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Maissiat. — Michel
Maissiat, chef d'escadron au corps des ingénieurs géographes
militaires, chevalier de Saint-Louis , de la Légion d' Honneur
, et de Dannebrog ( Danemark ), professeur de topographie à
l'école d'application du corps royal d'état major,
naquit à Nantua (Ain), le 19 septembre 1770. En 1792, il
entra dans le cinquième bataillon des volontaires du département
de l'Ain, et ne tarda pas à s'y distinguer. Il était
déjà lieutenant, lorsque son bataillon fut incorporé
dans la quatrième demi- brigade d'infanterie légère,
et il fit avec ce nouveau corps les campagnes pénibles de
1793 et 1794 à l'armée du Rhin. Ses services furent
appréciés, surtout par le talent qu'il montra dans
plusieurs reconnaissances militaires. Enfin, on sentit que ce talent
devait être mis à sa place, et employé plus
fructueusement : Maissiat fut adjoint à l'adjudant général
Tonnet , chargé des reconnaissances militaires à l'armée
de Rhin-et-Moselle, et leva la carte des montagnes du Palatinat
entre Landau et Kaiserslautern. Plus tard, il fit, au-delà
du Rhin, plusieurs reconnaissances qui entrèrent dans la
confection de cette belle carte de la Souabe, publiée en
1818, par le dépôt de la guerre. Dans un intervalle
de paix, il aida le colonel Trauchot à rédiger la
carte des quatre départements de la rive gauche du Rhin,
travail qui fut jugé digne de l'un des prix décennaux
; mais ces prix ne furent point décernés. Lorsque
l'école d'application de l'état major fut établie,
Maissiat fut désigné comme le meilleur professeur
de topographie et de reconnaissances militaires que l'on pût
donner aux élèves de ce corps. C'est dans cette fonction
qu'il a terminé sa carrière et ses services. Simple,
modeste, s'oubliant lui- même, pensant toujours aux autres,
et surtout à son devoir, il fut recommandable dans toute
sa vie, soit comme militaire, soit comme simple citoyen. On lui
doit quelques ouvrages très peu connus, parce qu'il s'attachait
beaucoup plus à les bien faire qu'à les faire prôner.
Ce sont : 1° Une table portative de projections et de verticales,
pour réduire des côtés inclinés à
l'horizon , et mesurer la hauteur ou l'abaissement d'un point par
rapport à un autre; 2° un mémoire sur quelques
changements faits à la boussole et au rapporteur, suivi de
la description d'un nouvel instrument nommé grammomètre,
servant à mesurer la hauteur et l'inclinaison des écritures
sur les cartes , et à diviser les lignes droites sans compas
; 3° tables des projections des lignes de plus grande pente,
ou longueur des hachures, pour exprimer le relief des montagnes
suivant la rapidité des pentes ; 4° une notice sur une
nouvelle échelle, pour relever, sur les plans et cartes topographiques,
l'inclinaison des pentes; 5° des études de cartes, des
études de topographie, pour le figuré du terrain ;
6° plusieurs plans gravés et coloriés de places
fortes , positions militaires , etc.
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