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Dernière modification le 9 novembre 2006.

Retour d’Egypte (août - octobre 1801).

 

A la suite du débarquement des troupes de sir Ralph Abercromby, en mars 1801, l’armée française en Égypte se trouvait scindée en deux parties : le général en chef Menou était bloqué dans Alexandrie, et le général Belliard au Caire.

Le 27 juin 1801, (8 messidor an IX, 16 du mois de safar 1216), Belliard, enveloppé par douze mille Anglais et vingt-cinq mille Turcs, signe une convention pour l’évacuation de l’Egypte qui autorise les troupes françaises à regagner la France avec armes, bagages et artillerie, sur des navires anglais et turcs, aux frais des puissances alliées. Les troupes composant la garnison du Caire sont dirigées par colonnes de deux mille hommes sur Aboukir, et embarquées au fur et à mesure de leur arrivée. Les navires mettent à la voile entre le 4 et le 10 août (16 - 22 thermidor).

 

Poussés par des vents contraires, les bâtiments effectuent une longue traversée.

Le “Maguet”, capitaine John Cowried, ayant vingt-cinq hommes d’équipage, et portant “trois cent treize hommes de la 9e demi-brigade de ligne (dont le chef de brigade Pépin), six officiers du génie, vingt-deux détenus, un argousin, quelques nègres et de l’artillerie”, fait escale à Larnaca (île de Chypre) le 11 octobre, puis à Malte, et n’arrive à Toulon que le 11 octobre (19 vendémiaire an X).

Le lieutenant Vigo-Roussillon, quartier-maître trésorier de la Légion copte, s’embarque sur la frégate anglaise “la Pallas”, et raconte son voyage de la façon suivante :

 

Le 22 thermidor nous mîmes à la voile, nous portâmes au-dessous de l’île de Chypre, nous côtoyâmes l’Achaie, fûmes à la hauteur de l’île de Rhodes. Les vents contraires nous obligèrent de passer au nord de cette île, nous la doublâmes avec beaucoup de difficultés, ainsi que l’île de Candie. Nous fûmes contraints de mouiller à Moron. Enfin, une brise du nord nous porta à l’entrée du phare de Messine, mais le vent ayant sauté à l’ouest, nous fûmes trois jours à courir des bordées dans ce canal étroit. Nous sortîmes de ce passage à petites voies, les calmes nous retinrent quelques temps entre la Sicile et la Corse, enfin nous mouillâmes vis-à-vis Marseille le 29 fructidor an IX(16 septembre 1801), le trente-septième jour depuis notre départ d’Egypte.

 

Quant à la portion de l’armée enfermée à Alexandrie sous les ordres de Menou, elle capitula le 1er septembre et obtint elle aussi de rentrer en France avec armes et bagages. L’embarquement, qui devait commencer quinze jours après la signature du traité, était terminé à la fin du mois de septembre.

Vigo-Roussillon tire les conclusions suivantes de l’expédition d’Egypte :

 

Ainsi se termina cette campagne ; elle ne pouvait avoir d’autre issue. Heureux ceux qui, en petit nombre, en revinrent, après avoir conservé intact l’honneur des armes. Sur les trente-six mille hommes envoyés en Égypte, le quart à peine était encore valide. Indépendamment des pertes faites dans les combats, le climat et la peste nous avaient fortement éprouvés. La peste surtout avait fait, parmi nous, de nombreuses victimes et elle aurait pu anéantir notre armée en une seule campagne.

On ne comprend pas les illusions des hommes qui nous envoyèrent en Égypte. Connaissant la supériorité de la marine anglaise, ils devaient bien prévoir que nous serions bloqués dès le début. Comment avaient-ils pu penser qu’une armée de trente-six mille hommes, réduite à trente deux mille, après l’occupation de Malte, ne se recrutant pas, ne pouvant recevoir aucun secours matériel ou d’argent, pourrait résister longtemps aux forces de l’empire turc, unies à celles des Anglais et à l’hostilité de la population entière de l’Egypte ?

Sa bravoure et son dévouement avaient soutenu, un certain temps, cette armée contre tant d’ennemis, mais après trois années de luttes, de victoires et de réelles souffrances, elle était épuisée et ne pouvait plus échapper à sa destinée.

(François Vigo-Roussillon, Journal de Campagne, Paris 1981.)

 

 

 

Dans la presse ...

 

 

Toulon. Un parlementaire nous est arrivé de Constantinople, le 21 vendémiaire. Il contenait presque tous les marins détenus. La plupart défaits, malades, vieillis, mais se consolant de tous les maux passés, en revoyant leur patrie. On s’attend à voir arriver de jour à autre la garnison d’Alexandrie. (Journal de Paris 4 brumaire an X)

 

 

 
 
     

 

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