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La Flottille divertissement

Courrier des Spectacles, journal des théâtres et de littérature.
Samedi 2 nivôse an XII, 24 décembre 1803 :

Théâtre Louvois.
Aujourd'hui la première représentation de la Flotille, divertissement en 1 acte et en vers, et la Suite du Menteur, comédie de P. Corneille, avec les changements, de M. Andrieux.
Dans la Flotille, les citoyens Vigny, Picard, Picard j., Dorsan, Cozel, Bosset, Armand, Rousset, Thénard, Edouard, mesd. Adeline, Hébert, Suzane, Adèle, Clément, Befroi, Fleury. Dans la Suite du menteur, les cit. Vigny, Barbier, Doisan, Picard j., Armand, Edonard, mesd. Delisle, Molière.

Courrier des Spectacles, journal des théâtres et de littérature.
Dimanche 3 nivôse an XII, 25 décembre 1803 :

Théâtre Louvois.
Une flottille sort de l'un des ports de France doit relècher sur un des points de la côte. Les paysans se font un plaisir de fêter les braves militaires qui savent les défendre, et se promettent de les faire
Boire avec les maris, danser avec les femmes.
La flottille arrive en effet. Un seul bâtiment, écarté par la tempête, n'a pu rejoindre les autres ; mais il ne tarde point à revenir. Loquace, un des soldats qui le montaient, rapporte que jeté sur les côtes d'Angleterre il a eu à soutenir avec un vaisseau anglais un long combat dont il est sorti vainqueur. Parmi les prisonniers sont un notaire et son fils, volontaires à leurs corps défendants. Le général leur rend la liberté.
La joyeuse bande témoigne son allégresse par des danses. M. Clozel, avec Mlles Belfroy et Hébert, dansent une allemande fort agréable et qui a été applaudie. L'auteur de ce divertissement est M. Nanteuil.

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La Flottille, divertissement en un acte et en vers, mêlé de chants, d'évolutions militaires et d'une allemande à trois, dansée par Dominique et Mmes Desbordes et Fressinet. Première représentation le 15 pluviôse an 12 (5 février 1804), alors que l'irritation contre l'Angleterre était à son comble et que depuis quelque temps une flottille se rassemblait à Boulogne. Gangiran-Nanteuil, qui en était l'auteur, avait su peindre les sentiments qui animaient tous les Français et semer dans ce petit acte les refrains joyeux des chans patriotiques. A Rouen, on les avait beaucoup applaudis ainsi que la belle tenue et les évolutions des cuirassiers et des marins de la garde qui ont figuré.

Voir compte-rendu de la pièce dans le Moniteur du 29 décembre1803.