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Jamin

     

 

Courcelles (de), Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu'en 1822. Tome 6, Paris 1822,

   
  JAMIN de Bermuy (Jean-Baptiste-Auguste-Marie), maréchal-de-camp , naquit à Louvigné-du-Désert, en Bretagne, le 17 mai 1773. Il entra au service, le 15 juin 1792, en qualité de sous-lieutenant, dans le 9e régiment de cavalerie, passa successivement par tous les grades, et était, en 1802, chef d'escadron au 8e régiment de cuirassiers. Après avoir fait les guerres d'Allemagne, il suivit en Italie le maréchal Masséna, en qualité d'aide-de-camp, et fit avec lui la campagne de Naples, en 1806. Nommé colonel des chevau-légers de la garde royale de Naples, le 30 octobre 1807, il passa en Espagne, à la tête de ce corps, vers la fin de 1808, et s'y distingua particulièrement à la bataille d'Ocana, en 1809, par une charge brillante de cavalerie, qui décida en partie de la victoire. Créé maréchal-de-camp, le 19 novembre 1810, il donna de nouvelles preuves de bravoure à la bataille de Vittoria, où, à la tête des mêmes chevau-légers, il exécuta, à propos, une charge hardie, et se retira toujours en bon ordre aux derniers rangs. Il rentra en France, en 1813. Lorsque l'armée française fut concentrée vers Bayonne, et après que la cavalerie, devenue inutile, eût été renvoyée sur les derrières, l'officier-général qui commandait les grenadiers et les voltigeurs de la garde royale d'Espagne ayant été mis hors de combat, le général Jamin, jaloux de se rapprocher des périls, réclama et obtint du maréchal Soult l'honneur d'être mis à la tête de ces corps d'élite. Dans le peu de temps qu'il y resta, il ajouta à la réputation qu'il s'était faite, comme officier de cavalerie, celle d'un excellent général d'infanterie. Après la dissolution de ces régiments, il fut nommé au commandement d'une brigade de cavalerie légère, avec laquelle il commença la campagne de 1814. Il fut appelé, le 16 mars de cette même année, à remplacer, comme major des grenadiers à cheval de la garde, le général Laferrière, blessé à Craone ; et se montra digne à tous égards d'un honneur qu'il n'avait dû qu'à son mérite. Ce fut à la tête de cette vaillante troupe qu'il combattit à Waterloo, et qu'il fut tué sur le champ de bataille (1). Le général Jamin, estimé comme un de nos meilleurs généraux de cavalerie, se faisait remarquer par une bravoure froide et tranquille, un coup d'œil rapide et sûr dans l'action, et une grande fermeté d'âme. Il avait été nommé officier de la Légion d'honneur, le 14 mai 1807, et chevalier de l'ordre de Saint-Louis, le 27 décembre 1814. Il avait reçu, en France, le titre de baron ; et celui de marquis de Bermuy lui avait été conféré, en Espagne, en récompense de ses nombreux services. (Etats militaires, Moniteur, annales du temps.)
 

Grenadiers à cheval de la garde

 

 

 
  (1) Le jeune René Miot de Mélito, son beau-frère et son aide de camp qui, à peine âgé de vingt ans, donnait par ses brillantes qualités, les plus belles espérances, fut tué à ses cotés.
     

 

 

 

 


     

 

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