond cramoisi.
Plumet rouge.
Boutons à l’aigle à l’habit et à la veste.
Même garniture de giberne que les grenadiers du 1er régiment.
Fusil garni en cuivre."
Cette description
présente des différences avec celles que l’on peut
trouver dans des ouvrages postérieurs, notamment au niveau
de l’ornement du cul de singe du bonnet à poil, qui est plus
souvent donné comme étant une grenade, comme chez
les grenadiers à pied.
La dragonne est quelquefois donnée comme étant pareille
à celle des grenadiers français.
Il y a aussi une discussion quant à la forme des parements
: coupés droits et fermant à l’arrière de la
manche avec deux boutons, ou fermés par une patte comme chez
leurs homologues français.
En fait, il est possible que les grenadiers aient dans un premier
temps conservé leurs uniformes hollandais, se contentant
d’y ôter les brandebourgs et d’y substituer les boutons, et
que les habits confectionnés dans la suite l’aient été
en suivant de plus près le modèle en usage dans la
vieille Garde, tout en conservant les couleurs du régiment.
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Grenadier
en grande tenue, 1811
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