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Aérostats

     
 

     
 

(de Chesnel, Encyclopédie militaire et maritime.1862) :

 
 
 

AÉROSTATS. Du grec aer, air et stato, je me tiens. Lors de notre première république, un nommé Thilorier offrit de construire un camp portatif et une montgolfière d'une telle dimension, qu'elle aurait transporté le camp et l'armée dans les plaines de l'Angleterre. Le Moniteur annonça gravement cette invention, mais elle n'excita nul intérêt. Toutefois, on pensa qu'il pouvait être utile de recourir à l'emploi du ballon pour examiner les mouvements de l'ennemi, et ce fut à l'armée de Sambre-et-Meuse, commandée par le général Jourdan, qu'on fit les premiers essais. On organisa à cet effet une, compagnie de 30 hommes placés sous la direction d'un certain Coutelle, laquelle compagnie, nommée des aérostatiers, fut attachée au corps de l'artillerie. Les ballons étaient maintenus à une certaine hauteur aumoyen de cordes que dirigeaient à terre des conducteurs, comme cela se pratique pour les cerfs-volants , et des petits drapeaux, de diverses couleurs, tenus par les observateurs placés dans la nacelle, indiquaient aux hommes d'en bas quand il fallait élever ou descendre le ballon. Les armées du Nord, de la Sambre, du Rhin et de la Moselle eurent leurs aérostatiers, et, en 1794, Fourcroy entretint la Convention de ces instruments précurseurs de la victoire. Les aérostats furent, dit-on, d'un grand secours dans la journée de Fleurus. Le général Bonaparte en fit aussi usage en Egypte; mais leur emploi, néanmoins, n'eut pas une longue durée.
Lorsque Coutelle s'éleva devant Mayence, à une portée de canon de la place, trois bourrasques le rabattirent successivement jusqu'à terre, et chaque fois l'aérostat se releva avec une telle vitesse, que les soixante-quatre personnes qui le retenaient furent entraînées par lui. « L'ennemi ne tira point, dit Coutelle : cinq officiers, au contraire, sortirent de la place en montrant un pavillon parlementaire. Nos généraux allèrent au-devant d'eux. Lorsqu'ils se rencontrèrent, le général qui commandait la place dit au nôtre : « Monsieur le général, je vous prie de faire descendre ce brave officier, le vent va le faire périr; il ne faut pas qu'il périsse par un accident étranger à la guerre : c'est moi qui ai fait tirer sur lui à Maubeuge. » Lorsque le calme fut rétabli, je donnai le signal de descendre; je trouvai ma petite troupe et les soldats auxiliaires pâles et consternés. Ils n'avaient pas été, comme moi, exposés aux regards et à l'intérêt de plus de cent cinquante mille hommes. »
De 1820 à 1830, de nouvelles et nombreuses études furent faites en Allemagne et en Angleterre, en vue d'approprier les ballons au service de la guerre. M. Marey-Monge, parlant du parti que l'on pourrait tirer des aérostats si l'on parvenait à les diriger, ajoute : « Que l'on juge, en effet, de la force d'argument d'une puissance quelconque (l'Angleterre entre autres), qui arriverait en peu de jours à l'extrémité du globe, au-dessus de la capitale de son ennemi, à Pékin, par exemple, avec un énorme ballon transatlantique de 500 chevaux, rempli de bombes monstres, et remorquant plusieurs grands aérostats pleins de gaz détonants qui pourraient, au milieu d'une nuit calme, être amenés au-dessus d'une ville, puis lâchés pour tomber, à l'aide de poids, sur un point désigné, et détoner ait moyen d'une mèche enflammée, pendant que le transatlantique allégé, s'éloignerait dans les airs. Comment résister à cette sommation d'un amiral faite à un empereur: - Il me faut telle condition; sinon, je fais sauter vous, votre capitale, votre armée, les principales villes de votre empire, et cela en peu de jours et sans qu'il m'en coûte un seul. homme. »
A la bataille de Solferino, en 1859, l'un des frères Godard s'éleva dans un ballon retenu, pour observer les mouvements de l'ennemi.

     

 

 

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