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Sans date.
Mon cher Vivian
,
Ma brigade
était composée des 28e, 32e, 79e régiments
et du 1er bataillon du 95e régiment, et, lorsque le pauvre
Picton fut tué (au cours de la première attaque faite
par l’ennemi) le commandement de la 5e division, ainsi que celui
de la 6e qui venait d’arriver pour nous soutenir, en un mot celui
de toutes les troupes à la gauche de la chaussée de
Bruxelles me fut dévolu pour le reste de la journée.
Le 18 juin, le 95e régiment fut déployé devant
les autres régiments de ma brigade, occupant en tant que
troupes légères un tertre et une portion de terrain
accidenté, en ligne avec un corps considérable d’infanterie
belge et de Nassau. Toutes ces troupes se retirèrent lorsque
la tête de colonne d’une masse d’infanterie française
s’approcha d’elles, et c’est à ce moment critique, plus précisément
lorsque l’infanterie française touchait la route et la haie
qui court tout le long de la crête de la position que je la
chargeai en ligne avec les 28e, 32e et 79e régiments et que
je repoussai complètement la colonne ennemie, la rejetant
dans la plus grande confusion au bas de la position.
Ceci était complètement effectué, et j’étais
occupé à retenir les hommes dans leur poursuite (vu
que je ne disposais d’aucun soutien d’aucune sorte), lorsque la
brigade de cavalerie du général Ponsonby chargea une
colonne séparée qui était apparue sur notre
gauche, à l’endroit où se trouvait la brigade de Pack.
L’ennemi fit trois tentatives différentes pour emporter la
position immédiatement à la gauche de la route où
ma brigade se trouvait, et il fut invariablement repoussé
de la même façon. Pas un seul soldat de cavalerie n’a
coopéré avec cette brigade pendant toute la journée.
Voilà, mon cher Vivian, comme vous me l’avez demandé,
le résumé de ce qui s’est passé à la
droite de la 5e division.
James
Kempt. |
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