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Couchery (Jean-Baptiste
), député au conseil des cinq-cents, né à
Besançon en 1768, au commencement de la révolution,
accompagna en Suisse deux jeunes gens dont il était précepteur;
mais il se hâta de rentrer en France avant la loi contre les
émigrés ; et s'étant fait admettre au club
de sa ville natale , s'y montra le partisan des réformes
, et l'ennemi de tous les excès. Persuadé que la Convention
était opprimée par le commerce de Paris, il demanda
l'établissement d'une garde pour la protéger contre
les tentatives des factieux. Nommé procureur de la commune
en novembre 1792, il fit dans cette place tout le bien qu'il pouvait,
sans se compromettre. Au 31 mai , chargé de rédiger
une adresse à la convention , il osa protester avec énergie
en faveur des Girondins. Destitué bientôt après,
il remplit les fonctions de professeur de rhétorique. Après
le 9 thermidor, créé procureur-général-syndic
du département du Doubs, il fit cesser la persécution
contre les prêtres. Couchery, élu au conseil des cinq-cents
, demanda le rapport de la loi du 3 brumaire qui excluait des places
les parents d'émigrés et accusa le directoire de vouloir
arriver à la tyrannie par la terreur. Proscrit au 18 fructidor,
il parvint à se soustraire aux recherches de la police, et
ne revint en France qu'après le 18 brumaire. Mais soit que
le gouvernement lui inspirât peu de confiance, soit que dès
lors il se fût voué à la cause des Bourbons,
il retourna bientôt en Allemagne. A l'approche des armées
françaises, il passa en Angleterre et s'établit à
Londres où il concourut à la rédaction de l'Ambigu,
( voy. Peltier). A la restauration, nommé secrétaire
du cabinet, il reçut des lettres de noblesse et sans doute
il aurait joui d'une grande influence, si la mort ne l'eût
enlevé à Paris le 23 octobre 1814. On a de lui : le
Moniteur secret, ou Tableau de la cour de Napoléon, de son
caractère et de celui de ses agents, Londres, 1813,
Paris, 1814, 2 vol. in-8. C'est un recueil d'articles tirés
de l’Ambigu.
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