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Oudet

     

  Biographie nouvelle des contemporains, ou Dictionnaire historique et raisonné (...), tome 13, Paris 1824 :    
 

OUDET (Jacques-Joseph), né le 18 octobre 1773 à Maynal (Jura), entra au service en qualité de capitaine le 5 août 1792 dans le 9e bataillon du Jura, et fit les campagnes de 1792 et 1793 à l'armée du Rhin. Passé avec son grade dans la légion des Francs le 25 avril 1793, il reçut un coup de sabre à la jambe droite au siège de Mayence le 28 du même mois. Il suivit la garnison de Mayence en Vendée, et fut blessé à la cuisse gauche le 10 septembre 1793 à l'affaire près de Chollet. Cette blessure le tint éloigné de son corps pendant longtemps. Après son entière guérison, il écrivit au ministre de la guerre une lettre datée de Paris le 30 germinal, et conçue en ces termes : « Citoyen ministre, les blessures que j'ai reçues en combattant les rebelles de la Vendée m'ont empêché de suivre mes compagnons d'armes dans le champ de l'honneur. L'ambition de mériter la gloire et de servir mon pays m'engage à vous demander d'être employé dans l'état-major de l'armée de l'intérieur, ou dans la légion de police à cheval. Comptez sur mon zèle a remplir mes devoirs, la patrie aura toujours mes vœux, toutes les factions ma haine, les vrais républicains mon estime. »

     
  Cette réclamation, appuyée par l'adjudant-général Malet, alors à l'armée de Rhin-et-Moselle, et qui désirait s'attacher le capitaine Oudet comme adjoint, eut pour résultat sa nomination a cet emploi par arrêté du 15 floréal an IV. Désigné pour remplir les mêmes fonctions auprès de l'adjudant-général Devaux le 21 fructidor suivant, il continua de servir auprès de Malet, avec lequel il fit les campagnes des ans V et VI sur le Rhin. Employé avec lui à l'état-major de la 6e division militaire, puis à celui de la 7e, et enfin à l'armée des Alpes en l'an VIII, il obtint, le 20 thermidor, le grade de chef de bataillon, conformément aux dispositions de la loi du 15 germinal an III, et sur sa demande expresse. Le 1er vendémiaire an VII, il prit le commandement du 1er bataillon auxiliaire de la Drôme, passa par incorporation dans la 11e demi-brigade de ligne le 1er pluviôse, puis à la 68e le 1er floréal, et se trouva le 17 du même mois au combat de San-Bartolomeo, où il eut le bras droit traversé d'un coup de feu.      
  Passé en l'an IX à l'armée de l'Ouest, il tint garnison à l'Ile de Ré pendant les ans X et XI, devint major du 63e régiment d'infanterie de ligne le 30 frimaire an XII, et membre de la Légion d'Honneur le 4 germinal. Attaché à la division des grenadiers d'Oudinot le 22 mai 1807, il se signala à la bataille de Friedland, et reçut la décoration d'officier de la Légion d'Honneur le 28 juin de la même année. Par décret du 19 mars 1808, l'Empereur lui accorda une dotation de 2.000 francs de rente sur les domaines de Westphalie, et, le 31 janvier 1809, il le nomma colonel du 17e régiment d'infanterie de ligne. C'est en cette qualité qu'il fit la campagne d'Allemagne à la 1re division du 3e corps. Le 20 avril, au combat d'Abensberg, il eut la joue gauche traversée d'une balle, et le 6 juillet, à Wagram, il reçut à l'épaule gauche un coup de feu qui lui pénétra dans la poitrine. Transporté au faubourg de Braunhirschel, à Vienne, il y mourut le 9 juillet des suites de sa blessure.
     
  Charles Nodier a publié, en 1815, une Histoire des sociétés secrètes de l'armée, dans laquelle il représente Oudet comme le chef des philadelphes, association qui a pu exister, mais qui n'a eu d'âme que sous la plume de l'écrivain romancier. Constant a laissé insérer dans ses Mémoires quelques-uns des contes de Nodier, et a ainsi répandu sur son livre le caractère odieux du mensonge et de l'ingratitude. D'après eux, l'Empereur, pour se débarrasser d'une société qui lui portait ombrage, aurait fait tomber le chef de la conspiration dans une embuscade le 6 juillet 1809, à neuf heures du soir, et l'on aurait trouvé le matin le corps de cet homme criblé de blessures, sous les cadavres de 20 ou 22 officiers massacrés avec lui ; sa mort, arrivée quelques jours plus tard, désespérant les amis dont il s était entouré, aurait porté quelques-uns d'entre eux à arracher l'appareil de leurs blessures, un sergent-major à se précipiter sur son sabre près de sa fosse, et un lieutenant à se brûler la cervelle.   CharlesNodier





 
 

Pour mettre un terme à ces récits extravagants, nous donnons une copie textuelle de l'acte mortuaire d'Oudet.

3e Corps. 17e Régiment d'infanterie de ligne .
N° général … N° annuel ….

Nous soussigné, Charles Parade, officier payeur remplissant fonctions d'officier d'état-civil, certifions qu'il résulte du registre destiné à l'inscription des actes de l'état-civil faits hors du territoire français, pour le 17e régiment d'infanterie de ligne, que M. Jean-Joseph Oudet, colonel dudit régiment, fils de . . . . . et de . . . . . , né le 18 octobre 1773 à Maynal, département du Jura, officier de la légion d'honneur, est mort le neuf juillet de cette année à deux heures de l'après-midi au faubourg de Braunhirschel de Vienne, par suite d'un coup de balle reçu à l'épaule gauche et pénétrant dans la poitrine, à la bataille de Wagram le six juillet, d'après la déclaration à nous faite le 1er août 1809 par les trois témoins mâles et majeurs voulus par la loi, lesquels ont signé au registre avec nous à Guldenfurlh en Moravie ledit jour. Pour extrait conforme,
Parade, officier payeur.
Collationné au registre de MM. les officiers,
Le quartier-maître,
Bruté.
Vu par nous membres du conseil d'administration du 17e régiment d'infanterie de ligne pour légalisation de la signature de M. Parade, officier payeur à Guldenfurth, le 14 août 1809. Le major commandant le régiment, L. Vasserot.
Meraud,— Pierré, capitaine.—Paquiez.
Vu par le sous-inspecteur aux revues,
Delecourt.

     
  Nous ne jugeons pas devoir répondre autrement que par cette pièce et par les faits de la notice d'Oudet, aux accusations de Charles Nodier et de Constant.
     

 

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