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En
juin (1786), lorsqu'il apprend qu'un compatriote, un artiste du
nom de Pontornini, habite Tournon, à quatre lieues de Valence, Bonaparte
s'y rend aussitôt, pour parler de la patrie absente, entendre le
nom de sa langue.
L'homme l'accueille avec enthousiasme. Leur conversation ne cesse
qu'à la nuit, et pendant qu'elle se déroule, Pontornini trace un
portrait de Bonaparte, le premier qu'on lui ait jamais fait.
Bonaparte découvre son profil régulier, le nez légèrement busqué
et fort, la bouche fine, les cheveux longs couvrant la moitié du
front et tombant en mèches raides jusqu'aux épaules. L'expression
est celle d'un jeune homme grave et sérieux au regard pensif.
En bas et à droite du portrait, Pontornini écrit :
"Mi caro amico Buonaparte, Pontornini, del 1785*, Tournone."
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