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Faulcon (Félix) 1758-1843

 

  Arnault, Jay, Jouy, Norvins, Biographie nouvelle des contemporains, tome 7, Paris 1822.    
 

FAULCON (Félix), ancien conseiller au présidial de Poitiers, député suppléant aux états-généraux, en 1789, et membre de presque toutes les assemblées législatives, depuis 1795, jusqu'à la première restauration en 1814. Une si longue carrière dans nos législatures aurait dû laisser quelques souvenirs marquants des travaux de M. Félix Faulcon; cependant on ne le voit attacher son nom a aucune proposition importante ; sa vie même serait restée inaperçue, si les biographies n'en avaient recueilli quelques traits. Le 9 novembre 1795, il fit une motion d'ordre tendant à ce que le conseil des cinq-cents ne reçût plus dès lors aucune des pétitions que le peuple pourrait lui adresser : motion assez singulière de la part d'un mandataire du peuple. Le 10 décembre 1796, il s'attacha à prouver, en se servant de l'autorité de Montesquieu, que les membres du conseil qui avaient opiné pour la suppression des journaux étaient des aristocrates. Le 8 juin de l'année suivante, il fit une motion en faveur du divorce. Il fit quelques autres propositions encore moins remarquables, et passa au corps législatif après la révolution du 18 brumaire. Il en sortit en 1804, et fut nommé membre du conseil de discipline et d'enseignement de l'école de Poitiers, le 15 mai 1806 ; 3 ans après, il fut de nouveau nommé par le département de la Vienne au corps législatif, et il y parla sur les douanes dans la section des finances, dont il fut nommé vice-président, le 23 décembre 1813, lorsque ce corps eut été convoqué de nouveau par l'empereur. L'absence du duc de Massa (Reignier), qui en était président, fut cause qu'il présida cette assemblée lors des événement de la fin de mars 1814. La conduite que tint M. Félix Faulcon dans cette circonstance, fut surtout remarquable par la haine qu'il parut porter a un gouvernement dont il n'avait certainement pas à se plaindre. Le 3 avril, il vota et signa, comme député et comme président une déclaration du corps législatif, qui, d'après un acte du sénat, prononçait la déchéance de l'empereur. Le 14 du même mois, il alla à la tête du corps législatif complimenter M. le comte d'Artois sur le retour de la maison de Bourbon au trône de France. Depuis le 20 mars 1815, M. Félix Faulcon est rentré dans la vie privée ; mais, en 1816, le roi le décora de la croix de la légion d'honneur.
Il a publié quelques ouvrages, parmi lesquels nous citerons :
Extrait de mon journal dédié aux mânes de Mirabeau, 1791, in-8°;
Vers aux héros de l'Italie, (dans le journal de Paris, du 26 frimaire an 6) ;
Aux membres du conseil d'état ; Précis historique de l'établissement du divorce, suivi de notes et réflexions relatives au livre II du nouveau projet de code civil, Paris, 1800, in-8° ;
Mélanges législatifs, historiques et politiques pendant la durée de la constitution de l'an 3, 1801, 3 vol. in-8° ;
Voyages et opuscules, 1805, in-8°.

 

 

 

 

 

 

 

  Décembre-Alonnier, Dictionnaire de la Révolution française [1850].    
 

FAULCON (Félix), membre de l'Assemblée constituante et du conseil des Cinq-Cents, né à Poitiers en 1758.
Conseiller au présidial de cette ville, en 1789, il fut nommé député suppléant du tiers-état de la sénéchaussée du Poitou aux états généraux, et siégea en remplacement de Filleau.
Les mesures les plus antipatriotiques trouvèrent en lui un défenseur ; mais il se contenta de s'associer par ses votes à toutes les manifestations royalistes, et brilla peu comme orateur. Élu au conseil des Cinq-Cents par le département de la Vienne, en 1795, il ne fit de l'opposition au Directoire que pour le pousser dans une voie plus réactionnaire ; ainsi il revendiqua la liberté de la presse, lorsqu'il vit le gouvernement directorial recourir aux mesures arbitraires pour se protéger contre les attaques des différents partis ; il combattit le principe de l’inamovibilité des juges, l'établissement du divorce, le recours en cassation contre les jugements de la haute cour, et demanda que les prêtres fussent admis dans l'enseignement public.
Après le 18 brumaire, il fit partie du Corps législatif, et adhéra, en 1814, à la déchéance de Napoléon.

 
 

 

 

  Voir : Voyages et Opuscules par Félix Faulcon, Paris an 13 (1805).
     
         

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  Voir aussi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-F%C3%A9lix_Faulcon_de_La_Parisi%C3%A8re
     
         

 

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