Accueil 

Annuaire

Faits et événements

Personnages

Napoléon

La France et le Monde

Waterloo

Belgique

Armées

Uniformes

Reconstitution

Publications

Liens

Nouvelles du Jour

Plan du site

Balises

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1789-1815.com

  Annuaire 1789-1815   >   Personnages  >

.

 

Montholon (Charles Tristan, comte de) 1783-1853

 

 

Biographie des hommes vivants tome 4, Paris, Michaud, juillet 1818.

   
 

MONTHOLON (Charles-Tristan), fils du marquis de Montholon décédé, en 1788, colonel des dragons de Penthièvre et premier veneur de Monsieur (Louis XVIII), a embrassé l'état militaire à l'âge de quinze ans, et débuté dans cette carrière sous les ordres de Buonaparte, le 18 brumaire. Il est inscrit nominativement sur la liste des officiers qui ont reçu un sabre d'honneur du premier consul, pour l'avoir accompagné dans cette mémorable journée. Il paraît que l'ex-empereur, simple lieutenant-colonel d'artillerie en 1793, avait connu et distingué le jeune Montholon en Corse, durant le séjour que cet enfant y fit, à la même époque, avec son beau-père (l'ambassadeur Semonville). Quoiqu'il en soit de cette particularité de sa vie privée, sa vie publique, depuis son entrée dans le monde, n'a point cessé d'être liée aux destinées de Buonaparte. Nommé avant l'âge aide de camp du maréchal Berthier, il a fait toutes les campagnes en cette qualité, et s'est distingué notamment à Austerlitz, à Wagram, à Iéna et à Friedland. Des blessures et l'état de sa santé l'ayant privé momentanément d'aptitude au service militaire, on vit Buonaparte, qui l'avait employé dans plusieurs missions, se l'attacher comme chambellan, et lui confier auprès du grand-duc Léopold la légation de Wurtzbourg. Cette grâce semblait devoir être le prélude d'autres plus signalées, lorsque la carrière politique de M. de Montholon se trouva subitement arrêtée par son mariage. Une femme issue de la haute finance, en état de divorce, était connue pour désirer depuis longtemps une union légale avec M. de Montholon. Les circonstances parurent sans doute à ce dernier favorables pour triompher de l'opposition de sa famille. Au comble de sa faveur, il profite du voyage de Buonaparte à Dresde pour demander, dans le tumulte des affaires, la permission d'épouser une nièce du président Segnier, femme divorcée d'un neveu de l'archichancelier Cambacérès. La permission et le congé obtenus sans autre explication, M. de Montholon accourt à Paris, se marie deux jours après dans un village voisin, à l'insu de sa famille, et repart pour montrer à une des cours les plus respectables de l'Allemagne une ambassadrice divorcée. Le scandale fut grand, la punition subite. M. de Montholon reçut l'ordre de quitter la cour du grand-duc, sans remettre ses lettres de créance. On s'attendait que Buonaparte l’éloignerait de sa personne, et peut-être, du service, mais, à son retour, il se borna à une sévère réprimande, détermina secrètement l'officialité de Paris à annuler le premier mariage contracté avec un protestant, et à revêtir le dernier de la sanction de l'Église. Après cet acte d'indulgente protection, M. de Montholon obtint le commandement du département de la Loire. Il allait y opposer une vigoureuse résistance aux Autrichiens, lorsqu'il reçut la nouvelle de l'abdication de son maître. Donner sa démission et voler à Fontainebleau, fut la résolution immédiate de M. de Montholon. Après de pareils antécédents, il était naturel de penser qu'il ne serait pas étranger au 20 mars. Cependant tout indique que, par égard pour le maréchal Macdonald, son beau-frère, M. de Montholon s'est abstenu de toute coopération antérieure ; mais, après la dissolution des autorités royales à Paris, on l'a vu en uniforme d'officier supérieur, allant au-devant de son ancien maître sur la route de Fontainebleau, et à l'instant où il s'approcha de la voiture, recevoir de lui le commandement de l'escorte. Depuis ce jour, son sort est devenu inséparable de celui de Buonaparte. M. de Montholon, général durant les cent jours, a continué son service de chambellan et d'aide de camp après le désastre de Waterloo, tant à l’Élysée qu'à la Malmaison, et il partage volontairement avec sa femme et ses enfants la réclusion de Ste.-Hélène. Il est beaucoup question de M. de Montholon dans la relation de M. Warden , chirurgien du Northumberland. F.furent :
.

     

 

 

Le Bas (Ph.), France, Dictionnaire encyclopédique, tome 10, Paris 1843.

   
 

Montholon. Nom d'une célèbre famille de robe, dont les membres les plus célèbres furent :
(...)
Charles Tristan comte de Montholon, de la même famille que les précédents, naquit à Paris en 1783; il entra de très bonne heure dans la marine et fit partie de l'expédition de l'amiral Trugent contre la Sardaigne. En 1797, il abandonna la marine et prit du service dans un régiment de cavalerie. Il était chef d'escadron au 18 brumaire, et fut utile à Bonaparte qui des lors se l'attacha. Sa brillante conduite en Italie, à Austerlitz, à Iéna, à Friedland et à Wagram, lui valut le titre de chambellan de l'empereur, qui lui confia, en cette qualité, différentes missions diplomatiques. Nommé ensuite général de brigade, il devint pendant les Cent Jours aide de camp de Napoléon, et se trouva à Waterloo. Lorsque l'empereur partit pour Sainte-Hélène, le généra Montholon sollicita et obtint la permission de l'accompagner dans son exil, et resta avec lui jusqu'à sa mort. Napoléon le nomma un de ses exécuteurs testamentaires, et à son retour en Europe il publia, en commun avec le général Gourgaud, les Mémoires pour servir à l'histoire de France sous Napoléon, écrits à Sainte-Hélène sous sa dictée, Paris, 1823, 8 vol. in-8. Il est aujourd'hui détenu au château de Ham avec le prince Louis Napoléon Bonaparte qu'il accompagnait lors de l'affaire de Boulogne.

     

 

 

Page d'accueil

Plan du site

Nouvelles du Jour

Pour écrire

La Patience - www.1789-1815.com © Bernard Coppens 2017 - Tous droits réservés.