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Dictionnaire
des Protées modernes, ou Biographie des
personnages vivans qui ont figuré dans la Révolution
française, depuis le 14 juillet 1789, jusques et
y compris 1815, par leurs actions, leur conduite ou leurs écrits.
Par un homme retiré du monde.
Paris, 1815 : |
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Protée
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Rougemont :
Auteur de mélodrames, de comédies, de vaudevilles,
de chansons, est une espèce de providence pour certains théâtres
de la capitale, et pour la Quotidienne, où de temps
à autre, il jette quelques articles économico-politico-littéraires.
M. Rougemont fit jouer, en 1810, au théâtre de l'Impératrice
ou de l’Odéon, la Fête impromptue, comédie
en un acte et en prose, pièce de circonstance , à
la louange de Napoléon et à l'occasion de sa fête.
Dans la même année, on représenta le Mariage
de Charlemagne, pièce en un acte et en vers, pleine
d'allusions au mariage de l'Empereur.
Comme cet autenr dramatique a l'humeur un peu versatile, il donna
aux Variétés, Jeanne Hachette ou le Siège
de Beauvais, vaudeville qui finit par le couplet suivant :
Un
roi, dans sa noble audace,
A
dit : Français, armons-nons!
Sur
mon corps il faudra qu'on passe
Pour
arriver jusqu'à vous.
Ses
sentimens sont les vôtres,
Et
nous dirons anjourd'hui :
On
passera sur les nôtres,
Pour
arriver jusqu'à lui.
Dans la même année, il fit représenter au même
théâtre, un vaudeville intitulé : le Souper
d'Henri IV, ou la Dinde en pal.
On a encore de M. Rougemont la chanson intitulée, vive
Bourbon, en cinq couplets, qui est si généralement
connue, que nous croyons superflu de la rapporter ici.
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Biographie
des Hommes vivants, (Michaud), Tome cinquième. Paris,
janvier 1819 : |
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Rougemont,
homme de lettres connu par une foule de productions très
agréables, et de petites pièces de théâtre
qu'il a faites, soit seul, soit en société, a travaillé
en 1814 à la Quotidienne, puis au Journal de Paris qu'il
a quitté pour la Gazette de France. Il a publié :
I. le Retour du héros, poème, in-8°. , 1805.
II. Stances sur le mariage de S. M. I. et R. Napoléon, 1810,
in-8°.
III. (Avec Jacquelin.) Chansonnier des Bourbons, 1814, in- 18.
Un grand nombre de pièces de théâtre, parmi
lesquelles on distingue :
IV. La Paix, divertissement en vaudeville, 1809, in-8°., avec
Gentil.
V. Les Fêtes françaises ou Paris en miniature, 1810.
VI. L'Olympe, Rome, Paris et Vïenne, scènes épisodiques,
pour la naissance du roi de Rome, 1811.
VII. Les trois secrétaires, 1811, in-8°.
VIII. (AvecBrazier.) La Rosière de Verneuil, 1812.
IX. Le Souper de Henri IV ou la Dinde en pal, 1814, in-8°.
X. (Avec R. Perin) Henri IV et d’Aubigné. in-8°.
XI. (Avec Merle et Brazier. ) Les Deux mariages, à-propos
à l'occasion. du mariage du duc de Berry, 1816, in -8°.
XII. Les Parents de circonstance.
XIII. (Avec Brazier et Merle.) La Saint-Louis villageoise, comédie,
1816, in-8°.
XIV. (Avec T. Sauvage.) Arlequin seigneur de village, 1817, in-8°.
XV. Le Rôdeur, 3 vol. in-12. XVI. On lui attribue les articles
signés le bonhomme, dans la Gazette de France. Il
est collaborateur aux Annales de la Jeunesse. Ot.s |
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Biographie
universelle, ancienne et moderne (Michaud), Supplément, tome
80, Paris 1847 : |
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Rougemont
(Michel-Nicolas, Balisson de), auteur dramatique, romancier et journaliste,
l'un des plus féconds de notre époque, naquit à
La Rochelle, en 1781, d'une famille que lui-même disait noble
et l'une des plus anciennes de la Normandie. Interrompu dans ses
études par la révolution et par la mort de son père,
il entra dans la marine dès l'âge de seize ans, et
servit d'une manière très subalterne sur un bâtiment
de commerce qui fut capturé par la frégate anglaise
L’Aurora. Emmené dans le port de Lisbonne, il fut
bientôt échangé ; revint en France et quitta
le service de mer pour s'enrôler dans le corps royaliste de
la Bretagne que commandait Suzannet. Il a prétendu et fait
imprimer par des biographes crédules que, dès son
début et à peine âgé de dix-huit ans,
il avait été officier d'ordonnance de ce chef vendéen
; mais, indépendamment des autres motifs que nous avons de
douter de ce fait, nous pouvons affirmer que le comte de Suzannet
n'avait pas d'officier d'ordonnance attaché à sa personne
ni à son état-major, et que ce titre ou emploi n'exista
jamais que dans les armées de la république ou de
l'empire. Quoi qu'il en soit, dès que la paix eut été
conclue par le général Hédouville, au commencement
de l'année 1800, Rougemont vint à Paris, et il y débuta
dans la carrière dramatique par un vaudeville intitulé
la Romance qui fut joué au théâtre de la
Cité, puis par la Coquette ou le Jeune Officier,
Célestine ou les Époux sans l'être,
mélodrames qui obtinrent quelque succès sur les théâtres
du boulevard. Dès ce moment, autant par besoin que par goût,
il ne cessa plus de composer des pièces de théâtre,
des romans ou des morceaux de poésie pour tous les pouvoirs
et tous les gouvernements qui se succédèrent. Ses
compositions dramatiques surtout sont innombrables. Nous ne citerons
que les plus remarquables : 1° Le Mari supposé,
ou Deux maris pour un, joué au théâtre
du Vaudeville en 1806. 2° Les Amants valets, au même
théâtre, en 1807. 3° A deux de jeu, ou
Six mois d'absence, en 1809. 4° Aux Variétés,
en 1814, le Souper de Henri IV, ou la Dinde au pot. 5°
A l'Odéon en 1810, le Mariage de Charlemagne, comédie
en un acte et en vers. 6° En 1811, la Femme malheureuse, innocente
et persécutée; cette parodie de quelques romans et
mélodrames de l'époque eut beaucoup de succès.
7° A la Gaîté, en 1822, L’Amour à l'anglaise,
vaudeville joué d'abord au théâtre des Jeunes-Élèves,
à l'Ambigu et au Gymnase. 8° Au Théâtre-Français,
en 1816, la Fête de Henri IV, comédie en un acte et
en vers. 9° En 1826, Marcel, tragédie en cinq actes et
en vers. Enfin Rougemont concourut à la composition de beaucoup
d'autres pièces avec MM. Merle, Moreau, Brazier, Désaugiers,
etc., notamment au Vaudeville intitulé Avant, Pendant et
Après, qui obtint, en 1828, cinquante représentations
et fut défendu par ordre, su r la réclamation des
courtisans, persuadés qu'ils y étaient représentés
avec trop de sévérité. Rougemont était
un des membres les plus assidus de la Société de Momus,
et même il en avait été plusieurs fois le président.
Il était aussi de l'Athénée des Arts, du Caveau
moderne et de la Société d'émulation de Cambrai
qui lui avait décerné une médaille en 1824
pour un poème élégiaque sur la mort de Charette.
Après avoir composé en 1805 un poème pour le
Retour du héros, et des Stances sur le mariage de Napoléon,
comme beaucoup d'autres, il composa, en 1814, le Chansonnier des
Bourbons, et, en 1823, l'Espagne délivrée, puis une
ode sur la mort de Louis XVIII. D'une extrême flexibilité,
il travaillait en même temps aux journaux les plus opposés,
tels que le Constitutionnel, la Quotidienne et
le Journal général de France.
Ce fut dans cette dernière feuille qu'après la bataille
de Waterloo, en 1815, il imagina ces mots héroïques
: « La garde meurt et ne se rend pas !» placés
dans la bouche du général Cambronne, qui s'est défendu
de les avoir jamais prononcés, et qui les a assez démentis
en se laissant conduire prisonnier en Angleterre, d'où il
est fort heureusement revenu. Les autres ouvrages de Rougemont sont
: 1. Le Rôdeur français, ou les Moines du jour, Paris,
1816-22, 5 vol.in-12 avec gravures. II. Le Bonhomme, ou Nouvelles
observations sur les mœurs parisiennes au commencement du XIXe siècle,
1818, in-12 et in-8°. Ce volume n'est qu'une reproduction de
feuilletons de la Gazette de France, dont Rougemont fut un des collaborateurs.
III. Petit Dictionnaire libéral, Paris, 1823, in-12. IV.
Quelques romans, entre autres Raphaël d'Aguilar, ou les Moines
portugais, Paris, 1820, 2 vol. in-12. Ce dernier ouvrage n'est qu'une
nouvelle édition du roman satirique de l'abbé Porée,
publié en 1736, sous le titre d’Histoire de don Ranucio
d'Aletès. (voy. Porée, XXXV, 421). Rougemont
mourut en juillet 1840. M—D j.
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Biographie
universelle ancienne et moderne
(Michaud) (1852) |
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