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Dernière
modification le 9 mars 2007.
Joséphine
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Marie-Josèphe
Rose Tascher de la Pagerie (1763-1814). Née le 23
juin 1763 aux Trois-Îlets
en Martinique. Emmenée en France
en 1779 par son père, elle y épouse le vicomte Alexandre
de Beauharnais (1760-1794) dont elle aura deux enfants, Eugène
et Hortense. Son mari fut député de la noblesse de Blois
aux Etats-Généraux de 1789, et commandant en chef de
l’armée du Rhin en 1793.
Il est guillotiné le 23 juillet 1794. Elle-même est emprisonnée
sous la Terreur , mais recouvre la liberté au 9 thermidor.
Liée à Barras, elle fait la connaissance du général
Bonaparte, et contribue à le faire nommer à la tête
de l’armée d’Italie. Bonaparte l’épouse le 9 mars 1796,
à la veille d’aller prendre son commandement.
Elle partage (non sans accrocs) la prodigieuse ascension de son époux,
et est couronnée impératrice le 2 décembre 1804.
Mais n’ayant pu donner un héritier à l’empereur, elle
est sacrifiée à sa politique et doit se résigner
à accepter le divorce lorsque celui-ci se décide en
1809 à épouser une archiduchesse d’Autriche. Retirée
dans son domaine de Navarre (Eure) et à la Malmaison, elle
meurt le 29 mai 1814 d’une pleurésie
contractée en recevant, en robe trop légère,
le tsar Alexandre. |
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Biographie
Moderne, Paris 1815 : |
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Joséphine,
impératrice des Français, etc. Née à Saint-Pierre
de la Martinique, le 24 juin 1768*, d’autres disent deux ou trois
ans plus tôt, de parents fortunés, et baptisée
sous le nom de Marie-Françoise-Joséphine Tascher de
la Pagerie, elle épousa, jeune encore, le vicomte Alexandre
de Beauharnais, si connu, depuis, par se s talents et par ses malheurs.
Douée d’une imagination ardente, aimant la dissipation et les
plaisirs, elle s’y livra avec une ardeur qui nuisit à sa réputation,
et la firent bientôt citer parmi les femmes de l‘ancienne cour,
dont la conduite était plus qu’équivoque. La révolution
vint, sinon mettre un terme à ses galanteries, du moins en
changer les objets. Echappée avec peine au régime de
la terreur, pendant laquelle elle avait été détenue
aux Magdelonnettes, elle eut ensuite des relations particulières
avec Hoche et Barras ; se servit souvent du pouvoir de ce dernier
pour obliger et se montra, en général, bienfaisante
et remplie d’humanité. Quand la journée du 13 vendémiaire
eut fait de Bonaparte un personnage, et qu’il eut obtenu le commandement
de l’armée d’Italie, Joséphine l’épousa et resta
pourtant à Paris ; ce ne fut que l’année suivante, et
quand Napoléon se fût couvert de lauriers, qu’elle alla
le rejoindre à Milan, et l’accompagna presque toujours depuis,
dans tous ses voyages. Couronnée impératrice en 1804,
elle adoucit, autant qu’il fut en elle, l’âpreté de caractère
de son époux ; obtint quelquefois de lui des actes d’humanité,
d’autant plus rares qu’ils étaient étrangers à
son cœur ; sauva, dit-on, la vie à plusieurs personnes, et
montra presque toujours, depuis lors, des vertus qui firent oublier
ses premières erreurs. Bonaparte, heureux jusque-là,
dans ses projets, crut mettre le sceau à sa puissance et à
sa gloire, en épousant, après la campagne de 1809, une
archiduchesse d’Autriche. Forcé de répudier Joséphine,
que l’on appelait généralement son i-étoile,
et qui l’était en effet, s’il faut en croire les événements
postérieurs, Napoléon employa néanmoins tous
les ménagements possibles pour lui faire avaler ce calice d’humiliations,
et lui conserva le titre d’impératrice-douairière. Dégoûtée
plus que jamais des grandeurs, qu’elle avait achetées par sa
tranquillité et son bonheur, elle se retira dans sa jolie campagne
de Malmaison, après avoir fait quelques voyages ; eut encore,
par intervalles, quelques lueurs de crédit sur l’esprit de
l’empereur, et chercha vainement, au moment de la campagne de Moscou,
à lui faire sentir les dangers de cette entreprise. Livrée
bientôt, comme tous les Français, aux angoisses qui en
furent les suites, elle vit s’écrouler peu à peu ce
fantôme de gloire et de puissance qu’elle avait vu naître,
et resta presque seule au milieu des débris de sa famille.
L’occupation de la capitale par l’ennemi, en la plongeant dans la
douleur, lui procura cependant ensuite quelque soulagement dans la
visite qu’elle reçut de monarques et de princes fait pour apprécier
ses qualités morales ; et c’est à la suite d’une promenade
faite dans ses jardins, au printemps de 1814, avec l’empereur Alexandre,
qu’elle augmenta la maladie dont elle mourut peu de jours après.
Elle fut universellement regrettée des habitants, et de toutes
les personnes que l’indigence ou le malheur avait rapprochées
d’elle.
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* 24 juin 1768
: c'est la date donnée par le quasi-officiel Almanach impérial,
qui n'en était pas à un mensonge près. Joséphine
était effectivement née, comme les mauvaises langues
le disaient, quelques années plus tôt, en 1763. |
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