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Pelet

     
 

     
 

On trouve dans le Dictionnaire historique et biographique des généraux français, de Courcelles, des détails intéressants sur la conduite du général Pelet en 1815, et à Waterloo en particulier. Cet ouvrage a paru en 1823, huit ans seulement après les faits.

   

 

Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français depuis le onzième siècle jusqu’en 1823, tome huitième, Paris 1823.

   
 

(...)
En avril 1814, le général Pelet envoya, tant en son nom qu'en celui de sa brigade de vieille garde, son adhésion au gouvernement des Bourbons. Il suivit l'ex-garde impériale à Nancy, en qualité de major du 1er régiment,-et s'occupa alors d'un nouveau système de manœuvres qui promettait d'utiles améliorations. Il se trouvait en congé dans son pays natal , lors de l'invasion du territoire français par Buonaparte, en 1815. Il partit alors pour se rendre à son régiment ; mais, en arrivant à Pans, dans les derniers jours de mars, il y trouva ce régiment, dont Buonaparte avait donné le commandement au général Cambronne. Le second régiment de chasseurs de la garde, formé à la fin d'avril, lui fut confié, et il combattit avec lui à Charleroy et à Fleurus. A l'affaire de Mont-Saint-Jean (Waterloo), le général Pelet fut chargé, avec son 1er bataillon, de la défense du village de Planchenois, qu'il disputa jusqu'à la nuit contre les violentes attaques des corps prussiens de Bulow et de Pirck, qui ne purent y pénétrer. Il n'abandonna Planchenois qu'après avoir vu l'armée française en retraite bien en arrière de ce village. Le général Pelet avait alors avec lui l'aigle des 4 régiments de chasseurs à pied de la vieille garde , et les ennemis, très nombreux , mettaient dans leur poursuite un acharnement d'autant plus vif, qu'ils désiraient s'emparer de ce glorieux trophée ; mais le général Pelet le sauva, en combattant avec la plus grande intrépidité , à la tête de 200 chasseurs, déterminés comme lui à vendre chèrement leur vie, plutôt que de laisser prendre l'aigle qui les avait vus si souvent vainqueurs. Le général Pelet réunit ensuite les débris des braves régiments de chasseurs de la garde, à Charleroy, et fit l'arrière-garde de l'armée avec cette troupe, dont il avait depuis longtemps acquis l'affection et le dévouement. Il se servit de l'autorité que lui donnaient de tels sentiments pour retenir ses soldats sous leurs aigles, et les décida ainsi à quitter Paris, sous lequel ils voulaient combattre et s'ensevelir. Fidèle à ses devoirs jusqu'à la fin, il suivit ses troupes au-delà de la Loire, et assista au licenciement de ses braves compagnons d'armes : il commandait alors la division de chasseurs à pied de la garde, dont il avait été nommé colonel après la mort du général Michel. A la formation du corps royal d'état-major, le général Pelet y fut compris comme maréchal de camp. Le général Pelet a servi sa patrie avec le plus rare désintéressement, et n'a reçu ni titre ni dotations. Il vivait retiré à la campagne, occupé de travaux militaires et historiques, lorsqu'il fut appelé , en juin 1818, pour faire partie de la commission de défense du royaume comme membre et secrétaire. Il y resta jusqu'au mois de janvier 1821 , et ce fut à lui que l'un dut les 23 mémoires qui composent la collection des travaux de cette commission. Rentré dans la non-activité, il s'occupe à rédiger des journaux très- détaillés des campagnes de nos grands capitaines depuis 1792, et à rassembler des matériaux historiques qu'il met en œuvre.

     

 

 

 

     
 

     

 

 

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