Accueil 

Annuaire

Faits et événements

Personnages

Napoléon

La France et le Monde

Waterloo

Belgique

Armées

Uniformes

Reconstitution

Publications

Liens

Nouvelles du Jour

Plan du site

Balises

   

Waterloo battle 1815

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1789-1815.com

   Annuaire 1789-1815   >   Belgique   >  

.

Notes historiques sur la Belgique (1804)

 

     
   
 

 

Annuaire du Département de la Lys pour l'an 13, par le secrétaire-général de la Préfecture, Bruges an 13.

  Département
de la Lys
 

Notes Historiques (1)

Les Celtes habitaient les contrées Belgiques, avant qu'elles fussent connues sous ce nom, avant que les Belges, issus des peuples Scythiques qui occupaient la Germanie, eussent passé le Rhin qui défendait l'entrée des Gaules : on ignore et on ignorera longtemps encore l'époque et les circonstances de cette première immigration.
On ignore également en quel siècle les descendants des Scythes, les Belges, sortirent de la Germanie, chassèrent les Celtes et s'établirent dans cette partie des Gaules ; mais on est fondé à croire que l'établissement des Belges remonte au delà des temps où les Gaulois allèrent former dans l'Asie mineure, l'établissement de la Galatie : les victoires remportées par les Belges sur les Cimbres et les Teutons, lors de leur invasion dans les Gaules vers l'année 112 avant l'ère chrétienne, viennent à l'appui de cette opinion que nul événement constaté d'ailleurs ne combat et ne prouve être erronée.
Les contrées Belgiques, qui avaient alors une étendue qu'elles sont loin d'avoir aujourd'hui, étaient habitées par des peuples de noms différents. La partie formant aujourd'hui le département de la Lys, l'était : 1° par les Morins qui occupaient les châtellenies d'Ypres et de Furnes, ainsi que le doyenné de Dixmude, 2° par les Ménapiens qui occupaient le reste de la côte de Flandre et les bords de l'Escaut.
Les Ménapiens et les Morins n'avaient point de villes lorsque César les soumit ; ils habitaient la campagne. Ils en eurent par la suite : les Ménapiens, celles de Tournay et de Courtray, les Morins, celles de Terouenne et de Cassel.
Le pays qu'habitaient ces deux peuples était couvert de forêts et de marais dans lesquels ils se réfugièrent à l'approche des Romains et se défendirent longtemps. Le reste des Gaules s'était déjà soumis à César, que les Ménapiens et les Morins conservaient encore au milieu de leurs bois, de leurs marais, leur liberté et la forme de leur Gouvernement.
Les Ménapiens étaient, par leur situation, un peuple maritime ; ils s'adonnèrent de bonne heure et avec succès à la navigation. L'agriculture n'était point négligée chez eux ; ils connaissaient l'usage de la marne ; ils nourrissaient une quantité immense de bétail de toute espèce, dont la laine fabriquée, dont la chair salée et fumée, formaient une branche de commerce qui s'étendait jusque dans l'Italie.
Les Morins n'étaient point navigateurs comme leurs voisins. Ils se plaisaient à l'ombre des forêts et s'appliquaient à la culture des arbres : dès les premiers temps de la domination romaine, ils parvinrent à naturaliser chez eux le beau platane d'Asie. Ils ne nourrissaient point de bétail, mais une incroyable quantité d'oies dont ils formaient des troupeaux qu'ils allaient vendre en Italie.
Les Belges descendants des Scythes, peuples qui, après avoir quitté l'Asie, leur patrie, vinrent s'établir dans la Germanie, les Belges, dis-je, conservèrent les institutions et la forme de gouvernement des Germains.
Le chef, ou Magistrat suprême décoré du titre de Prince ou de Roi, exerçait un pouvoir limité : la nation choisissait ce chef dans les familles nobles.
La valeur au contraire déterminait l'Election du général.
La dignité Royale, le commandement militaire n'étaient, dans le principe, que des charges annuelles ; lors de la conquête des romains, elles étaient, déjà perpétuelles.
Les assemblées nationales, dans lesquelles la souveraine puissance paraissait résider, étaient composées des nobles et des représentants du peuple. Dans ces assemblées, la nation procédait à l'élection des juges et des magistrats charges d'administrer la justice et de veiller à la sûreté publique, dans chaque district ou Pagus. Ces juges étaient choisis dans la classe des nobles exclusivement ; mais on adjoignait à chacun d'eux, cent personnes prises dans la classe du peuple, pour l'aider de leurs conseils et faire respecter ses décisions.
Ces magistrats subalternes tirés de la classe du peuple étaient, à ce qu'il parait, ses représentants dans les assemblées nationales : en temps de guerre, chacun d'eux commandait une compagnie de cent hommes.
Les Belges avaient leurs prêtres, comme les Gaulois, leurs druides ; mais rien n'annonce que les premiers aient été aussi absolument que les derniers, asservis sous le despotisme sacerdotal.
Ce fut dans le courant de l'année 57 avant la naissance de Jésus-Christ, que les armes romaines parurent pour la première fois dans la Gaule Belgique. César, dans les deux premières campagnes, soumit toutes les nations qui l'habitaient, les Morins et les Ménapiens exceptés : les premiers ne reçurent le joug que dans la campagne suivant et les derniers lui résistèrent jusqu'en l'année 53 avant l'ère chrétienne.
La Gaule Belgique paraît avoir conservé la forme de son Gouvernement jusqu'en l'an 26 avant la naissance de J. C., époque à laquelle Auguste la divisa en provinces. Par cette division, les Morins et les Ménapiens furent compris dans la Province de la seconde Belgique.
Après la décadence de l'Empire Romain, les Belges reconnurent plusieurs souverains, dont les plus puissants ne tardèrent point à déclarer la guerre pour s'emparer des Etats des plus faibles. En 1383, les Ducs de Bourgogne avaient la souveraineté de la presque totalité des Provinces Belgiques.
Elles passèrent à la Maison d'Autriche, parle mariage de Marie, fille de Charles le Hardi, duc de Bourgogne, avec Maximilien archiduc d'Autriche , depuis empereur ; puis à la branche espagnole, par la division de l'Empire que fit Charles Quint en 1556. En 1580, les sept provinces septentrionales cessèrent de reconnaître le roi d'Espagne pour souverain et formèrent une république sous le nom de Provinces-Unies , maintenant la République Batave.
Par le traité d'Utrecht , en 1713, les Pays-Bas passèrent sous la domination de la branche allemande, qui les gouverna jusqu'en l'an 2, époque de la conquête par les armées françaises.
Ils furent réunis à la République par la Loi du 9 vendémiaire an 4.
Les Pays-Bas et la Flandre surtout, ont été constamment le théâtre de la guerre, du pillage et de la dévastation. Les Vandales, en 407, y mirent tout à feu et à sang ; en 451 Attila ruina et brûla presque toutes les villes ; enfin les Normands, dans les irruptions qu'ils firent en 836 et 880, laissèrent de leur séjour des traces non moins cruelles. Le remède à ces maux que chaque guerre renouvelait, ne pouvait se trouver que dans la réunion des Pays-Bas à un Etat puissant déjà et assez voisin pour pouvoir les défendre efficacement : cette réunion a été prononcée ainsi que je l'ai dit plus haut, par la loi du 9 Vendémiaire an 4 ; elle a été confirmée par le traité de paix signé à Lunéville le 20 Pluviôse an 9, par les ministres plénipotentiaires de la République française, et de Sa Majesté l'Empereur d'Allemagne.

     
  (1) Ces Notes sont extraites pour la plupart de l'ouvrage publié par des Roches ; cet ouvrage malheureusement n'est point terminé.   des Roches  

 

 

 

     

 

 

_ Retour au haut de la page.

Page d'accueil

Plan du site

Nouvelles du Jour

Pour écrire

La Patience - 1789-1815.com - waterloo1815.com  © Bernard Coppens 2011 - Tous droits réservés.