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Hip.
Rousselle, Les illustrations militaires du Hainaut, dans Mémoires
et publications de la Société des sciences, des arts
et des lettres du Hainaut, année 1857-1858, Mons 1858.
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Charles Soudain
de Niederwerth naquit à Hyon, près de Mons,
le 6 juin 1743. Il se destinait au barreau, mais après avoir
obtenu à l'université de Louvain le grade de bachelier
en droit, il entra au service autrichien, en 1765, en qualité
de cadet dans le régiment wallon de Wurtemberg. Il fit sa
première campagne en Flandre, dans la division commandée
par le général Clerfayt, et mérita par sa belle
conduite, pendant les guerres de 1792 à 1800, d'être
promu successivement au grade de major, de lieutenant-colonel et
de colonel. A la formation du régiment wallon, Archiduc-Joseph,
le colonel Soudain fut appelé à l'honneur de le commander
et se couvrit de gloire à la bataille de Marengo. Après
le traité de Lunéville, il revint en Belgique goûter
quelque repos au sein de sa famille, mais à la reprise des
hostilités, en 1805, il recut avec le grade de général
le commandement d'une brigade chargée de la défense
de Caldiero. Il déploya alors tant d'habileté et d'énergie
qu'il tint en échec les troupes de Masséna, jusqu'à
la retraite de l'archiduc Jean en Hongrie. A la suite des désastres
qui frappèrent l'armée autrichienne, profondément
découragé et blessé de n'avoir pas obtenu la
justice qu'il méritait dans la relation officielle des affaires
de Vérone et de Caldiero, il sollicita sa retraite et se
retira à Bruxelles, où il mourut, le 3 février
1831. Le litre nobiliaire de Niederwerth lui fut accordé
en récompense de la bravoure qu'il avait déployée,
en s'emparant, en 1795, de l'île de Niederwerth , à
la tête de deux divisions du régiment de Wurtemberg.
(Guillaume, histoire des régiments nationaux belges pendant
les guerres de la révolution française ; — Iconographie
montoise).
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