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Biographie des hommes
vivants, ou Histoire par ordre alphabétique de la vie publique
de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs actions ou
leurs écrits, Tome 5, Paris, Michaud, janvier 1819.
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PICHON
(Louis-André), né à Nantes en 1771, passa en
Amérique en 1791, et se trouvait à Philadelphie lorsque
le second secrétaire de la légation française
se noya dans la Delaware. Les talents du jeune Pichon, la connaissance
parfaite qu'il avait déjà de la langue anglaise, l'esprit
studieux qui le caractérisait dès cet âge, le
firent appeler par le ministre de France près les États-Unis,
pour remplacer le secrétaire qui venait de périr.
De retour en France en 1795, avec cette légation, il fut
attaché au ministère des relations extérieures
comme sous-chef de l'une des divisions. Après quatre ans
d'études dans cette école de la diplomatie, il en
sortit pour remplir des missions importantes en Hollande et en Suisse.
Secrétaire de la commission qui conclut la paix avec les
États-Unis, il eut beaucoup de part à la rédaction
du traité, et fut chargé, en 1800, de le porter au
congrès, avec le titre de chargé d'affaires et consul-général.
Rappelé à Paris , en 1805, pour avoir émis
dans sa correspondance des opinions contraires au système
du gouvernement impérial, et adressé des observations
sévères sur la fatale expédition de St.-Domingue,
on lui suscita une sorte de procès politique au Conseil d'état,
sous différents prétextes et en dissimulant constamment
les véritables motifs. Après deux ans d'instances
de sa part pour être jugé, un décret du Conseil
d’État, rendu malgré l'opposition de presque tous
ses membres, mais commandé par le pouvoir suprême,
prononça sa destitution. Le décret fut publié
dans un Moniteur d'octobre 1807. Il a été annulé
depuis par une ordonnance du Roi, de septembre 1814. A la fin de
1809, M. Pichon, qui pendant son séjour aux États-Unis,
avait eu occasion de rendre service à Jérôme
Buonaparte lorsqu'il épousa Mlle Patterson , fut appelé
dans le nouveau royaume de Westphalie, où l'on éprouvait
la disette de vrais hommes d’État ; malgré le nombreux
concours des candidats, M. Pichon fut successivement conseiller
d'Etat attaché à la section des finances, directeur
de la caisse d'amortissement, et chef du trésor sous le nom
d'intendant-général. Il donna sa démission
de tous ces emplois en 1812. Rentré en France, il y resta
dans la disgrâce du gouvernement auquel il avait déplu.
Le Roi le nomma maître des requêtes, et, en 1817 , le
chargea de l'inspection des îles du Vent. M. Pichon a publié:
I. De nos Constitutions futures, 1814, in-8°.
II. Manuel du droit parlementaire, ou Précis des règles
suivies dans le parlement d'Angleterre et dans le congrès
des États-Unis, traduit de l'anglais, 1814, in-8°.
III. De l'état de la France sous la domination de Napoléon
Buonaparte, 1814 , in-8°.
Ot.
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Hoefer,
Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus
reculés jusqu’à nos jours, tome 40, Paris 1862 :
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Pichon
(Louis-André, baron), diplomate français, né
en 1771, à Nantes, mort a Paris en 1850. A vingt ans il passa
aux États-Unis et remplaça dans la légation
française l'un des secrétaires qui avait péri
par accident. Nommé à son retour sous-chef de division
au département des relations extérieures (1795), il
retourna en 1800 aux Etats-Unis comme consul général,
et fut en 1805 rappelé pour avoir, dit-on, émis des
opinions peu favorables au gouvernement impérial. Il s'attacha
alors au roi Jérôme, qui le nomma conseiller d'État
(1809), puis intendant général des finances. On ignore
pour quel motif il résigna ces doubles fonctions (1812).
Nommé par Louis XVIII maître des requêtes (1814)
et conseiller d'État (1820), il devint en 1819 secrétaire
général au ministère de la justice. En 1817
il fut chargé de régler les opérations administratives
à la Martinique et à la Guadeloupe, et en 1830 il
termina les négociations entamées avec le gouvernement
d'Haïti. Après la conquête d'Alger, il fut un
des premiers intendants civils de la colonie et revint en 1832 à
Paris. Il tenait de la Restauration le litre de baron et la croix
d'officier de la Légion d'honneur, et conserva sous Louis-Philippe
le titre de conseiller d'État. On a de lui : Lettres (deux)
d'un Français à Pitt (l798, in-8°) ;
De nos constitutions futures (Paris, (1814, in-8°) ;
De l'État de la France sous la domination de Napoléon
(1814, in-8°);
De la Pèche côtière dans la Manche (1831, in-8°)
;
Alger sous la domination française (1833, in-8°), et
quelques traductions de l'anglais.
Son fils, Pichon (Jérôme,
baron), né le 3 décembre 1812, à Paris, auditeur
au conseil d'État en 1840, a été nommé
à la fin de 1818 consul général à Smyrne.
Il est président de la Société des bibliophiles
français et membre de celle des Antiquaires de France. On
lui doit la publication quelques anciens manuscrits, entre autres,
Le Ménagier domestique (Paris, 1848, 2 vol. in-8°). |
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