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En
avril 1809, le gouvernement anglais prépare
une expédition qui doit servir de diversion (Napoléon
mène alors la guerre en Autriche) et qui était en
fait dirigée contre les établissements maritimes d’Anvers
et de l’Escaut.
L’expédition, composée de 36 vaisseaux
de ligne, 16 frégates,
42 sloops
et quantité de plus petits navires, et 45.000 hommes, met
à la voile le 24 juillet et paraît le 29 devant l’embouchure
de l’Escaut.
Une division de la flotte anglaise est détachée devant
l’île de Cadzand, afin d’y effectuer un débarquement
mais, intimidée par les démonstrations que le général
Rousseau fait effectuer par les faibles troupes dont il dispose,
elle n’ose pas y procéder. De l’autre côté,
les Anglais débarquent le 30 juillet sur l’île de Walcheren
et mettent le siège devant Flessingue.
L’amiral Missiessy retire alors la flotte française vers
Anvers.
La garnison de Flessingue, composée de troupes de rebut (*)
livre des combats de retardement sous la conduite du général
Osten.
Le 13 août, les Anglais, qui ont terminé l’investissement
de la place, commencent le bombardement de la ville, qui se poursuit
durant deux jours, détruisant plus de la moitié des
habitations et des édifices, endommageant les autres, et
tuant ou blessant une grande partie de la garnison et de la population.
Le 15 août, le général Monnet capitule. La garnison
obtient les honneurs de la guerre, mais est conduite prisonnière
en Angleterre. Pendant ce temps, le roi de Hollande Louis
Bonaparte est arrivé à Anvers, et il prend le
commandement en chef des troupes françaises et hollandaises
qui accourent de tous points ; mais l’arrivée du maréchal
Bernadotte provoque le départ du roi, qui confie le commandement
des troupes hollandaises au maréchal Dumonceau, et retourne
à Amsterdam en emmenant sa garde avec lui,
Le ministre de la police, Fouché (chargé par intérim
de l’Intérieur), procède à une levée
intensive des gardes nationales des départements du Nord,
ce qui lui vaudra d’abord l’assentiment de Napoléon, puis
son courroux, et enfin la disgrâce.
Les troupes anglaises, bloquées dans les marais insalubres
de la Zélande, sont décimées par les fièvres
; dès le 22 août, elles comptent 1.560 malades, chiffre
qui monte à 10.948 le 8 septembre.
Le 25 décembre, les Anglais évacuent Flessingue et
l’île de Walcheren, après avoir détruit le port
et les fortifications de Flessingue. Ils auront perdu plus de 5.000
hommes dans les combats et 9.000 par la fièvre des polders.
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