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Paris,
le 17 février.
Les mots charmants que le Roi laisse échapper à chaque
instant deviennent si nombreux, qu'il serait difficile de les retenir
tous. Il en est cependant qui méritent d'être particulièrement
remarqués ; tels sont les suivants : Plusieurs
personnes pressaient S. M. de désigner un successeur au général
Nansouty , pour le commandement de la première compagnie
des mousquetaires de sa garde : « Ah! Messieurs,
dit notre excellent Monarque avec émotion, avant de songer
à remplacer mes amis, laissez-moi le temps de les pleurer.
»
M. le duc de Dantzick causait dernièrement avec plusieurs
officiers supérieurs dans le salon des maréchaux.
Le Roi passa, et le maréchal ne l'ayant pas d'abord aperçu,
voulut s'excuser. « M. le maréchal, lui dit S. M.,
si j'avais été un ennemi, vous m'auriez aperçu
bien vite. »
M. le duc de Wagram ayant un jour voulu faire hommage au Roi de
sa terre de Grosbois qui, en 1789, appartenait à S. M., lui
présenta un rouleau de papier contenant les titres de cette
propriété. Le Roi prit le rouleau, continua de causer
avec le maréchal, et lui dit ensuite avec cette grâce
inimitable qu'on admire toujours,mais qui ne peut plus étonner :
« Voilà une heure que je suis propriétaire
de Grosbois ; j'en ai joui, M. le maréchal, et je vous
en fais présent. »
(Journal de Lyon, 21 février 1815.) |
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La Quotidienne du 16 contient l'article suivant, que le Journal
général de France a répété
le même jour :
On assure, d'une manière assez positive, que le ministre de
S. M. au congrès a obtenu, en faveur de la France, la cession
des quatre départements suivants : les Forêts, l'Ourthe,
le Rhin-et-Moselle et la Roër.
(Journal de Lyon, 21 février 1815.)
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Le congrès est terminé, et la paix de l'Europe est assurée.
Plusieurs journaux d'Allemagne annoncent que les bases d'une pacification
générale ont été arrêtées
à Vienne le 5, et que les grandes puissances sont d'accord.
Des courriers ont été expédiés sur-le-champ
pour porter cette importante nouvelle. (Gazette de France.)
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On assure que dans le plan des arrangements ecclésiastiques
, presque tous les anciens évêchés de France sont
rétablis.
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On croit que M. le prince de Talleyrand ne tardera pas à revenir
de Vienne.
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Lord Wellington ne revient point en France ; on le dit rappelé
en Angleterre, ou il doit occuper une place éminente. On désigne
lord Gower pour ambassadeur en France.
(Journal de Lyon, 21 février 1815.)
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Espagne.
Cadix, 17 février.
Toutes les régences barbaresques ont déclaré
la guerre à l'Espagne.
(Journal des Deux-Sèvres, 4 mars 1815.) |
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