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Sérurier
(Jean-Mathieu-Philibert), est né à Laon le 8 décembre
1742 dans une famille de petite noblesse.
Il entre au service à l’âge de douze ans comme lieutenant
au bataillon de milice de Laon. Il prend part aux campagnes de la
guerre Sept ans, et est blessé d’un coup de feu qui lui brise
la mâchoire. Il participe à une expédition au
Portugal en 1762. En 1763, il passe au régiment de Beauce,
et il est nommé capitaine en 1778.
En 1789, il est nommé major au régiment de Médoc-Infanterie.
En 1791, il est nommé colonel de son régiment, devenu
70e régiment d’infanterie.
Dénoncé comme ci-devant noble, il est exclu de l’armée
en octobre 1792. Il se rengage alors comme grenadier, et retrouve
bientôt son grade ; il est nommé général
de brigade le 25 juin 1793.
Nommé général de division le 22 décembre
1794, il commande une division de l’armée d’Italie sous les
ordres de Scherer en 1795, et se distingue à Loano à
la tête de sa division (27 novembre 1795).
Sérurier est un des quatre généraux de division
qui se trouvent sous les ordres du général Bonaparte
lors des campagnes de 1796 et 1797. Il s’empare de Ceva en avril
1796 et bat les Piémontais à Mondovi.
Il est chargé de diriger le siège de Mantoue, qu’il
doit lever à l’approche d’une armée autrichienne.
Après la reprise du siège, la ville capitule le 3
février 1797.
Remis à la tête d’une division active, Sérurier
se distingue au passage de la Piave et du Tagliamento, et occupe
Venise, ville dont il est nommé gouverneur en octobre 1797.
En 1799, il doit mettre bas les armes avec sa division à
Verdorio, et est bien reçu par le général russe
Souvarov.
Prisonnier sur parole, il se trouve à Paris lorsque Bonaparte
revient d’Egypte
Il appuie le coup d’Etat du 18 brumaire, et est nommé, en
récompense, sénateur.
En 1804, il est nommé gouverneur des Invalides, et est nommé
maréchal le 19 mai 1804, un des quatre maréchaux honoraires.
Il n’exerce plus aucun commandement important pendant les guerres
de l’Empire ; en 1809, au moment de la tentative anglaise contre
l’île de Walcheren et le port d’Anvers, il est nommé
commandant général de la garde nationale parisienne.
Rallié à la Restauration en 1814, il revient à
Napoléon lors du retour de l’île d’Elbe, ce qui lui
vaut d’être, lors de la Seconde Restauration, démis
de ses fonctions de gouverneur des Invalides et d’être mis
en traitement de non-activité.
Il décède à Paris le 21 décembre 1819.
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