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  Waterloo battle 1815

 

 

 

 

 

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Relation du général Noguès

     
 

     
 

Le général Noguès commandait pendant la campagne de 1815 la 1re brigade de la 3e division d'infanterie (général Marcognet), appartenant au 1er corps d'armée du lieutenant général Drouet d'Erlon.
La brigade du général Noguès était composée des 21e et 46e régiments de ligne.
L'extrait suivant de ses Mémoires relate l'attaque du 1er corps le 18 juin 1815, à la bataille de Waterloo. Rédigés en 1840, ces Mémoires ne sont pas écrits sous l'impression directe des événements.

 
 

 

Extrait des Mémoires du général Noguès (*) :

   
 

(...)
Au jour, le 18 juin, chacun essuyait ses armes et bientôt l'attaque générale commença. Ce fut Ney qui, trompé par l'ennemi, donna avec la cavalerie de la garde contre des carrés d'infanterie anglaise, disposés à dessein pour nous attirer, mais soutenus par des réserves masquées d'artillerie et de cavalerie. Quelques carrés furent, il est vrai, enfoncés, et des drapeaux pris, mais notre élite de cavalerie avait été écrasée. Le premier acte de ce grand drame était pour les Anglais.
À midi, le corps du comte d'Erlon, de l'extrême droite, s'ébranla contre la gauche ennemie, vers la Haye-Sainte. Nous étions formés par bataillons échelonnés. Aucun carré ne pouvait nous servir de point d'appui en cas de retraite. Le général Marcaguet, en se portant en avant, proposa au général d'Erlon de former une de ses brigades en carré, attendu la hauteur des blés et des seigles et les vallons boisés que nous traversions.
«Allez en avant, répondit d'Erlon, n'ayez pas peur.»
Nous allâmes donc en avant, en répondant, au milieu des boulets, des obus, des feux à la Congrève et des balles, que nous n'avions pas peur ! Nous atteignions, l'arme au bras, sans avoir fait sortir un seul tirailleur de nos rangs ni riposté un seul coup à l'ennemi, le point de la ligne anglaise, lorsqu'un corps de cavalerie, ventre à terre, tomba sur nous, passa devant nous, les généraux, sans nous menacer, et tourna les bataillons par derrière, les uns après les autres ; ces bataillons, sans brûler une amorce, se formèrent en rond, élevant leurs baïonnettes au-dessus de leurs têtes pour parer les coups de sabre. Ainsi cette cavalerie, après avoir désuni les troupes qui tombèrent sous ses coups les premières, continua de les enfermer jusqu'à la queue de notre colonne. Là se livrait une bataille sur notre flanc gauche. Les cuirassiers du général Lefebvre-Desnouettes sabrèrent et anéantirent à leur tour cette cavalerie anglaise.
J'avais été blessé d'une balle à la main gauche, étant sur mon cheval ; je ralliai, revenant en arrière, quelques débris de ma brigade sur le lieu d'où nous avions commencé notre marche en avant. Là je me fis panser, mais refusai nettement de me laisser enlever la main.
A trois heures de l'après-midi, nous vîmes sur notre droite, un peu en arrière de nous, les Prussiens échappés au maréchal Grouchy. Le comte de Lobau, avec sa réserve, marcha contre eux, mais, inférieur en forces, dut battre en retraite. Nous suivîmes ce mouvement vers cinq heures. Alors, et après les derniers efforts tentés sur le centre par l'Empereur, l'armée toute entière se replia par Genape, les Quatre-Bras, vers Charleroi.
(...) Les deux colonels de ma brigade furent blessés. Leurs régiments étaient les 23e et 63e de ligne.
(...)

     

 

 

(*) Mémoires du général Noguès sur les guerres de l'Empire, publiés par le baron André de Maricourt. Paris, Lemerre, 1922.

     
 

     

 

 

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