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Poupart de Beaubourg (Jean-Baptiste) 1755-1794

 
         
  Capitaine de dragons, il se livra à de l'espionnage industriel en Angleterre. Le 12 juillet 1789, il fut un des orateurs du Palais-Royal qui appelèrent le peuple aux armes. Mis à la tête d'une compagnie de volontaires, il fait partie de la délégation envoyée par l'Hôtel-de-Ville pour tenter de parlementer avec le gouverneur de la Bastille.
Il fut condamné à mort le 2 mars 1794 et exécuté le même jour.
     

  Biographie universelle, ancienne et moderne (Michaud), tome 34, Paris Leipzig 1864.    
 

POUPART DE BEAUBOURG (JEAN-BAPTISTE), né à Lorient en 1755, prétendait être descendu en droite ligne de Charles Poupart, argentier de Charles VI. Destiné à l'état militaire, il finit par obtenir le grade de capitaine de dragons, et ensuite la croix de St-Louis. Son père, qui s'était distingué au siège de Madras, où il commandait le Duc d'Orléans, vaisseau de 64 canons, le fit entrer dans l'administration de la marine en qualité d'inspecteur. Convaincu que les Anglais devaient leur supériorité à la vitesse de leurs bâtiments, accélérée encore par l'emploi des poulies-patentes que Taylor avait imaginées, Poupart de Beaubourg conçut le projet de leur dérober le secret de cette invention. Malgré les dangers d'une pareille entreprise, il se rendit à Londres en 1786, parvint à se procurer les dessins et modèles de ces machines, et gagna même un mécanicien en état de les exécuter. A son retour en France, au lieu de recevoir des dédommagements et même les récompenses auxquelles il s'attendait, Poupart fut mal accueilli par le maréchal de Castries, secrétaire d'Etat de la marine, qui voulut même le contraindre à abandonner son bien de conquête aux protégés des bureaux. Il fit éclater ses plaintes avec tant de publicité que le ministère se crut obligé de sévir contre lui. L'ordre de le mettre à la Bastille avait été donné, mais il s'échappa au moment d'être saisi. « Je fuis à l'aventure; des brigands pillent ma maison, me volent plus d'un million deux cent mille livres en différentes valeurs, séduisent indignement et ravissent ma femme, dépouillent jusqu'à mes enfants; les lois restent muettes..... et en vain depuis quatre ans je demande justice. » C'est ainsi que lui-même a rendu compte de cet événement dans une note de l'écrit intitulé Mes onze ducats d'Amsterdam, dont il sera parlé ci-après. Pour éviter l'effet de plusieurs sentences obtenues contre lui, et se soustraire aux persécutions du pouvoir, il s'était réfugié à St-Jean de Latran, lieu privilégié, qui renfermait dans son enceinte un nombre assez considérable d'ouvriers. Le 13 juillet 1789, cette population le choisit pour chef, et s'unit au peuple parisien sous le nom de volontaires de St-Jean de Latran. Le lendemain il fut envoyé par le peuple, avec Corny (voy. ce nom) et quatre autres députés, pour sommer le gouverneur de la Bastille de rendre cette forteresse. Parvenus dans la première cour, où ils avaient été suivis par quelques assaillants, ils furent atteints par une décharge de mousqueterie qui tua plusieurs de ces derniers. Le peuple, qui se crut trahi par les commissaires, voulut les écharper. Poupart de Beaubourg fut désarmé, renversé et frappé de plusieurs coups de baïonnette. A force de supplications et de remontrances, il obtint la faveur d'être reconduit à l'hôtel de ville, où, étant arrivé, il trouva le moyen d'échapper à sa redoutable escorte en changeant de costume. Il quitta le commandement de sa compagnie peu de temps après l'entrée du roi à Paris, pour se retirer à Versailles, où le soin de ses affaires l'appelait. Il espérait aussi y jouir de quelque repos et rétablir sa santé altérée par des secousses aussi violentes. Tout en prenant le titre d'apôtre et de soldat de la liberté, il avait fait entendre quelques dures vérités aux parties extrêmes. Ils ne l'oublièrent pas et ne purent surtout lui pardonner d'avoir signalé, un des premiers, les tendances de l'Ami du peuple. Il fut arrêté et conduit à l'Abbaye comme prévenu de falsification d'assignats. A la même époque des poursuites criminelles étaient dirigées contre Varnier, receveur des traites à Auxonne, accusé d'avoir favorisé l'émigration de quelques employés des douanes. Poupart de Beaubourg eut le courage d'écrire à l'assemblée législative, de son sépulcre constitutionnel, qu'il était le seul coupable dans cette affaire ; mais on accueillit cette déclaration avec incrédulité. Renvoyés devant la haute cour nationale, Varnier et ses coprévenus furent acquittés, et Poupart de Beaubourg lui-même eut le bonheur d'être absous. Mais il n'avait pas encore réglé ses comptes avec Fouquier-Tinville. Détenu d'abord comme suspect, il fut ensuite traduit au tribunal révolutionnaire, condamné à mort le 12 ventôse an 2 (2 mars 1794), et exécuté le même jour, comme étant convaincu d'avoir entretenu des correspondances avec les ennemis de la république et provoqué la dissolution de la représentation nationale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
  Il a publié un grand nombre d'écrits politiques et de pamphlets, dont les titres ont échappé jusqu'ici à l'investigation des bibliographes :
Lettre en vers (adieux du marquis de Lafayette à son épouse), mars 1777, in-8° de 40 pages ;
Compte rendu au commerce de l'Europe, avec les pièces justificatives, 1787, in-8°. Il est relatif à son voyage de Londres, entrepris pour la conquête des poulies-patentes.
De l'égalité des hommes, 1789, in-8° ;
Pétition d'un citoyen, 1789, in-8° ;
le Cri de la vérité aux représentants du peuple français, 5 juillet 1789, in-8°. L'auteur a depuis accusé hautement Mirabeau d'avoir calqué sur le Cri de la vérité son adresse au roi pour l'éloignement des troupes, laquelle parut seulement le 10 juillet. « S'il lui reste, observait-il, l'avantage de l'éloquence, au moins est-il sûr que l'invention et les idées m'appartiennent. » Il assurait d'ailleurs avoir communiqué son manuscrit à Mirabeau.
Appel à l'assemblée nationale et aux nations attentives, d'un décret surpris au pouvoir législatif, décret en opposition avec les premiers principes du crédit et de la foi publique, et en contradiction avec ses précédents décrets, Paris, 1790, in-8° ;
Mes onze ducats d'Amsterdam, mes quatre cent quatre-vingts livres de Versailles et mes quinze cents livres de Paris à déposer sur l'autel de la patrie, dans la quinzaine de Pâques, par M. le comte de Mirabeau, député de Provence, Paris, 1790, in-8°. Sous un titre presque énigmatique, l'auteur a dirigé des attaques fort vives contre Mirabeau, alors protégé par la faveur populaire ; ce qui rend cet écrit l'un des plus piquants dans ce genre qui aient paru au commencement de la révolution. Le compte rendu des conversations que Poupart de Beaubourg eut avec madame Lejay, amie intime de Mirabeau, n'en est pas la partie la moins curieuse. A la suite viennent des notices historiques sur Necker, le duc d'Orléans, Bailly, Lafayette, et Mon journal, ou Mon dévouement à la patrie dans la révolution des 12, 13 et 14 juillet de l'an de la liberté 1789.
Il a publié plusieurs mémoires sur des affaires d'intérêt privé. Quelques pièces de théâtre qu'il avait composées n'ont pas été représentées ni imprimées. M. Quérard (France littéraire, t. 7, p. 314) a vu, dans la riche collection d'un amateur, deux de ces pièces inédites : l'Isle d'Adam, ou le Siège de Rhodes, et la Révolution de Paris, ou la France délivrée. Il y a beaucoup de verve dans tous ces écrits, mais elle n'est pas réglée par un goût bien épuré. Poupart de Beaubourg, qui avait un esprit ardent et le cœur chaud, ne sut pas toujours résister aux entraînements de l'un et de l'autre. Ils firent le malheur de sa vie et le conduisirent peut-être au coup fatal qui la termina. L-M-x.
     

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Ecuyer, ancien Capit.ne de dragons, Ch.er de l'Ordre du Mérite militaire de St. Philippe. Né en 1755.
En but à tous les traits d'un pouvoir infernal
Sa verve foudroya l'attroce calomnie.
Au satrape assassin son courage fatal,
Baisa nos doubles fers et vengea la Patrie.
Il fut envoyé en parlementaire à la Bastille pour demander raison au Gouverneur Delaunay du sang qu'il venait de répandre, avec tant de perfidie et le sommer de rendre à la Municipalité. Il manqua par circonstances d'y être massacré. Jamais citoyen ne fut travaillé d'un plus fier zèle de patriotisme et jamais mortel ne fut plus opprimé... Qu'on médite ses mâles écrits... Calomnié, persécuté, comme on ne le fut jamais par de vils suppots de police, misérables agents du despotisme ministériel, il en fut même assassiné.

(Gallica)

     

 

 

  Mes Onze Ducats d'Amsterdam, mes quatre cens quatre-vingt livres de Versailles, et mes quinze cens livres de Paris, à déposer sur l'autel de la patrie, dans la quinzaine de Pâques, par M. le comte de Mirabeau, député de Provence. Paris, 1790
https://books.google.be/books?id=4sVBAAAAcAAJ
P. 122 : Mon journal, ou mon dévouement à la patrie, dans la révolution des 12, 13, 14 juillet de l'an de liberté 1789.
     
         

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