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Maréchal de France,
né à Bar-sur Ornain en 1767, mort en 1847. Enrôlé
à seize ans, il était élu chef d'un des bataillons
de la Meuse en 1792, et débutait par la défense du
château de Bitche, d'où il repoussait les Prussiens,
en leur faisant 700 prisonniers, ce qui lui valut les épaulettes
de colonel. Il gagna celles de général de brigade
au combat de Morlauter, en résistant pendant dix heures,
avec son seul régiment, à 10.000 hommes. En battant
l'armée de Condé à Ingolstadt et à Feldkirch,
il gagna le grade de général de division. Il seconda
Masséna à la bataille de Zurich, au siège de
Cônes, et à la bataille du Mincio. Mis, en 1805, à
la tète des grenadiers réunis, il battit avec eux
les Autrichiens à Vertingen, balayant ainsi la route de Vienne
devant Napoléon. Il était à Austerlitz. Il
battit un corps d'armée russe à Ostrolenka et décida
la victoire de Friedland. Il fit brillamment la campagne de 1809,
et gagna a Wagram le bâton de maréchal. En 1810, il
alla prendre possession de la Hollande. Il commanda le 2e corps
en 1812, dans la campagne de Russie, et assura le passage de la
Bérésina. En 1813, après avoir contribué
à la victoire de Bautzen, il fut arrêté dans
sa marche sur Berlin par Bernadotte, à Gross-Beeren. A Leipzig,
il lutta à la tête de deux divisions, et fut emporté
presque mourant. En 1814, il montra la même énergie
à Brienne, Champaubert, Nangis, Bar-sur-Aube, Arcis. Sous
la restauration, il prit part à l'expédition d'Espagne
en 1823, fut grand chancelier de la Légion d'honneur, et
gouverneur des Invalides. Le maréchal Oudinot avait été
blessé trente-deux fois par l'ennemi, et on l'appelait le
Bayard moderne.
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