|
Haut
et puissant seigneur Antoine-Henri, vicomte d'Amphernet de Pontbellanger,
né en 1759, capitaine au régiment de royal-Lorraine,
cavalerie, en 1783, eut les honneurs de la cour en 1786. Il épousa,
par contrat du 29 avril 1787, signé de L. M. et des princes
et princesses de la famille royale, mademoiselle du Bot du Grégo,
fille unique de haut et puissant messire du Bot, chevalier, marquis
du Grégo, de la Roche et de Coatarmoal, baron de Laz, comte
de Gournois, vicomte de Curru, seigneur de Trevarez et autres lieux,
une des plus riches héritières de Bretagne. La vicomtesse
d'Amphernet de Pontbellanger eut les honneurs de la cour en 1789.
Le vicomte d'Amphernet de Pontbellanger signa, avec trois de ses
cousins d'Amphernet, la protestation de 1789. Officier général
dans les armées vendéennes et bretonnes, il fut fait
prisonnier par les troupes du général Hoche et fusillé
sur-le-champ le 24 février 1796.
Son fils Charles-Félix, vicomte d'Amphernet de Pontbellanger,
a fait les campagnes d'Italie, d'Espagne et de Russie. Il fut nommé
capitaine après avoir sauvé le général
Jomini au passage de la Bérésina. Il fit partie de
l'état-major du vice-roi d'Italie à la campagne de
l'Elbe. Il devint aide de camp du général de Grouchy,
depuis maréchal et pair de France. Au combat de Vauchamps,où
les Français obtinrent un avantage sur les Prussiens commandés
par Blücher, en 1814, d'Amphernet de Pontbellanger entra vaillamment
le premier dans un carré de 3.000 Russes, dont 2.000 demeurèrent
prisonniers ; le grade de chef d'escadron lui fut donné
sur le champ de bataille. Il reçut également la croix
d'honneur sur un champ de bataille pour avoir, au combat de Saint-Dizier,
où Napoléon battit les alliés en 1814, traversé
avec un escadron de dragons, malgré un feu d'infanterie très
nourri, le faubourg de cette ville et avoir, par cette manœuvre,
rendu toute cette infanterie prisonnière. Il fut nommé
officier de la Légion d'honneur.
|
|
Jomini
Grouchy
|
|