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Flesselles

 
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  Biographie universelle, ancienne et moderne, tome 15, Paris 1816 :    
 

FLESSELLES (... De ), conseiller d'état, maître honoraire des requêtes, fut la première victime des fureurs populaires au commencement de la révolution de France: il avait été mis en avant quelques années plutôt par le parti du duc d'Aiguillon, contre le fameux procureur-général la Chalotais, et s'était, par cette conduite, attiré l'inimitié d'un autre parti très puissant, qui avait alors la plus grande influence sur les dispositions du peuple. Flesselles fut récompensé par l'intendance de Lyon des services qu'il avait rendus dans l'affaire de la Chalotais. Il se fît chérir par ses qualités personnelles, sa bienfaisance, et son zèle pour les intérêts de cette grande cité, dont le commerce lui est redevable d'établissements importants. Il avait fondé à ses frais, pour perfectionner la teinture noire de la soie, un prix de 300 livres, qui fut accordé, en 1777, à Jacques Lafond. Peu de temps avant la révolution, il fut nomme prévôt des marchands de la ville de Paris, place dont les fonctions étaient à peu près les mêmes que celles de maire. Dans des circonstances aussi difficiles, un tel emploi ne pouvait être occupé avec quelque espoir de succès que par un homme tout à la fois ferme et profondément politique, sachant faire naître les événements, on tout au moins en état de maîtriser ou de diriger ceux qu'on ne pouvait prévoir, et tel n'était pas le caractère du malheureux Flesselles : naturellement doux, ami des plaisirs et des jouissances paisibles, il devait être an moins chassé de son poste par les furieux et les hommes machiavéliques qui s'emparaient de l'autorité ; mais ce n'était pas une simple disgrâce qui l'attendait : un sort bien plus déplorable lui était réservé. Dès la soirée du dimanche 12 juillet 1789, jour où l'insurrection commença à Paris, deux autorités municipales ou qu'on peut appeler ainsi, se formèrent à l'Hôtel-de-Ville : celle des anciens échevins, présidée par le prévôt des marchands ; et celle des électeurs qui avaient nommé les députés aux états-généraux, et qu'après l'assemblée nationale on peut considérer comme la principale puissance révolutionnaire, sans le secours de laquelle la grande assemblée n'aurait sûrement pas eu tous les succès qu'elle obtint. Bientôt il se forma un comité central composé d'échevins et d'électeurs, dont la présidence fut déférée au prévôt des marchands : il crut devoir, dans cette nouvelle situation, continuer son service comme à l'ordinaire, et ses communications, soit avec la cour, soit avec le pouvoir militaire sous la direction du baron de Besenval, qui lui avait fait connaître son projet de défendre la Bastille. Il fut interpellé sur ces dangereux rapports d'une manière, sinon malveillante, au moins très imprudente, en présence d'une populace furieuse, par M.Garan de Coulon, l'un des électeurs, et qu'on a vu depuis jouer un rôle assez important. A cette interpellation de M. Garan, on vit toutes les oreilles attentives et l'expression de la fureur sur toutes les figures. Le malheureux Flesselles, effrayé, balbutia, chercha à s'excuser, à prouver son innocence ; on lui signifia qu'il fallait aller au Palais-Royal, et que là il serait entendu. « He bien! dit-il, allons au Palais-Royal. » Ilse leva en même temps de son siège, et sortit de l'Hôtel-de-Ville, précédé et suivi d'une foule immense ; mais il ne put arriver qu'au bas de l'escalier, où un jeune homme lui cassa la tête d'un coup de pistolet tiré à bout portant. La foule alors sa précipita sur son cadavre : on en sépara sa tête, qui fut placée au bout d'une pique et portée au Palais-Royal. Le corps fut traîné dans la fange. M. de Flesselles pouvait être âgé d'environ 60 ans. Il périt le 14 juillet 1789, avant la prise de la Bastille.

 

 

 

 

 


 
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