|
GUEROULT (Pierre-Remi-Antoine-Guillaume), né à Rouen
le 16 janvier 1749 et mort le 14 décembre 1816, consacra
sa vie à des travaux d'autant plus estimables que, n'offrant
bien souvent qu'une carrière ingrate et rebutante à
parcourir, ils conduisent rarement à la gloire.
Après avoir fait ses études au collège d'Harcourt,
il entra en 1769, comme instituteur, à Louis-le-Grand, puis
fut appelé en 1774 au collège des Grassins, où
il remplit successivement toutes les chaires, excepté celle
de troisième. Donnant à la culture des lettres tous
ses loisirs, il se lia d'amitié avec Laharpe, qui méditait
déjà de se constituer un des juges du Parnasse.
Si Gueroult sut employer dignement ses loisirs, il ne fit pas un
moins noble usage de sa fortune. Il secourut l'indigence, et fut
longtemps le tuteur et le père d'une famille noble et malheureuse,
qui le bénissait.
En 1794, Gueroult, qui n'avait pas improuvé les principes
de la révolution, fut appelé dans un ministère
à des fonctions importantes. Il reprit, depuis, ses paisibles
travaux, entra au lycée de Henri IV, puis enfin fut nommé
professeur d'éloquence latine au collège de France.
Il obtint aussi du Roi la croix de la Légion-d'honneur.
On a de lui :
I. Dictionnaire abrégé de la France monarchique,
Paris, 1802 , in-8°.
II. Le huitième volume de la Traduction des Œuvres de
Cicéron, publiée de 1783 à 1789. Ce volume,
auquel il travailla conjointement avec son frère, contient
la Harangue sur les réponses des aruspices, celle
pour Sextus, les Plaidoyers pour Plancius et pour Célius,
et l'Invective contre Vatinius.
Gueroult avait continué la traduction des Discours de Cicéron;
mais elle est restée inédite.
III. Il a présenté à l'assemblée législative
un Plan d'éducation nationale, et fait hommage à
la Convention d'une Pièce dramatique itititulée :
Origine de la république une et indivisible.
|
|
|
|