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Académie française

 

     
L'Académie française a été fondée en 1635 par le cardinal de Richelieu pour perfectionner la langue française. Par décret du 8 août 1793, la Convention avait supprimé toutes les académies. Un article de la constitution de l’an III (1795) décrèta qu’il y aurait un Institut national chargé de recueillir les découvertes et de perfectionner les arts et les sciences. La 3e classe de l'Institut (Littérature et Beaux-arts) remplaça l'Académie (elle devint 2e classe par l'arrêté du 3 pluviôse de l'an XI - 23 janvier 1803 qui supprimait la 2e classe, dite de Sciences morales et politiques). L'Académie française fut rétablie par Louis XVI le 21 mars 1816.    

 

Guéroult, Dictionnaire abrégé de la France monarchique, Paris 1802.

 
 

ACADEMIE FRANÇAISE. Le cardinal de Richelieu l’avait instituée en 1635 pour perfectionner la langue. Ses membres étaient au nombre de quarante. Il n‘existait entre eux aucune distinction. Cette compagnie avait un directeur et un chancelier qui se tiraient au sort tous les trois mois, et un secrétaire perpétuel. Elle nommait par la voix du scrutin aux places vacantes. Mais l’élection était soumise à l'agrément du roi. L’académie s’assemblait trois fois la semaine au Vieux-Louvre. Ses séances n’étaient publiques que lorsqu’il y avait des réceptions, et le 25 août, fête de Saint-Louis, où elle distribuait alternativement des prix de poésie et d’éloquence de la valeur de 600 livres. Dans les dernières années elle décernait aussi le même jour des prix de vertu et d’encouragement. Les Souverains et les princes qui voyageaient en France se faisaient un honneur d’assister à ses séances. Les écrivains les plus distingués les rendaient intéressantes par la lecture de leurs productions inédites. A chaque assemblée quarante jetons de la valeur de 3 livres étaient partagés entre les membres présents. Le secrétaire seul avait un logement au Louvre. La devise de cette académie était à l’Immortalite.
Son dictionnaire de la langue française est le meilleur ouvrage qu’on ait fait en ce genre.
Plusieurs hommes de génie ont manqué à sa gloire. On cite particulièrement Molière, les deux Rousseau, Piron. Mais il serait injuste d’en accuser les académiciens.
Leurs statuts excluaient tous ceux qui n’avaient pas d’état civil, et tels étaient les comédiens, et les non-catholiques. D’ailleurs le talent ne suffisait pas pour être admis. Il fallait au moins ne s’être déshonoré ni par des productions cyniques, ni par d’atroces libelles. L’auteur de la Métromanie l’était aussi de l’Ode à Priape, et plus d’une fois Jean-Baptiste Rousseau avait fait de sa plume un poignard. Mais pour quelques écrivains célèbres que l’académie elle-même regrettait de n’avoir pu s’associer, que de grands noms l’ont immortalisée, Corneille, Racine, Lafontaine, Boileau, Bossuet, Fénélon, Massillon, Daguesseau, Crébillon, Fontenelle, Montesquieu, Buffon, Voltaire !
En janvier 1789 elle comptait encore de dignes héritiers de tant de gloire, Bailly, St. Lambert, Beauzée le premier de nos grammairiens s’il ne manquait pas quelquefois de clarté ; Delille nommé par Voltaire l’abbé Virgile ; de la Harpe le Quintilien-Français, connu d’ailleurs par trois bons ouvrages dramatiques, Varvic, Mélanie et Philoctète ; Ducis qui a quelquefois égalé Sophocle dans son Œdipe chez Admète ; Lemierre poète dur, mais plein de verve, surtout dans ses tragédies d’Hypermnestre, et de Guillaume-Tell : Maury que ses panégyriques de Saint-Louis et de Saint Augustin ont placé au premier rang des orateurs de la chaire ; le chevalier de Boufflers aussi aimable, mais beaucoup plus instruit qu’Anacréon ; le comte de Choiseul-Gouffier auteur d’un voyage de la Grèce, ouvrage utile et bien exécuté ; Florian dont les fables sont lues avec plaisir par ceux qui aiment le plus Lafontaine ; Daguesseau,digne de son nom ; Marmontel à qui ses contes moraux, ses éléments de littérature, Bélisaire, Bidon, Lucile, le Sylvain, l’Ami de la Maison avaient mérité le suffrage de tous ses confrères pour succéder à d’Alembert dans la. place de leur secrétaire perpétuel.
L’abbé Barthélemi ne siégeait point parmi les quarante en. janvier 1789 : Il y a été appelé depuis : Anacharsis a fermé ce temple de la littérature.
Le titre d’académicien était devenu un brevet d’honneur qui figurait avec ceux de maréchal de France et de ministre. Des ducs et pairs, des princes même l’ambitionnaient. Champfort homme de beaucoup d’esprit, mais d’un talent médiocre, disait :
il y a de tout dans notre académie française, même des gens de lettres.
Après la mort de Conrart, un grand seigneur fort ignorant se présenta pour le remplacer. Patru, l’un des quarante, détourna l’académie d’un tel choix par cet apologue : un ancien grec avait une lyre admirable à laquelle il se rompit une corde. Au lieu d’en remettre une de boyau, il en voulut une d'argent, et la lyre n’eût plus d’harmonie.

 
 

 

 

 

     

 

 

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