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Dauxion-Lavaysse

Dauxion-Lavaysse (J.- F.), ancien propriétaire dans les colonies françaises, qu'il abandonna lors de l'insurrection des Nègres, après avoir voyagé quelque temps en Amérique, vint en France sous le gouvernement impérial, et fut employé, en 1813, a l'état-major de la grande armée. En 1814, il fut envoyé par le gouvernement dans l'île d'Haïti, avec MM. Medina et Daverman. L'objet de cette mission était de sonder les dispositions des différents chefs qui gouvernaient l'île, afin de s'assurer s'ils seraient disposés à reconnaître l'autorité du roi de France. Pour réussir dans une entreprise aussi difficile, il fallait autant de prudence et de modération que d'adresse. Loin de là, M. Dauxion-Lavaysse mit si peu de mesure dans ses rapports avec les Haïtiens, que non seulement il fut arrêté par les ordres de Christophe ; mais qu'il fut même désapprouvé parle gouvernement français. (Voy. le Moniteur du 18 janvier 1815). M. Dauxion-Lavaysse est adjudant commandant depuis le 3 du même mois. Il a publié, en 1813, Voyage aux îles de Trinidad, de Tobago, de la Marguerite, et dans diverses parties de Venezuela dans l'Amérique méridionale, 2 vol. in-8°. Il a aussi rédigé quelques articles de la Biographie universelle.

Dauxion-Lavaisse (J.-F.), né à Saint-Araille, près d’Auch, vers 1770, de l’une des familles les plus anciennes de Gascogne, se rendit fort jeune dans les colonies où ses parents avaient des propriétés, et s’étant trouvé à Saint-Domingue lors du soulèvement des nègres, il ne leur échappa qu’avec beaucoup de peine. Ayant ensuite voyagé plusieurs années dans les différentes contrées de l’Amérique, il revint en France sous le gouvernement impérial et publia en 1813, à Paris : Voyages aux îles de la Trinidad, de Tabago, de la Marguerite et dans diverses parties de l’Amérique méridionale, 2 vol. in-8°, avec cartes. Après le rétablissement des Bourbons en 1814, Dauxion-Lavaisse fut envoyé comme commissaire du roi auprès des nègres de Saint-Domingue, avec MM. Herman d’Avreman et Franco de Medina. On sait que le gouvernement royal avait alors conçu l’espoir de recouvrer les droits de la France sur cette riche colonie ; mais la mission de ces commissaires n’eut aucun succès. Ils adressèrent aux chefs des nègres des propositions qui furent rejetées avec beaucoup d’aigreur (Voy. Christophe, LXI, 62), et le gouvernement français les désavoua positivement par une note du Moniteur. Dauxion-Lavaisse revenu en France en 1815 au moment du retour de Bonaparte y prit du service dans l’armée comme adjudant commandant. Ayant perdu son emploi après le second retour de Louis XVIII, il fut dénoncé comme bigame par une demoiselle Lafitte qu’il avait épousée à la Jamaïque en 1797. Elle fit prononcer la nullité de son mariage par la cour d’assise de Paris, en août 1817 ; et le même tribunal condamna Dauxion-Lavaisse à vingt ans de travaux forcés. Sa peine ayant été commuée en celle du bannissement, il se réfugia en Bavière sous la protection du prince Eugène Beauharnais, et mourut dans ce pays en 1826. Dauxion-Lavaisse avait traduit de l’anglais : Les princes rivaux, ou Mémoires de mistriss Marie-Anne Clarke, favorite du duc d’York, écrits par elle-même, etc. Paris, 1813, in-8°. Il a composé quelques articles pour les premiers vol. de la Biographie universelle.
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